Dolores Del RIO (1904-1983)

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james
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Dolores Del RIO (1904-1983)

Message par james »

Eh oui lors de la revolution mexicaine(nous en parlons beaucoup dans nos films western) dolores del rio fut par ses parent envoyé en europe a l'abri.
Ayant des lacunes dans la langues francaise elle decide d'etre envoyé enespagne ou quelques anneés plus tard elle feras la connaissance de celui qui deviendras son epouse jaime del rio" mais dont elle divorcera peut de temps a après pour epousé un realisateur americain "edwin carewe" celui la meme qui la feras debuté au cinéma dans les anneés 20.

Pendant ces anneés de cinéma,elle sera sociètaire de la MGM un tant et auras une chaude liaison avec le grand decorateur cedric gibbons,puis fidèle a sa reputation se mariera a nouveau avec cette fois ci un producteur très connus lewis riley.Dolorès del rio se partage sur le plan cinéma entre les etats-unis et le mexique ou elle tourneras des films pour l'ecxellent gavaldon ou fernandez" realisateur de renoms dans leur pays,elle feras aussi de la comedie musicale avant d'alternée entre les divers genre que l'ont vas lui proposée:western,guerre,aventure....

Sur la fin de carrière dolorès del rio tourneras plus dans son pays d'origine(le mexique) dans des productions forte honorable car dans son pays c'est une immense vedettes comme a l'etranger aussi.Elle fut remarquable dans le western de don siegel les rodeurs de la plaine 1960 ou elle etait neddy burton,puis dans les cheyennes du maitre 1964.

Voici la filmographie de dolorès del rio:

:arrow: Cheyenne Autumn (les cheyennes)1964
:arrow: Flaming Star(les rodeurs de la plaine)1960
:arrow: man from dakota..1941
:arrow: Trail of '98..1928
je propose et recherche tous westerns américains.
ymdb.com/user_top20_view.asp?usersid=20346
(copyrigth by james)
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Jicarilla
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Re: Dolorès del rio.

Message par Jicarilla »

:D :D Il manque un peu de photos :horse: :horse: de la belle sculpturale DOLORES :applaudis_6: :applaudis_6:


:arrow: :applaudis_6: Photos de studio
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:arrow: :applaudis_6: Photos de studio pour le film 'RAMONA' de 1928
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http://western-mood.blogspot.fr/
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lasbugas
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Re: Dolorès del rio.

Message par lasbugas »

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metek
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Re: Dolores Del Rio

Message par metek »

In Calienté 1935 - Leo Carrillo
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DEMERVAL
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Re: Dolores Del Rio

Message par DEMERVAL »

