Le Jardin du diable - Garden of evil - 1954 - Henry Hathaway

[Cole Armin]

La fiche télé de Jica qui avait disparu lors du "déménagement" du site. La revoici :

[laurent]

Pour moi ce film c'est dix dernières minutes inoubliables ( de part la densité dramatique ).
Un plan final merveilleux où gary Cooper ( devant un "matte-painting" a couper le souffle ) lance :
"Etrange monde que celui-ci : si la terre était faite d'or, peut-être les hommes mourraient-ils pour une poignée de boue".
Inoubliable je vous dis...

[Alec Longmire]

Tout à fait d'accord avec ce qui vient d'être dit ; pour moi la trépidante poursuite du dernier quart d'heure, le dialogue final entre Widmark et Cooper puis la conclusion de ce dernier face au soleil couchant suffit à en faire un bijou du genre !

Une très belle parabole sur la folie de l'or servie par de très beaux rôles dans de très beaux paysages : bref, un très beau western selon moi

[Cole Armin]

Oui les 5 dernières minutes sont marquantes : les répliques de coop : "The Garden of evil", "If the earth were made of gold, I guess men would die for a handful of dirt", la musique de Bernard Herrmann et la photographie splendide avec le coucher du soleil et Coop & Susan Hayward qui se rejoignent!

[Pike BISHOP]

Ooooooh !!!!!! COLE !!!! La musique de BERNSTEIN !!!!!
C'est du pur BERNARD HERMAN qui fait quelques infidélités à HITCHCOCK et qui a très peu oeuvré pour le western...

[Fabbordelais]

Dans plusieurs Films d' Henry Hathaway j' ai eu le sentiment que l' utilisation de l' espace et des paysages donnait une certaine athmosphère au film ( par exemple dans Niagara ) et c' est les cas dans ce western là.

[Cole Armin]

Ooooooh !!!!!! COLE !!!! La musique de BERNSTEIN !!!!!
C'est du pur BERNARD HERMAN qui fait quelques infidélités à HITCHCOCK et qui a très peu oeuvré pour le western...

Désolé pour cette erreur.

[Juh]

Comme je me joins à ce concert de louanges! Une intrigue d'une simplicité enfantine qui tient en haleine jusqu'au bout. Les Indiens sont là dès le début, mais on ne les verra qu'aux dernières minutes. Une petite fumée au loin (un bateau en fait), des palmiers partout dont les feuilles ressemblent à des plumes, la musique vaguement inquiétante de Hermann et nous voilà en plein suspense à moindre frais, sans qu'il se passe vraiment quelque chose. Admirable de savoir faire. Beaucoup de dialogues lèchés ( "quoi comme gibier? - Toi et moi." ; "C'est de l'apache. - Et qu'est-ce que ça veut dire? -Ben c'est suffisant.") et le personnage ambigu de Widmark dont on n'arrive pas à dire avant la fin s'il sera un bon ou un méchant. J'ai un faible pour une des dernières répliques qu'on peut facilement classer parmi les 10 plus poétiques du cinéma tout entier : Widmark : chaque soir, il s'en va (le soleil), et chaque soir, quelqu'un s'en va avec lui.

[metek]

[U.S. Marshal Cahill]

séquence affiches-photos




photos ci-dessus de moviegoods.com



photos de tvspielfilme.de

[firdi]

vu cette semaine a la tv sur france 3.je trouve ce western pas mal du tout les dernières paroles de gary cooper sont a méditer:"le jardin du diable,si la terre était faite d'or,je crois que les hommes mourraient pour une poignée de poussière."inoubliable.

[Juh]

C'est vrai, mais je préfére quand même les dernières paroles de Richard Widmark , le soleil qui s'en va chaque soir et qui, chaque soir, emmène quelqu'un avec lui. Victor Hugo aurait bien voulu trouver ça.

[Trane]

Revu et pas déçu, bien au contraire.
Du grand cinéma classique.

