Quatre étranges cavaliers - Silver Lode - 1954 - Allan Dwan
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Re: 4 Quatre étranges cavaliers - Silver Lode - 1954 - Allan Dwan
Fiche Télé 7Jours.
Diffusion : dimanche 15 septembre 1968 sur la deuxième chaine de L'ORTF.
( Collection Pass )
Diffusion : dimanche 15 septembre 1968 sur la deuxième chaine de L'ORTF.
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Re: 4 Quatre étranges cavaliers - Silver Lode - 1954 - Allan Dwan
Découvert ce matin, c'est intéressant mais j'ai la même remarque que Iorek.Iorek a écrit :---- Il manque la magie du Far West dans ce film. ---
Un homme qui a réussi est un homme qui gagne plus d'argent que sa femme n'en dépense. Et une femme qui a réussi est une femme qui a trouvé un tel homme. (Lana Turner)
- Yosemite
- Texas ranger
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Re: 4 Quatre étranges cavaliers - Silver Lode - 1954 - Allan Dwan
C'est en effet, me semble-t-il, une spécificité, plus encore une caractéristique, du film, que de ne pas s'extraire de cette bourgade nommée Silver Lode.Iorek a écrit :Vu ce soir et je suis déçu. Pas parce que le film est mauvais, mais parce que je m'attendais à autre chose. Au fond, il ne contient pas ce que j'aime dans le western. De "horse" et de "cattle", on n'entend que le nom. Pas non plus le moindre paysage à se mettre sous la dent. Et surtout, assez bizarrement, je ne me sentais pas au XIXème siècle, en tout cas dans les décors intérieurs. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais j'avais plutôt l'impression d'être en 1950. Il manque la magie du Far West dans ce film.
.../...
Le titre original ne présage rien d'autre en fait, contrairement au français qui peut inciter à penser qu'il va y avoir... des cavalcades. Pour autant, je trouve les deux propositions de titres figées : "Silver Lode", car il fixe le propos dans ladite ville, et "Quatre étranges cavaliers" car ces cavaliers sont certes étranges, dès leur entrée en ville, mais surtout, ils le resteront jusqu'à la fin de l'intrigue.
Finalement, bien peu nous sera dévoilé de qui ils sont.
C'est exactement la force de ce western qui concentre dans une bourgade, le temps et l'espace.
- Le temps, parce que nous savons finalement très peu de chose sur le passé des principaux personnages, des deux ennemis en fait. C'est autour du flou organisé autour de son passé que Dan Ballard (John Payne) passe tour à tour de respectable à suspect. C'est grâce à un simple mandat papier que Ned McCarty (Dan Duryea) entretient un justicier fantoche. Mais c'est aussi grâce à des "qu'en-dira-t-on" que la sémillante Dolly (Dolores Moran) parvient à exercer une pression sur un de ses client qui tient à rester anonyme quant à son passé... récent.
- L'espace car, la bourgade en question est centrée sur elle-même, toute offerte aux festivités annoncées.
Centrée sur elle-même, et coupée du reste du monde à cause d'un fil de télégraphe sectionné.
Alors, tous les ingrédients sont réunis pour que ça chauffe ! La concentration géographique et les différends restant à régler donnent toute la saveur au plat proposé.
C'est donc cette recette de cuisson à l'étouffée que nous propose Dwan ici-même. Nous sommes en effet loin des grands espaces, du Far West, nous nous retrouvons près des êtres humains réunis en société.
Un aspect admirable du scénario me semble être la capacité des habitants, tour à tour défenseurs et poursuivants de l'accusé Ballard, à l'empêcher de sortir de l'enceinte de Silver Lode.
Au départ, c'est pour ne pas laisser ces quatre étranges cavaliers l'emmener à l'écart et finalement, ce sera pour le conserver à portée de main et le pendre !
Le seul qui sortira de la ville sera le télégraphiste pour aller réparer les câbles sectionnés.
Sortie dont le spectateur ne saura rien d'ailleurs, si ce n'est qu'il en revient en clamant que la réparation est effectuée.
Découvert hier, un très bel A. Dwan. Un western volontaire, qui sait ce qu'il veut raconter.
Un régal à l'arrivée.
Yo.
- COWBOY PAT-EL ZORRO
- Texas ranger
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Re: 4 Quatre étranges cavaliers - Silver Lode - 1954 - Allan Dwan
J'ai acheté le dvd il y a quinze jours avec TORNADE et vu vendredi en VF...