María de los Dolores Asúnsolo y López-Negrete naquit à Durango City, Mexique, le 3 août 1904.
Ses parents étaient Jesus Leonardo Asúnsolo Jacques, fils de riches fermiers et directeur de la banque de Durango, et Antonia López-Negrete, qui appartenait à l’une des familles les plus riches du pays, dont la lignée remontait à la noblesse vice-royale espagnole. Antonia était la fille d’Agustín López-Negrete, le propriétaire d’une hacienda qui fut le premier homme tué par Doroteo Arango, plus tard connu sous le nom de Pancho Villa.
Ses parents étaient membres de l’aristocratie mexicaine qui exista durant le Porfiriato (période de l’histoire du Mexique alors que le dictateur Porfirio Díaz était le président). Du côté de sa mère, elle était une cousine du réalisateur Julio Bracho et des acteurs Ramón Novarro (un des Latin Lovers du cinéma muet) et Andrea Palma (une autre actrice du cinéma mexicain). Du côté de son père, elle était une cousine du sculpteur mexicain Ignacio Asúnsolo et de l’activiste sociale María Asúnsolo.
Sa famille perdit tous ses biens durant la Révolution Mexicaine (1910–1921). Les familles aristocratiques de Durango furent menacées par l’insurrection que Pancho Villa dirigea dans la région. La famille Asúnsolo décida de s’échapper. Le père de Dolores décida de s’enfuir aux Etats-Unis, pendant que Dolores et sa mère prenaient le train pour Mexico City, déguisées en paysannes.
En 1912, la famille Asúnsolo se rassembla à Mexico City. Ils avaient repris leur statut social et vivaient sous la protection du président d’alors, Francisco I. Madero, qui était un cousin de Doña Antonia. Pour une famille de leur statut social, c’était très important que leur fille puisse recevoir une éducation catholique. Dolores fréquenta le Collège Français de Saint-Joseph, régi par des religieuses françaises et localisé à Mexico City. En 1919, sa mère l’emmena voir une exhibition de la ballerina russe Anna Pavlova, dont la performance l’incita à devenir danseuse. Elle confirma sa décision plus tard quand elle fut le témoin des performances d’Antonia Mercé "La Argentina". Elle persuada alors sa mère de lui permettre de prendre des leçons de danse avec le respecté professeur Felipita Lopez. Cependant, elle souffrit d’une grande insécurité et se sentit comme un "affreux petit canard". Sa mère commissionna le célèbre peintre Alfredo Ramos Martínez (célèbre peintre de l’aristocratie mexicaine) pour peindre un portrait de sa fille. Le portrait l’aida à surmonter ses peurs.
En 1921, à 16 ou 17 ans, Dolores fut invitée par un groupe de mexicaines pour danser dans une soirée au bénéfice de l’hôpital local au Teatro Esperanza Iris. Lors de cette soirée, elle rencontra Jaime Martínez del Río y Viñent, fils d’une riche famille qui n’avait rien perdu pendant la Révolution. Jaime avait été éduqué en Angleterre et avait passé du temps en Europe. Après une cour de deux mois, le couple se maria le 11 avril 1921. Il avait 34 ans et elle 17. Leur lune de miel en Europe dura deux ans. Jaime avait conservé des liens étroits avec les cercles aristocratiques européens. En Espagne, Dolores dansa de nouveau pour un spectacle de charité pour les soldats blessés lors de la bataille de Mellila. La famille royale espagnole, Alfonso XIII et Victoria Eugenie, la remercièrent profondément et la reine lui donna une photographie. En 1924, le couple retourna au Mexique. Ils décidèrent de vivre dans la propriété de Jaime, où le coton était la production principale. Mais après l’effondrement des cours du coton, le couple fut menacé de banqueroute. Au même moment Dolores découvrit qu’elle était enceinte. Malheureusement, elle fit une fausse couche et le docteur l’informa qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfant, au risque de perdre la vie. Le couple décida de s’installer à Mexico City.
Au début 1925 Dolores rencontra le cinéaste américain Edwin Carewe, un influent réalisateur de la First National Films, qui était au Mexique pour le mariage des acteurs Bert Lytell et Claire Windsor.
