Décision à Sundown / Le Vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
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- U.S. Marshal Cahill
- Lawman
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Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
toujours la même affiche mais néanmoins différente...
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
Vu hier soir sur TCM, en VF mais avec un très grand plaisir.
Le film est constemment surprenant, ne va jamais où on s'attend qu'il aille. Mais je ne l'ai pas du tout ressenti comme une comédie comme pourra l'être "l'aventurier du texas" (Buchanan rides alone).
Ici tout est grave et sérieux, les motivations de Scott ne prêtent pas à rire, c'est vraiment un homme blessé qui a soif de vengeance. Seulement rien ne se passe comme prévu. Et les autres personnages eux aussi ont une consistance, des préoccupations personnelles qui influent sur l'histoire.
Ce qui me frappe c'est la grande humanité qui se dégage de ce western urbain inhabituel. Il y a le problème de la lâcheté collective des citadins qui ont laissé faire le méchant. Mais celui-ci au fur et à mesure que le film avance se révèle aux antipodes de ce que l'on pourrait attendre. Au lieu d'un tyran mégalo, antipathique, violent, on à affaire avec un homme complexe, intelligent et qui se révèle courageux. Impossible de le détester, bien que son mariage avec la fille du riche fermier brise le coeur de sa compagne de toujours (personnage très émouvant), et qu'il ait effectivement couché avec la femme de Scott (mais qui n'était apparemment qu'une trainée!).
Tout cela est complexe, loin de tout les clichés et c'est un pur bonheur. On castagne violemment avec des types qui assiègent l'écurie et l'instant d'après on soigne un adversaire blessé et on discute avec lui. On pouvait s'attendre à un massacre, finalement il n'y a que 2 morts par balle. Le film est plein de petites scène inhabituelles sympathiques qui cassent l'image du héros. Randy braque le conducteur de la diligence juste pour lui demander de s'arrêter. Il se rase lui-même dans la boutique du barbier. Il se saoule au bar à la fin (mais pas pour faire une scène comique) Impensable avec un John Wayne, effectivement.
Avec ce film on sort donc des sentiers battus et c'est ce qui le rend si précieux; maintenant on peut préférer les récits plus violents et exacerbés que sont "Seven men from now" et "The Tall T" que j'adore aussi. Mais on ne peut que rendre hommage à Boetticher et Scott d'avoir voulu et su se renouveller, au contraire de tant d'autres !!
Le film est constemment surprenant, ne va jamais où on s'attend qu'il aille. Mais je ne l'ai pas du tout ressenti comme une comédie comme pourra l'être "l'aventurier du texas" (Buchanan rides alone).
Ici tout est grave et sérieux, les motivations de Scott ne prêtent pas à rire, c'est vraiment un homme blessé qui a soif de vengeance. Seulement rien ne se passe comme prévu. Et les autres personnages eux aussi ont une consistance, des préoccupations personnelles qui influent sur l'histoire.
Ce qui me frappe c'est la grande humanité qui se dégage de ce western urbain inhabituel. Il y a le problème de la lâcheté collective des citadins qui ont laissé faire le méchant. Mais celui-ci au fur et à mesure que le film avance se révèle aux antipodes de ce que l'on pourrait attendre. Au lieu d'un tyran mégalo, antipathique, violent, on à affaire avec un homme complexe, intelligent et qui se révèle courageux. Impossible de le détester, bien que son mariage avec la fille du riche fermier brise le coeur de sa compagne de toujours (personnage très émouvant), et qu'il ait effectivement couché avec la femme de Scott (mais qui n'était apparemment qu'une trainée!).
Tout cela est complexe, loin de tout les clichés et c'est un pur bonheur. On castagne violemment avec des types qui assiègent l'écurie et l'instant d'après on soigne un adversaire blessé et on discute avec lui. On pouvait s'attendre à un massacre, finalement il n'y a que 2 morts par balle. Le film est plein de petites scène inhabituelles sympathiques qui cassent l'image du héros. Randy braque le conducteur de la diligence juste pour lui demander de s'arrêter. Il se rase lui-même dans la boutique du barbier. Il se saoule au bar à la fin (mais pas pour faire une scène comique) Impensable avec un John Wayne, effectivement.