J'ADORE... J'ADORE... Dan Duryea un seul reproche en VF il a pas son doubleur habituel, c'est celui de Robert MITCHUM et de Richard BOONE pour RIO CONCHOS... Ce film me fait beaucoup penser à un des films de Randolph SCOTT période BOETTICHER, LE VENGEUR AGIT AU CREPUSCULE (renommé en dvd DECISION A SUNDOWN): mariage qui va commencer, cavaliers (ici les méchants) qui viennent tout gâcher, les habitants spectateurs passifs... MAIS BON SANG QUE CA CHANGE... On remaquera aussi, ce que j'adore fallait oser: le méchant Duryea..."Mc CARTHY"!!! (je me demande si DWAN a pas eu d'ennuis avec ça)...
J'ADORE... J'ADORE... Dan Duryea un seul reproche en VF il a pas son doubleur habituel, c'est celui de Robert MITCHUM et de Richard BOONE pour RIO CONCHOS... Ce film me fait beaucoup penser à un des films de Randolph SCOTT période BOETTICHER, LE VENGEUR AGIT AU CREPUSCULE (renommé en dvd DECISION A SUNDOWN): mariage qui va commencer, cavaliers (ici les méchants) qui viennent tout gâcher, les habitants spectateurs passifs... MAIS BON SANG QUE CA CHANGE... On remaquera aussi, ce que j'adore fallait oser: le méchant Duryea..."Mc CARTHY"!!! (je me demande si DWAN a pas eu d'ennuis avec ça)...
Re: 4 Quatre étranges cavaliers - Silver Lode - 1954 - Allan Dwan
Yosemite a écrit :
- L'espace car, la bourgade en question est centrée sur elle-même, toute offerte aux festivités annoncées.
Centrée sur elle-même, et coupée du reste du monde à cause d'un fil de télégraphe sectionné.
Alors, tous les ingrédients sont réunis pour que ça chauffe ! La concentration géographique et les différends restant à régler donnent toute la saveur au plat proposé.
C'est donc cette recette de cuisson à l'étouffée que nous propose Dwan ici-même. Nous sommes en effet loin des grands espaces, du Far West, nous nous retrouvons près des êtres humains réunis en société.
Yo, tu as trouvé les mots qu'il faut pour ce grand western et j'ai aimé surtout:
"cette recette de cuisson à l'étouffée"... mots qui décrivent parfaitement
le projet de Allan Dwan ou devons dire nous Karen DeWolf, la scénariste du film?
Je ne sais pas pour quoi on reproche, à chaque fois qu'on en parle le coté urbain du film,
on se met inutilement, en l'occurrence, à divaguer et à regretter les grands espaces.
J'ai suivi le lien de la critique de Lasso et il a raison de citer Hitchcock.
Les personnages sont enfermés dans la "marmite" qui est devenu cette ville à cause
de l'arrivée de l'élément déclencheur Ned McCarthy, faux Marshal; ses habitants évoluent
au fur et à mesure que l'intrigue avance en montrant un autre visage, le vrai?
Il semblerait que Allan Dwan n'a jamais été inquiété.COWBOY PAT-EL ZORRO a écrit : On remaquera aussi, ce que j'adore fallait oser: le méchant Duryea..."Mc CARTHY"!!! (je me demande si DWAN a pas eu d'ennuis avec ça)...
D'abord, les américains n'ont jamais soupçonné quoi que ce soit dans ce film
et il semblerait que c'est comme ça jusqu'à maintenant.
D'après ce que j'ai compris c'est Bertrand Tavernier le premier à voir cette aspect caché du film.
A quelle date? Je l'ignore.
Dans le bonus de l'édition Carlotta, Allan Dwan dialogue avec Peter Bogdanovitch et
n'en fait aucune mention.
Parallèlement, Peter Bogdanovitch cette fois répondant aux questions, pense que Dwan
aurait nié toute allusion politique du film, ne serait-ce que par autodéfense.
En arguant également que ce sont les français qui l'insinuent.
(Les français ces satanés cinéphiles )
J'ai effectué quelques recherches et dans tous les livres, que j'ai pu consulter et qui répertorient les films
concernés par la période de la liste noire, là où High Noon et Johnny Guitar figurent en bonne place,
Silver Lode est totalement absent.
Seulement la scénariste Karen DeWolf qui était elle, belle et bien blacklistée,
est cité mais pas comme l'auteure de Silver Lode(?)
Je ne sait pas si Karen DeWolf a été inquiétée
après ce beau, intéressant et inhabituel western.