Edwin Carewe était fasciné par Dolores et réussit à se faire inviter à son domicile par l’artiste Adolfo Best Maugard. Dans la soirée, Dolores dansa et son mari l’accompagna au piano. Edwin Carewe était déterminé à l’avoir, aussi il insista pour inviter le couple à travailler à Hollywood. Edwin Carewe convainquit Jaime, en lui disant qu’il pouvait faire de son épouse une star, l’équivalent féminin de Rudolph Valentino. Jaime pensa que cette proposition était une réponse à leurs besoins financiers. A Hollywood, il put parfaire son vieux rêve d’écrire des scenarii. Rompant avec tous les canons de la société mexicaine de l’époque et contre la volonté de leurs familles respectives, ils voyagèrent par train vers les Etats-Unis.
Dolores prit Edwin Carewe comme agent, manager, producteur et réalisateur. Son nom fut raccourci en "Dolores Del Rio" (avec un D majuscule incorrect pour del). Edwin Carewe s’arrangea pour lui faire du battage médiatique avec l’intention de la transformer en star de l’acabit de Rudolph Valentino. Comme partie de sa campagne de publicité, Edwin Carewe publia un article sur Dolores dans les plus grands magazines d’Hollywood:
“ Dolores Del Rio, l’héritière et la Première Dame de la Haute Société Mexicaine, est venue à Hollywood avec une cargaison de châles et de peignes d’une valeur de 50 000 dollars (est supposée être la plus riche fille de son pays grâce à la fortune de son mari et de ses parents). Elle va débuter dans le film Joanna, réalisé par son mentor Edwin Carewe. ”
Elle fit ses débuts sur le grand écran dans Le nouveau dieu, film réalisé par Edwin Carewe en 1925 et projeté la même année. Le film était inspiré d’une célèbre série journalistique très populaire parmi les lecteurs et Dolores interpréta le rôle de Carlotta De Silva, une vamp d’origine hispano-brésilienne, mais elle n’apparut dans le film que seulement cinq minutes.
En 1926, tout en continuant sa campagne de presse pour Dolores, Edwin Carewe la casta pour sa troisième apparition dans le film High Steppers, avec Mary Astor. Le réalisateur, Carl Laemmle fut intéressé par Dolores del Rio et la loua à Carewe pour la comédie The Whole Town's Talking. Ces films ne furent pas de grands succès mais aidèrent à augmenter sa popularité auprès du public. Dolores Del Rio décrocha son premier rôle en vedette dans la comédie Pals First, également réalisée par Edwin Carewe.
Le réalisateur Raoul Walsh appela Del Río pour la caster dans What Price Glory?, un film de guerre qui fut un grand succès. La distribution et les techniciens furent impressionnés par sa discipline ainsi que par sa beauté. Le film fut un succès commercial, devenant le deuxième plus gros succès commercial de l’année, en amassant près de deux millions de dollars rien qu’aux Etats-Unis. La même année, grâce aux remarquables progrès de sa carrière, elle fut sélectionnée pour faire partie des WAMPAS Baby Stars de 1926, avec les nouvelles venues Joan Crawford, Mary Astor, Janet Gaynor, Fay Wray entre autres.
En 1927, Edwin Carewe, avec l’aide d’United Artists, la dirigea dans Resurrection (1927), film basé sur un roman de Léon Tolstoï. Dolores Del Río assura le rôle de l’héroïne et Rod La Rocque était l’acteur principal. Grâce au succès du film, la Fox débuta rapidement le tournage de The Loves of Carmen (1927), également réalisé par Raoul Walsh. En 1928, la Fox Film l’appela pour être la vedette du film No Other Woman, réalisé par Lou Tellegen.
Quand l’actrice Renée Adorée commença à montrer les symptômes de la tuberculose, Dolores fut sélectionnée pour le rôle principal du film de la MGM film La piste de 98, réalisé par Clarence Brown. Le film fut un énorme succès et reçut des critiques favorables. La même année, elle fut louée à United Artists pour la troisième version du film populaire Ramona, réalisé par Edwin Carewe. Le succès du film fut précipité par l’utilisation du même thème musical écrit par L. Wolfe Gilbert et enregistré par Dolores Del Río pour RCA Victor. Ramona fut le premier film d’United Artists bénéficiant d’un son synchronisé mais ce n’était pas un film parlant.
