Le Fier rebelle - The Proud Rebel - 1958 - Michael Curtiz
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- yves 120
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Re: Le Fier Rebelle - The Proud Rebel - Michael Curtiz - 1958
Superbe photo que celle ci , Olivia et David sans oublier le chien Lance
" Qu' est - ce qu 'un revolver ? Ni pire ni mieux qu 'un autre outil , une hache , une pelle ou une pioche .
Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
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Re: Le Fier Rebelle - The Proud Rebel - Michael Curtiz - 1958
metek a écrit :Alan Ladd - The Proud Rebel (1958)
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
- Yosemite
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Re: Le Fier Rebelle - The Proud Rebel - Michael Curtiz - 1958
Alors moi qui d'habitude m'ennuie à mourir dans ce genre de thème (j'ai d'ailleurs acheté ce DVD faute de savoir quoi me mettre sous la dent ces temps-ci et j'avoue avoir hésité avant de franchir le pas) je me suis complètement laissé séduire. Ne sais s'il s'agit d'une faiblesse passagère ou d'un véritable émoi, mais j'opterais pour la deuxième réponse là, à chaud.
Au-delà du côté tire-larmes je crois que ce qui m'a vraiment intéressé - en référence au titre d'ailleurs - c'est l'attitude de John Chandler (Alan Ladd). Son fils ne parle pas et lui, dans une sorte de réponse désastreuse et involontaire, n'écoute plus.
C'est cette rupture dans le dialogue qui m'a le plus touché je crois, le père imaginant que de la parole renaîtra une relation avec son fils sans s'apercevoir que cette relation s'est déjà reconstruite... sans la parole !
Tout au long du film les rapports entre le père et le fils, nous sont montrés comme sincères, aimants, confiants...
Finalement, il ne lui mentira que lorsqu'il se sera agi de lui payer son voyage à San Francisco. Il lui cachera jusqu'au bout qu'il a vendu le chien, fidèle compagnon du jeune David.
Ce mensonge n'est pas anodin, il est l'aboutissement d'un mensonge que le père entretien avec lui-même. Qu'ils soit muet ou pas ce fiston, cela n'a absolument aucune importance quant à l'amour qu'il lui porte ou que pourrait lui porter une mère (adoptive en l'occurrence). Mais voila, Chandler père n'écoute pas.
Il n'écoutera surtout pas Linnett Moore (Olivia de Havilland) lorsqu'avant de vendre le chien, elle lui dira de demander en premier lieu à son fils si c'est ce qu'il souhaite :
La réponse à cette belle proposition fuse... mais elle fuse dans le vide, il ne voit déjà plus son interlocutrice à cet instant puisqu'il choisi de lui tourner le dos.
Quelques répliques auparavant, dans un échange qui préfigure clairement celui-ci, il entrera en concurrence avec elle dès qu'elle lui dira qu'elle ne souhaite que le bonheur pour David. Il se croira obligé de lui répondre en forme de "Mais moi aussi je ne souhaite que son bonheur !".
Vaine rébellion qui passe complètement à côté du sujet mais qui trahit combien ce père devient sourd à certains propos.
Je pense en fait que la profondeur de traitement par Curtiz va bien au delà du simple côté larmoyant. Certes la fin très hollywoodienne nous ramène à cet aspect mais il me semble que ce n'est que l'écume. Le propos se trouve ailleurs.
On pourra également citer ce moment où des jeunes enfants embêtent David. L'un d'eux tient à ce moment des paroles tout à fait édifiantes : "Mon père dit que tu n'as pas de langue".
Ici encore, ce n'est pas un truc de gamins, c'est bien aux adultes qu'incombent ces fabulations et donc ces incompréhensions et finalement, ces querelles.
Les femmes ne sont pas épargnées d'ailleurs, en voici une gratinée ici :
Mrs. Ainsley (Mary Wickes) qui raconte tout ce qu'elle ne sait pas à son marchand de parapluie...
"The proud rebel" est un film qui, quelque part, a la dent dure contre le monde des adultes et je trouve que le sujet est abordé d'une façon très moderne, novatrice sans doute même tant en 1958 il ne devait pas être aussi courant que ça de donner la parole à un enfant... qui en est dépourvu.
Sans me laisser aller à une comparaison qui n'a pas lieu d'être, certains passages m'ont remis en mémoire "The Kid" de Chaplin.
C'est quand même peu dire que j'ai aimé ce western.
Yo.
Au-delà du côté tire-larmes je crois que ce qui m'a vraiment intéressé - en référence au titre d'ailleurs - c'est l'attitude de John Chandler (Alan Ladd). Son fils ne parle pas et lui, dans une sorte de réponse désastreuse et involontaire, n'écoute plus.
C'est cette rupture dans le dialogue qui m'a le plus touché je crois, le père imaginant que de la parole renaîtra une relation avec son fils sans s'apercevoir que cette relation s'est déjà reconstruite... sans la parole !
Tout au long du film les rapports entre le père et le fils, nous sont montrés comme sincères, aimants, confiants...
Finalement, il ne lui mentira que lorsqu'il se sera agi de lui payer son voyage à San Francisco. Il lui cachera jusqu'au bout qu'il a vendu le chien, fidèle compagnon du jeune David.