C'est du bon cinema, comme tous les commentaires le signalent, il y a quelques longueurs, en particulier sur le retour. Les paysages et la photo sont magnifiques, le commentaire de Bertrand Tavernier est dithyrambique puisqu'il met ce film en haut du haut (sans doute un avis de professionnel que je ne suis pas). Ma note est 6, et la moyenne de 22 votants est 7.

pouêt le 05 Mar 2006 10:22
"J'ai un avis mitigé à propos de ce film. J'ai trouvé certains aspects très réussis, d'autres pas.
je n'ai pas aimé :
- Le mauvais décor en carton-pâte de la taverne au début (en particulier le panneau derrière la table des héros - pas crédible pour un sou). Mais c'est un détail. "
Pour ma part je n'ai pas remarqué le carton pâte, car j'étais envouté par la voix de Rita Moreno.

[The Cemetery Kid]

Vu ce soir-même.

C'est un bon film qui m'a charmé car il est assez étrange.
En effet, j'ai souvent lu que le film ressemblait à un film d'aventures. C'est bien vrai, on pourrait transposer cette histoire à une époque plus moderne. Les décors, notamment les ruines, nous donnent bien cette impression de film à la Indiana Jones. L'originalité du film vient aussi de ces décors, je pense. Le canyon à franchir au début et à la fin du film ainsi que ces ruines anciennes.
Les acteurs sont très bons, Gary Cooper est excellent, Richard Widmark aussi, beaucoup plus que son interprétation dans L'homme aux colts d'or que j'ai vu la semaine dernière. Cameron Mitchell ne m'était pas tout à fait inconnu, car je lui connaissais beaucoup de photos dans son rôle dans Le justicier du Minnesota de Sergio Corbucci, en 1964, dix ans après. Le mexicain est également un bon personnage dont la cupidité dont il fait preuve pour retrouver son chemin jusqu'à la mine est vite remplacée par son caractère jovial et assez courageux.
Tout comme dans Nevada Smith, j'ai remarqué que Hataway utilisait de manière vraiment incroyable ses personnages. C'est difficile à décrire, je suis désolé, mais chacun de ses personnages connaissent un sort cruel, sans que l'on s'en rende compte, et même les plus mineurs sont utilisés de drôle de manière, c'est à ça que je reconnaitrais désormais un Hataway. Je me suis mieux exprimé sur ma critique de Nevada Smith en ce qui concerne les personnages.
Autre particularité de ce western, c'est son incroyable lenteur, mais qui nous fait accrocher. Ainsi, il ne se passe rien jusqu'à l'arrivée à la mine et le sauvetage du mari. Et pourtant, j'ai aimé ce manque d'action compensé par des dialogues accrocheurs et prenants. L'action n'arrive qu'à la deuxième moitié du film très plaisante.
Je trouve un peu ridicule l'histoire romantique entre les personnages masculins et la femme Léa mais bon, ça doit être l'époque qui veut ça, mais je trouve que ça coince un peu le film quelque part.

Bref, un film très étrange qui m'a laissé perplexe car peu incroyable mais très accrocheur tout de même. J'ai plutôt bien aimé mais j'ai vu mieux. Je préfère Nevada Smith.

Ma note : 6/10

[jamesbond]

c'est un de mes westerns préférés et c'est aussi l'un des trois meilleurs western du grand Hathaway ,Rawhide(l'Attaque de la malle poste ) et From Hell To Texas( la fureur des hommes).

The Garden of Evil est l'un des western hors du commun avec des acteurs remarquables, il n'y en a pas un seul de trop dans le film, tous se positionnent dans leurs rôle.

Trois hommes, Gary Cooper interprétant un ancien shérif texan devient un aventurier au coté d'un joueur de poker flamboyant et tricheur mais aussi plein de sagesse,(Richard Widmark) et un ex chasseur de prime assez lâche(Cameron Mitchel), car toute ses victime selon les ouïe dire de l'ancien shérif(Cooper) , il les tuaient par traîtrise. Ils débarquent dans un endroit perdu du Mexique et ils vont rencontrer dans une cantina un Mexicain grand et fort ne parlant pas un seul trait d'anglais. Tout d'un coup surgira une jeune femme(Susan Hayward) devant les trois visages des aventuriers surtout celui de Richard Widmark assez médusé demandera de l'aide pour aider son mari prisonnier et blessé dans une mine d'or en leur proposant une forte somme d'argent dont le premier qui acceptera cet offre était le mexicain...