A la fin 1928, Hollywood fut concerné par l’arrivée imminente du film sonore. Le 29 mars, dans le bungalow de Mary Pickford, United Artists réunit Mary Pickford, Dolores Del Río, Douglas Fairbanks, Charles Chaplin, Norma Talmadge, Gloria Swanson, John Barrymore et D. W. Griffith pour discuter dans l’émission radio, The Dodge Brothers Hour, pour prouver qu’ils pouvaient faire face au nouveau défi du parlant. Dolores Del Río surprit l’auditoire en entonnant "Ramona".
Alors que sa carrière s’épanouissait, sa vie personnelle connaissait des turbulences. Son mariage avec Jaime Martínez prit fin le 7 juin 1928. Des différends dans le couple émergèrent après leur installation à Hollywood. A Mexico City, elle avait été l’épouse de Jaime Martinez del Rio, mais à Hollywood Jaime devint le mari de Dolores Del Rio, une star du cinéma. Le traumatisme de la fausse couche accrut les difficultés du mariage et Dolores avait été avertie qu’elle ne pourrait pas avoir d’enfants. Après une brève séparation, Dolores demanda le divorce. Six mois plus tard, elle reçut la nouvelle que Jaime était décédé en Allemagne. Comme si cela n’était pas suffisant, Dolores eut à supporter le harcèlement incessant de son mentor, Edwin Carewe, qui tentait toujours de la conquérir.
A la fin 1928, elle fit son troisième film avec Raoul Walsh, La danse rouge. Son projet suivant fut Evangeline (1929) une nouvelle production d’United Artists également réalisée par Edwin Carewe et inspirée du poème épique de Henry Wadsworth Longfellow. Le film était accompagné par un thème musical écrit par Al Jolson et Billy Rose et interprété par Dolores Del Río. Comme Ramona, le film fut diffusé avec un disque de Vitaphone reprenant le dialogue, la musique et les effets sonores.
Edwin Carewe avait la prétention d’épouser Dolores, afin de créer un célèbre couple hollywoodien. Edwin Carewe prépara son divorce d’avec son épouse, Mary Atkin et sema de fausses rumeurs dans les campagnes publicitaires de ses films. Mais durant le tournage d’Evangeline, United Artists convainquit Dolores de se séparer artistiquement et professionnellement d’Edwin Carewe, qui conservait toujours un contrat exclusif sur l’actrice.
A New York, suite au succès de la première d’Evangeline, Dolores Del Río déclara aux reporters: Mr. Carewe et moi-même ne sommes que des amis et des compagnons de route dans l’industrie du film. Je ne marierai pas Mr. Carewe. Furieux, Edwin Carewe engagea des poursuites pénales contre Dolores. Prévenue par les avocats d’United Artists, Dolores signa un compromis avec Edwin en dehors de la cour. Il filma une nouvelle version sonore de Resurrection avec Lupe Velez, une autre star mexicaine et rivale déclarée de Del Río.
S’étant finalement débarrassée professionnellement d’Edwin Carewe, Dolores était préparée pour le tournage de son premier film parlant: The Bad One, réalisé par George Fitzmaurice. Le film fut projeté en juin 1930 avec grand succès. Les critiques dirent que Del Río pouvait parler et chanter en anglais avec un charmant accent. Elle était devenue une star du cinéma parlant.
En 1930, Dolores Del Río rencontra Cedric Gibbons, le directeur artistique de la Metro-Goldwyn-Mayer, lors d’une soirée à Hearst Castle, qui était aussi l’un des hommes les plus influents d’Hollywood. Le couple débuta une romance et se maria finalement le 6 août 1930. Les Del Rio-Gibbons furent un des couples les plus célèbres d’Hollywood au début des années 1930. Ils organisèrent de célèbres 'Sunday brunches' dans leur fabuleux manoir art déco, considéré comme l’un des cercles hollywoodiens les plus modernes et les plus élégants. Peu de temps après leur mariage, Dolores tomba sérieusement malade d’une infection rénale. Les docteurs recommandèrent un long repos au lit. Quand elle récupéra sa santé, elle fut exclusivement louée par RKO Pictures. Son premier film avec le studio fut Girl of the Rio (1931), réalisé par Herbert Brenon.