Avec ce film on sort donc des sentiers battus et c'est ce qui le rend si précieux; maintenant on peut préférer les récits plus violents et exacerbés que sont "Seven men from now" et "The Tall T" que j'adore aussi. Mais on ne peut que rendre hommage à Boetticher et Scott d'avoir voulu et su se renouveller, au contraire de tant d'autres !!
- U.S. Marshal Cahill
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Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
Modifié en dernier par Abilène le 25 oct. 2011 23:09, modifié 1 fois.
Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
Dans les bonus du dvd Sidonis Bertrand Tavernier ne semble pas avoir apprécier ce film de l'équipe Scott-Boetticher, jugement un peu injuste, le scénario est bon, même s'il n'est pas écrit par Burt kennedy et sa fin très noire, aussi forte que celles de " Ride lonesome " ou " Comanche station", de plus B.T. dit avoir vu le film deux fois, une troisième s'impose : John Carroll n'est pas l'assassin de la femme de Scott comme il l'affirme, elle s'est suicidée. Et puis si John Carroll n'égalait pas Clark Gable à qui il le compare, il fut choisi par Boetticher et ici comme parfois chez d'autres( Edward Ludwig ) sa prestation est honorable.
Un film sous-estimé parmi les 7 Scott-Boetticher, s'il ne vaut pas "7 hommes restent à tuer" ou "l'homme de l'Arizona" il ne dépare pas dans leurs filmographies.
Un film sous-estimé parmi les 7 Scott-Boetticher, s'il ne vaut pas "7 hommes restent à tuer" ou "l'homme de l'Arizona" il ne dépare pas dans leurs filmographies.
- U.S. Marshal Cahill
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Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
la jaquette du dvd Sidonis qui vient de sortir le 19 octobre en version restaurée (le titre français n'a pas du tout été repris) :
(clic 2 x)
(clic 2 x)
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
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Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
USM Cahill a écrit : "(le titre français n'a pas du tout été repris)". C'est encore heureux !
« Écrire proprement sa langue est une des formes du patriotisme. »
(Lucie Delarue-Mardrus)
Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
Une fiche TV banale provenant de CINE REVUE des années 80.
En complément 2 photos.
RANDY au coté de JOHN ARCHER à gauche et NOAH BEERY Jr .
En complément 2 photos.
RANDY au coté de JOHN ARCHER à gauche et NOAH BEERY Jr .
PARTI VERS D'AUTRES ESPACES
http://western-mood.blogspot.fr/
http://western-mood.blogspot.fr/
Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
Belle trouvaille Yo.
La citation de Simenon a de toute façon plus de poids.
Et celle de Bart Allison est peut-être l'avis de quelqu'un qui n'a pas de père...
La citation de Simenon a de toute façon plus de poids.
Et celle de Bart Allison est peut-être l'avis de quelqu'un qui n'a pas de père...
- Yosemite
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Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
Certainement pas le meilleur du cycle Ranown de Budd Boetticher, comme souligné par B. Tavernier dans les bonus de l'édition Sidonis, la faute en incombe largement au scénario qui reste somme toute sans grande élévation ni recherche.
J'écrivais récemment, au sujet du film « Passion » de Dwan que le thème de la vengeance amenait souvent (selon moi) des scénarios un peu convenus et linéaires.
Ce n'est pas tout à fait le reproche que je ferai ici, car en fait de vengeance, il n'y a guère finalement.
Pour autant, le retournement de la population de Sundown City en faveur de Bart Allisson (Randolph Scott) amené lentement tout au long de l'intrigue procède un peu du même principe que je n'aime pas trop et qui vise à amener un élan souvent simpliste en faveur du personnage qui mène sa propre justice, mais ce n'est pas, je pense, le plus important ici.
Le plus intéressant du propos est bien sûr, le doute qui s'immisce dans l'esprit de Bart Allison au fur et à mesure qu'amis et non-ennemis lui assèneront les propos selon lesquels la femme pour laquelle il mène cette quête vengeresse ne mérite pas autant de morts.
Et c'est tout le talent de Randolph Scott qui s'exprime au travers de ce renversement. Lui qui incarne un personnage déterminé et empli de haine vis à vis de son rival, il finira par repartir plus seul que jamais, sans son comparse Sam (Noah Beery Jr.), tué dans les affrontement vengeurs, et...