Ce mensonge n'est pas anodin, il est l'aboutissement d'un mensonge que le père entretien avec lui-même. Qu'ils soit muet ou pas ce fiston, cela n'a absolument aucune importance quant à l'amour qu'il lui porte ou que pourrait lui porter une mère (adoptive en l'occurrence). Mais voila, Chandler père n'écoute pas.
Il n'écoutera surtout pas Linnett Moore (Olivia de Havilland) lorsqu'avant de vendre le chien, elle lui dira de demander en premier lieu à son fils si c'est ce qu'il souhaite :
La réponse à cette belle proposition fuse... mais elle fuse dans le vide, il ne voit déjà plus son interlocutrice à cet instant puisqu'il choisi de lui tourner le dos.
Quelques répliques auparavant, dans un échange qui préfigure clairement celui-ci, il entrera en concurrence avec elle dès qu'elle lui dira qu'elle ne souhaite que le bonheur pour David. Il se croira obligé de lui répondre en forme de "Mais moi aussi je ne souhaite que son bonheur !".
Vaine rébellion qui passe complètement à côté du sujet mais qui trahit combien ce père devient sourd à certains propos.
Je pense en fait que la profondeur de traitement par Curtiz va bien au delà du simple côté larmoyant. Certes la fin très hollywoodienne nous ramène à cet aspect mais il me semble que ce n'est que l'écume. Le propos se trouve ailleurs.
On pourra également citer ce moment où des jeunes enfants embêtent David. L'un d'eux tient à ce moment des paroles tout à fait édifiantes : "Mon père dit que tu n'as pas de langue".
Ici encore, ce n'est pas un truc de gamins, c'est bien aux adultes qu'incombent ces fabulations et donc ces incompréhensions et finalement, ces querelles.
Les femmes ne sont pas épargnées d'ailleurs, en voici une gratinée ici :
Mrs. Ainsley (Mary Wickes) qui raconte tout ce qu'elle ne sait pas à son marchand de parapluie...
"The proud rebel" est un film qui, quelque part, a la dent dure contre le monde des adultes et je trouve que le sujet est abordé d'une façon très moderne, novatrice sans doute même tant en 1958 il ne devait pas être aussi courant que ça de donner la parole à un enfant... qui en est dépourvu.
Sans me laisser aller à une comparaison qui n'a pas lieu d'être, certains passages m'ont remis en mémoire "The Kid" de Chaplin.
C'est quand même peu dire que j'ai aimé ce western.
Yo.
Modifié en dernier par Yosemite le 07 mars 2015 13:38, modifié 2 fois.
- yves 120
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Re: Le Fier Rebelle - The Proud Rebel - Michael Curtiz - 1958
C 'est vrai c 'est un très beau western assez fort en émotion , d 'autant plus avec cette merveilleuse actrice Olivia de Havilland , qui à tourner pas mal de films de Michael Curtis dont celui-ci , Olivia de Havilland , à 98 ans maintenant et vit toujours à Paris
" Qu' est - ce qu 'un revolver ? Ni pire ni mieux qu 'un autre outil , une hache , une pelle ou une pioche .
Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
Qu 'il en sorte du bien ou du mal dépend de qui s'en sert . " SHANE
- Yosemite
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Re: Le Fier Rebelle - The Proud Rebel - Michael Curtiz - 1958
Merci Lasso.
Yo.
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- Yosemite
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Re: Le Fier Rebelle - The Proud Rebel - Michael Curtiz - 1958
Ne sais si cette petite fantaisie est issue de l'histoire originale de James Edward Grant, que je n'ai pas lue, ou si elle est une composition introduite à l'adaptation mais il s'agit d'un détail pétillant et très à propos.
Le jeune David est en train d'inscrire le nom du ranch à la peinture blanche sur le traditionnel panneau suspendu qui surplombe son entrée.
Il s'applique, c'est peu dire.Mais pourquoi donc s'applique-t-il à dresser cette barre verticale si loin du "R" ?
La réponse ici :
Espièglerie ? Erreur ? Une chose est sûre, si cette inversion du "E" est clairement montrée au spectateur, aucun des personnages habitant ou entrant dans le ranch ne le reprochera à David. Ni même ne la lui signalera d'ailleurs.
Comme quoi, il y a des choses qui ne sont pas bien graves dans le fond n'est-ce pas ? Si ça se trouve remarquez, les adultes eux-mêmes ne sont pas bien sûr du côté vers lequel un "E" est tourné, allez savoir ?
Yo.
Le jeune David est en train d'inscrire le nom du ranch à la peinture blanche sur le traditionnel panneau suspendu qui surplombe son entrée.
Il s'applique, c'est peu dire.Mais pourquoi donc s'applique-t-il à dresser cette barre verticale si loin du "R" ?
La réponse ici :
Espièglerie ? Erreur ? Une chose est sûre, si cette inversion du "E" est clairement montrée au spectateur, aucun des personnages habitant ou entrant dans le ranch ne le reprochera à David. Ni même ne la lui signalera d'ailleurs.
Comme quoi, il y a des choses qui ne sont pas bien graves dans le fond n'est-ce pas ? Si ça se trouve remarquez, les adultes eux-mêmes ne sont pas bien sûr du côté vers lequel un "E" est tourné, allez savoir ?
Yo.