En 1932, le producteur David O. Selznick appela le célèbre réalisateur King Vidor et dit: "Je veux Del Río et Joel McCrea dans une histoire d’amour dans les mers du sud. Je n’ai pas d’idée préconçue pour le film, mais soyez sûr qu’il se termine avec la jeune beauté sautant dans un volcan". L’oiseau de paradis fut tourné à Hawaii et Del Río devint une jolie autochtone. La première du film eut lieu le 13 septembre 1932 à New York et reçut des critiques dithyrambiques. L’oiseau de paradis initia un scandale car il contenait une scène avec Dolores nageant dans le plus simple appareil. Le film fut tourné avant que le Production Code soit fermement renforcé, aussi quelques scènes de nudité étaient encore communes dans les films américains.
Comme la RKO obtint le résultat que le studio recherchait, ils décidèrent rapidement de faire un autre film avec Dolores, une comédie musicale réalisée par Thornton Freeland: Carioca (1933). Dans le film, Fred Astaire et Ginger Rogers apparaissaient pour la première fois comme partenaires de danse. Dans le film, Dolores Del Rio faisait face à Fred Astaire dans un complexe numéro de danse intitulé Orchids in the Moonlight. Mais après la première, la RKO fut contrariée par ses problèmes économiques et décida de ne pas renouveler le contrat de Del Rio. En 1934, comme producteur indépendant, Selznick offrit à Del Rio un rôle dans Viva Villa!. Mais Del Río lut le script et ne valida pas la vision historique du personnage. Elle rejeta le rôle, mettant en avant des "raisons mexicaines". Fay Wray endossa finalement le rôle dans le film.
En 1934 Jack Warner rencontra Del Río lors d’une soirée et lui offrit le rôle principal dans deux films pour Warner.
Le premier fut la comédie musicale Wonder Bar, réalisée par Lloyd Bacon. Busby Berkeley était le chorégraphe et Al Jolson son partenaire. Del Río et Jolson se volèrent tour à tour la vedette. Le rôle de Del Río fut renforcé alors que celui de Kay Francis, l’autre star féminine du film, se réduisit. Kay Francis menaça même de quitter le tournage. Le film sortit en mars 1934 et fut un immense blockbuster pour Warners.
Warner commença le tournage de Madame Du Barry avec Del Río comme vedette et William Dieterle comme réalisateur. Dieterle se focalisa sur sa beauté avec l’aide d’une extraordinaire garde-robe dessinée par Orry Kelly (considéré alors comme l’une des plus belles et des plus chères de tous les temps). Mais Madame Du Barry fut une cause majeure de dispute entre le studio et le Code Hays, principalement parce qu’il présentait la cour de Louis XV comme une farce sexuelle centrée autour de Del Rio. Le film fut sévèrement mutilé par la censure et ne rencontra pas le succès escompté.
La même année, Del Río, avec d’autres stars mexicaines d’Hollywood (comme Ramon Novarro et Lupe Velez), fut accusée de promouvoir le communisme en Californie. Cela survint après que les stars mentionnées eurent assisté à une diffusion spéciale du film de Sergei Eisenstein, ¡Que Viva México!, dont les copies sont censées avoir été éditées par Joseph Staline et un film dont le sentiment nationaliste promouvait des sous-entendus socialistes. Au milieu de ce scandale, le 29 septembre 1934, Del Rio retourna à Mexico. Avec Novarro et Velez, elle fut invitée par le président mexicain, Abelardo L. Rodriguez à l’ouverture du Palace of Fine Arts à Mexico City.
En 1935 Warner fit de nouveau appel à elle pour être la vedette d’une autre comédie musicale, intitulée A Caliente (1935), dans laquelle elle incarnait une sensuelle danseuse mexicaine qui avait une aventure avec le personnage interprété par Pat O'Brien. La même année, elle fut la vedette de Je vis pour aimer avec Busby Berkeley comme réalisateur. Cette fois, il y avait des numéros de danse et Berkeley se focalisa sur son glamour avec une garde-robe sophistiquée. Le dernier film qu’elle fit pour Warners fut La veuve de Monte Carlo (1936), qui passa inaperçu.