... avec un cheval de trop (sans jeu de mot sur le mot "trop"). Un cheval qui aurait pu ramener son ami, ami surgit d'on ne sait où au début du film et parti pour on ne sait quoi finalement.
Il faut dire que les "retrouvailles" entre ces deux, au tout début du film, étaient pour le moins improbables.
Ce n'est pas si souvent qu'un passager fait stopper une diligence pour en sortir et... la laisser repartir sans tout piquer ! Quelque chose de vain s'annoncerait-il dès les premiers instants ? Quelque chose de vain qui ne fera que se concrétiser ainsi en fait, dans cette perdition, dans cet anéantissement de la quête initiale.
Seuls les habitants de Sundown bénéficieront (sans doute) du passage de Bart Allison dans leur bourgade.
C'est donc un dénouement triste et à rebours de ce qui nous est montré généralement dans les films de vengeance (et si certains font exception il s'agira bien de ceux qui traitent de ce thème dans le cycle Ranown qui comptent des chefs-d'oeuvre du genre) mais qui ne suffit pas à relever le côté un peu trop terne de la narration.
Les acteurs principaux, et principales, sont tout à fait convaincant(e)s, cela mérite d'être souligné.
Un film revu malgré tout avec plaisir mais qui me laisse le même sentiment mitigé des visionnages précédents.
Yo.
J'écrivais récemment, au sujet du film « Passion » de Dwan que le thème de la vengeance amenait souvent (selon moi) des scénarios un peu convenus et linéaires.
Ce n'est pas tout à fait le reproche que je ferai ici, car en fait de vengeance, il n'y a guère finalement.
Pour autant, le retournement de la population de Sundown City en faveur de Bart Allisson (Randolph Scott) amené lentement tout au long de l'intrigue procède un peu du même principe que je n'aime pas trop et qui vise à amener un élan souvent simpliste en faveur du personnage qui mène sa propre justice, mais ce n'est pas, je pense, le plus important ici.
Le plus intéressant du propos est bien sûr, le doute qui s'immisce dans l'esprit de Bart Allison au fur et à mesure qu'amis et non-ennemis lui assèneront les propos selon lesquels la femme pour laquelle il mène cette quête vengeresse ne mérite pas autant de morts.
Et c'est tout le talent de Randolph Scott qui s'exprime au travers de ce renversement. Lui qui incarne un personnage déterminé et empli de haine vis à vis de son rival, il finira par repartir plus seul que jamais, sans son comparse Sam (Noah Beery Jr.), tué dans les affrontement vengeurs, et...
... avec un cheval de trop (sans jeu de mot sur le mot "trop"). Un cheval qui aurait pu ramener son ami, ami surgit d'on ne sait où au début du film et parti pour on ne sait quoi finalement.
Il faut dire que les "retrouvailles" entre ces deux, au tout début du film, étaient pour le moins improbables.
Ce n'est pas si souvent qu'un passager fait stopper une diligence pour en sortir et... la laisser repartir sans tout piquer ! Quelque chose de vain s'annoncerait-il dès les premiers instants ? Quelque chose de vain qui ne fera que se concrétiser ainsi en fait, dans cette perdition, dans cet anéantissement de la quête initiale.
Seuls les habitants de Sundown bénéficieront (sans doute) du passage de Bart Allison dans leur bourgade.
C'est donc un dénouement triste et à rebours de ce qui nous est montré généralement dans les films de vengeance (et si certains font exception il s'agira bien de ceux qui traitent de ce thème dans le cycle Ranown qui comptent des chefs-d'oeuvre du genre) mais qui ne suffit pas à relever le côté un peu trop terne de la narration.
Les acteurs principaux, et principales, sont tout à fait convaincant(e)s, cela mérite d'être souligné.
Un film revu malgré tout avec plaisir mais qui me laisse le même sentiment mitigé des visionnages précédents.
Yo.
Re: Le vengeur agit au crépuscule - Decision at Sundown - 1957 - Budd Boetticher
Du tandem Scott -Boetticher, j'ai un faible pour celui-ci, justement à cause de son scénario, de sa fin, la plus désespérée du cycle et du personnage très bien joué par John Carroll.