Ce western est un vrai bijou,il est plein de poésie, d’intelligence avec une belle histoire. celui ci ne représente pas le Mexique comme on à l'habitude de voir comme par exemple ,Le Désert .Il montre un Mexique plein de verdure et de vestige. ce film fut tourné dans les extérieurs du Mexique alors que l’intérieur(Les décors en cartons pâtes) fut réalisé dans les studios.

Frank Fentong le scénariste et dialoguiste de The Garden Of Evil était l'un des plus demandé par les réalisateurs à partir des années 50. On lui doit beaucoup de westerns parmi lesquels sont devenus des grands classiques du genre comme ceux la ,Wild Noth( Au pays de la peur),Ride,Vaquero!(Vaquero),Escape From Fort Bravo( Fort Bravo,mon western préféré de John Sturges),River Of No Return(La rivière sans retour,unique et excellent western d'Otto Preminger), etc..etc. Ses dialogue étaient percutants et plein de bon sens ,ce western en regorge pleins ce sont des paroles bien ciselées et intelligemment bien écrits.

Ci les acteurs sont excellent surtout Cooper et Widmark ,il ne faut pas non plus négligé l'attrait du personnage remarquablement bien joué par l'une de mes actrices préférées, la sublime et talentueuse Susan Hayward . Elle jouait un rôle bien particulier celle d'une femme mystérieuse,courageuse,ni soumise,ni dominatrice, elle ne fait pas partie des femmes fades ou des faire valoires comme ci les hommes avaient le droit d'avoir une récompense bien mérité après avoir accomplis un acte de bravoure.. Mais au contraire on la voit peut bavarde, ses paroles ont toujours du bon sens ,elles sont directes afin que ceux qu'is l'accompagnent ne s'imagines pas des choses sur elle.

Ce western ma beaucoup interpellé sur le scénario,les dialogues, la mise en scène( Car avec Henry Hathaway on remarquera l'excellent jeu de caméra où le cinéaste s'arrêtent sur deux plans fixes , le trépied ne bouge pas sauf la tête de celle ci quand Hooker franchit la corniche pour rejoindre Fiske mourant après que ce dernier avait reçut une flèche par les apaches, bouge en suivant le héros) etc...etc

La brutalité qui suivent les conséquences d'un acte de bravoure n'est jamais gratuit chez Hathaway,un exemple fabuleux celle de Hooker(Gary Cooper) qui frappent d'un coup de point avec une bonne raison Leah( Susan Hayward) afin que celle ci ne se sacrifiait pour rien, car par un seul homme méritaient son sacrifice pour l'instant. C'est en fur a mesure de l'histoire que les véritables caractères des personnages vont se dévoiler.L'acte de Cooper n'est pas pour une raison de violence conjugale(Que la loi française réprimande, un gentleman ne doit jamais frapper une lady) mais ce dernier l'a fait pour lui sauver la vie. Cette image la est une des scènes les plus fortes de ce somptieux western.

Une autre chose intéressante que soulignera le grand cinéaste français, Bertrand Tavernier, c"est que les mexicains chez ce grand cinéaste ne sont pas pris pour des inférieurs ou des idiots contraire à Rio Bravo et d'autre westerns dont l'action se passe au Mexique,dans The Garden Of Evil ,Vincente Madariaga( Victor Manuel Mendoza) est un mexicain du village qui les accompagnent c'est un homme prévoyant et intelligent ,il est une sorte de petit poucet pour retrouver le chemin de son village ou la mine d'or (car l'histoire ne dit rien dessus) fait des repaires en marquant la piste par des pierres ...

On remarquera également dans ce western qu'on retrouvera dans tout les films d'henry Hathaway le devoir du sacrifice tout comme la violence brutale et sèche ne sont jamais gratuits, mais ils ont un prix celui de l'homme devant son destin, quand Gary Cooper disait à Susan Hayward quand ils quittent la limite du Jardin du diable << There's always one who stays and who goes another>>(Il en a toujours un qui reste et un autre qui part >> en parlant du sacrifice de Richard Widmark absent ...

L’héroïne ,Susan Hayward saura le catalyseur de ces scénario c'est elle qui deviendra le point culminant entre tout ces personnages dans Le Jardin du diable.

Un western d'une grande réussite,l'un des meilleurs des années 50 .