En 1937, avec le support d’Universal Studios, Del Río tourna La danseuse de San Diego face à Chester Morris et Richard Dix. Cependant, malgré la popularité des trois stars, le film fut un échec. En 1938, elle signa un contrat avec 20th Century Fox pour être la vedette de deux films avec George Sanders. Dans les deux films (Amour d’espionne et Concession internationale), Del Río jouait le rôle d’une séduisante espionne. Mais les deux films furent des échecs au box-office. La même année, les producteurs de films mexicains, Pancho Cabrera et Archibaldo Burns lui rendirent visite à Hollywood pour lui offrir d’être la vedette du film mexicain, The Night of the Mayas. Mais les conditions économiques ne furent pas favorables pour les débuts de Dolores dans son cinéma national.
Cedric Gibbons pesa de son influence auprès de la MGM et décrocha pour Dolores le rôle féminin principal dans le film L’homme du Dakota (1940). Mais, malgré sa position dans le studio, Gibbons ne put jamais aider sa femme à s’y faire une place, à l’instar des actrices comme Greta Garbo, Norma Shearer, Joan Crawford et Jean Harlow. Louis B. Mayer et Irving Thalberg admiraient tous deux la beauté de Del Río, mais sa carrière ne les intéressait pas.
Elle fut inscrite sur une liste intitulée "box office poison", avec Joan Crawford, Greta Garbo, Katharine Hepburn, Marlene Dietrich, Mae West, Fred Astaire et autres. La liste fut communiquée aux journaux de Los Angeles par une salle de cinéma indépendante en laissant entendre que les hauts salaires de ces stars et la popularité publique n’empêchaient pas la vente de tickets à bas prix pour leurs films. Quelques-unes de ces stars rebondirent (Crawford, Hepburn); d’autres pas.
Alors que sa carrière déclinait, en 1940, elle rencontra l’acteur et réalisateur Orson Welles. Le couple ressentit une attraction mutuelle et commença discrètement une aventure, qui amena le divorce de Dolores et de Cedric Gibbons. Alors qu’elle réfléchissait aux moyens de redorer sa carrière, elle accompagna Orson Welles dans ses spectacles à travers les Etats-Unis, dans ses programmes radiodiffusés et ses spectacles au Mercury Theatre. Elle était à ses côtés durant le tournage et la controverse qui entoura son chef d’œuvre: Citizen Kane. Le film, considéré aujourd’hui comme un chef d’œuvre, causa un scandale médiatique en produisant une critique ouverte contre le magnat de la presse William Randolph Hearst, qui commença à boycotter les projets d’Orson Welles.
Au début de 1942, elle commença à jouer dans Voyage au pays de la peur avec Norman Foster comme réalisateur et Orson Welles comme producteur. Nelson Rockefeller, en charge de la Good Neighbor policy (et associé aussi avec la RKO à travers ses investissements familiaux), loua les services de Welles pour visiter l’Afrique du Sud comme ambassadeur de bonne volonté pour contrer la propagande fasciste. Orson Welles quitta le film quatre jours plus tard et se rendit à Rio de Janeiro dans le cadre de sa tournée de bonne volonté. Welles devint fou du carnaval de Rio de Janeiro et révéla des mœurs légères. Elle décida de rompre la relation à travers l’envoi d’un télégramme auquel il ne répondit jamais.
La même année, son père décéda à Mexico. Au beau milieu de ces crises personnelles et professionnelles, elle décida de retourner à Mexico, en commentant:
“ De nouveau divorcée, sans mon père. Un film dans lequel je n’apparaissais que brièvement et un autre où ils montraient vraiment le chemin de l’art. Je voulais suivre le chemin de l’art. Arrêter d’être une star et devenir une actrice et cela ne pouvait se faire qu’au Mexique. Je souhaite choisir mes propres histoires, mon propre réalisateur et caméraman. Je peux mieux accomplir cela au Mexique. Je voulais retourner au Mexique, un pays qui était le mien et que je ne connaissais pas. J’ai senti le besoin de retourner dans mon pays. ”
