De temps en temps les souvenirs remontent à la surface et je viens de mémoriser cet après-midi ou sur les grands boulevards j’ai vu ce western. Bien des années après, devenu collectionneur, j’ai appris que la vedette du film Richard Harrison avait refusé le rôle principal de « pour une poignée de dollars » et qu’il avait proposé à Sergio Leone de recruter Clint Eastwood à sa place … Et Richard Harrison restera donc un scénariste – acteur - producteur de série « B », il a l’air de s’en porter très bien !
Notre américain est plutôt pas mal dans ce film qui est au-dessus du lot des productions courantes de l’époque. Il faut le voir, d’une élégance raffinée, parfaitement rasé, portant des lunettes d’acier, régner en maître. Le film est sorti en France sous son titre espagnol « adios caballero », il aurait dû s’intituler « adios pistolero » comme le laisse entendre le doublage.
Suite a une vielle affaire datant de la guerre, la bande de mexicains de Espartero (José Martin Perez) fait chanter le banquier Jefferson (José Boldalo). En guise de rançon, ils montent un faux cambriolage de la banque, mais Jefferson les grille de vitesse en organisant une autre fausse attaque menée par ses hommes déguisés en bandidos. Lors de cette attaque un employé est tué. Quelques jours plus tard arrive en ville Stan Ross ( Richard Harrison), ami de la victime et chasseur de primes. Il mettra tout son acharnement à découvrir la combine de Jefferson et à punir les coupables. Il rencontrera aussi la superbe blonde tenancière du saloon Sabine (Pamela Tudor).
La réalisation de Nick Nostro, dont c’est le second et dernier western est sans faille. Quelques séquences sont pourtant du réchauffé comme ce rôle du vieux croque-mort menuisier, fabriquant les cercueils à la demande, qui rappelle un peu trop le même rôle vu dans « pour une poignée de dollars ».
L’accessoiriste ne s’est pas cassé la tête à propos des lunettes de Richard Harrison, on lui a laissé ses lunettes de vue modèle 1968, ça dénote un peu et on voit très bien la dis fraction des verres correcteurs lors des gros plans …
Et ici on pratique l’art de le dynamite avec bonheur !!!
Mais bon ne pinaillons pas de trop, le film se suit avec plaisir, le scénario très linéaire est bien construit et la photo de Mario Pacheco est plus que correcte !
La musique de Fred Bongusto et Berto Pisano, se démarque de B.O de l’époque et l’on y trouve un air de trompette très agréable.
Après quelques recherches on s’aperçoit que ce film n’est jamais passé a la TV et il n’y a pas de DVD. Par contre on trouve sans difficulté la VHS des années 80 et pour une poignée d’euros on a droit à une copie parfaitement nette, au format, d’ une version intégrale et d’une excellente VF.
Le collectionneur aura vite fait de la transformer en un magnifique DVD-R.
Pistolero à lunettes,
Pistolero à … regarder !!!