Depuis la fin des années 1930, les réalisateurs mexicains la recherchaient mais des circonstances économiques n’étaient pas favorables à l’entrée de Dolores dans le cinéma mexicain. Elle était l’amie d’artistes mexicains reconnus comme Diego Rivera et Frida Kahlo, et avait conservé des liens avec le cinéma et la société mexicains. Après avoir rompu avec Orson Welles, Dolores Del Rio retourna au Mexique.
La même année, le réalisateur mexicain Emilio "El Indio" Fernández la convia dans son film L’ouragan (1943). Ce fut le premier film de Dolores en langue espagnole. Le film rassembla une équipe de techniciens consistante avec Emilio Fernandez, le photographe Gabriel Figueroa, le scénariste Mauricio Magdaleno et Dolores et Pedro Armendariz comme stars. Par la suite, ils tournèrent
, le premier film mexicain à être projeté au Festival International du Film de Cannes où il remporta le Grand Prix (alias la Palme d'Or), devenant ainsi le premier film Américano-Latin à être primé.
Emilio Fernández a raconté qu’il avait écrit une version originale de l’intrigue sur 13 serviettes de table alors qu’il se trouvait dans un restaurant. Il était anxieux parce qu’il aimait Dolores et n’avait pas les moyens de lui acheter un cadeau d’anniversaire.
Son troisième film avec Emilio Fernández, Les abandonnées (1944), fut un film controversé dans lequel Dolores interprétait une femme qui abandonnait son fils et tombait dans la prostitution. Elle remporta le Silver Ariel (pendant des Oscars mexicains) de la meilleure actrice pour son rôle dans ledit film. Bugambilia (1944) fut le quatrième film réalisé par Emilio Fernández. Le tournage de Bugambilia devint une torture pour les deux protagonistes et pour le reste de l’équipe, qui durent endurer les sautes d’humeur du réalisateur et les constantes menaces de Dolores de quitter le film. Quand le film fut terminé en janvier 1945, Dolores Del Rio annonça qu’elle ne tournerait plus jamais avec "El Indio" Fernández.
En 1945, Del Río tourna La jungle de feu réalisé par Fernando de Fuentes. Le script de ce film lui parvint par erreur, à cause d’un acheminement postal confus. Le film avait été spécialement monté pour María Félix, une autre star populaire du cinéma mexicain de l’époque. Entre-temps, Maria Félix reçut le script de Dizziness, un film originalement conçu pour Dolores Del Rio. Quand les deux stars réalisèrent l’erreur, elles refusèrent de renvoyer les scripts. Del Río était fascinée à l’idée d’interpréter un personnage différent et de se produire dans des scènes osées avec Arturo de Córdova. A partir de ce moment, la presse commença à spéculer sur une forte rivalité entre Dolores Del Rio et Maria Felix.
En 1946 Dolores Del Río travailla pour la première fois sous la direction de Roberto Gavaldón dans Double destinée (1946), un film réussi dans lequel Dolores incarnait des sœurs jumelles (le long métrage inspira le film La mort frappe trois fois, avec Bette Davis en 1964).
En 1947 elle fut conviée par le réalisateur John Ford pour tourner Dieu est mort (une adaptation du roman La puissance et la gloire de Graham Greene) au côté d’Henry Fonda. Emilio Fernández en était le producteur assistant et Gabriel Figueroa, le photographe. Dans ce film, Dolores interprétait une femme indigène amoureuse d’un prêtre incarné par Fonda. La même année, elle effectua le voyage en Argentine pour tourner Historia de una mala mujer, une adaptation cinématographique de Lady Windermere's Fan d’Oscar Wilde, réalisée par Luis Saslavsky. Dolores demeura un long moment en Argentine et retourna au Mexique au début 1948 mais elle dut faire face aux attaques de la presse qui l’accusa d’avoir fait partie du film de John Ford, classé injustement comme communiste.
En 1949, Del Río accepta de travailler de nouveau avec Emilio Fernández et ses techniciens dans La mal aimée. Le film était basé sur le roman de l’écrivain espagnol Jacinto Benavente. Del Río remporta des critiques favorablement unanimes pour son interprétation de Raymunda, une femme confrontée avec sa propre fille à l’amour d’un homme. Le rôle de sa fille était interprété par l’actrice Columba Dominguez, la nouvelle égérie d’Emilio Fernandez. En 1950, Del Río fut de nouveau dirigée par Roberto Gavaldón dans deux films: La maison de l’amour perdu et Deseada. Dans le premier, elle incarnait la maîtresse d’un respectable docteur. Le film montrait aussi une série de peintures murales de Diego Rivera dans lesquelles Dolores Del Río apparaissait ainsi qu’une sculpture de l’actrice faite pour le film par l’artiste Francisco Zúñiga. Deseada était basé sur Xtabay, un argumentaire de l’écrivain Antonio Mediz Bolio. Son partenaire était le bourreau des cœurs espagnol, Jorge Mistral et le film mettait en scène les beautés archéologiques du Yucatán. La même année, la cousine de Dolores Del Río, l’activiste Maria Asúnsolo, lui demanda de signer un document pour une "conférence pour la paix dans le monde".
Durant cette année, elle rencontra aussi le millionnaire américain Lewis A. Riley à Acapulco. Riley était connu des milieux du cinéma des années 1940 pour avoir été membre de l’Hollywood Canteen, une organisation créée par les stars du cinéma pour aider l’effort de guerre durant la seconde guerre mondiale. A ce moment Riley vivait une aventure torride avec Bette Davis.
En 1951, Dolores Del Río fut la vedette de Doña Perfecta, film basé sur le roman de Benito Perez Galdos. Pour son travail, elle reçut son second Silver Ariel de la meilleure actrice. En 1953 Gavaldón la dirigea de nouveau dans le film El Niño y la Niebla (1953). Son interprétation d’une mère surprotectrice avec une instabilité mentale reçut des critiques dithyrambiques et elle fut honorée par son troisième Silver Ariel Award. En 1952, Dolores Del Río rejoignit le drame radiodiffusé El derecho de nacer, basé sur le roman du romancier cubain Felix B. Caignet.
En 1954, elle était censée apparaître dans le rôle de l’épouse de Spencer Tracy dans le film de la 20th Century Fox, La lance brisée. Le gouvernement américain lui refusa le droit de travailler aux Etats-Unis, en l’accusant d’avoir des sympathies avec l’Internationale Communiste. Le document qu’elle avait signé pour la paix dans le monde, ainsi que ses liens avec des personnalités ouvertement communistes (comme Diego Rivera et Frida Kahlo) et sa relation passée avec Orson Welles, avaient été interprétés par les Etats-Unis comme une sympathie envers le communisme. Elle fut remplacée dans le film par Katy Jurado. Elle réagit en envoyant une lettre au gouvernement américain dans laquelle elle affirmait :
"Je pense qu’après tout cela, je n’ai rien à me reprocher. Je ne suis qu’une femme qui veut vivre en paix avec Dieu et les hommes."
En 1956, sa situation politique aux Etats-Unis fut résolue et elle dit dans une interview donnée à Louella Parsons: "Au Mexique nous sommes inquiets et nous combattons le communisme." Alors que sa situation était résolue aux Etats-Unis, Dolores accepta de tourner, en Espagne, une autre adaptation d’un roman de Benavente, Señora Ama, réalisée par son cousin, le réalisateur Julio Bracho. Malheureusement la censure ambiante dans le cinéma espagnol fit en sorte que le film fut gravement mutilé au montage. En 1957 elle fut retenue pour être la vice-présidente du jury du Festival de Cannes. Elle fut la première femme à siéger dans le jury.
En 1959, le réalisateur mexicain Ismael Rodríguez réunit Dolores Del Rio et María Félix dans le film, La Cucaracha. La réunion des deux actrices, considérées comme les principales stars féminines du cinéma mexicain, fut un succès au box-office.
La même année, le 24 novembre, elle épousa son dernier mari, Lewis Riley avec lequel elle restera jusqu’à sa mort le 11 avril 1983.
En 1960, Dolores Del Río fit son retour à Hollywood après 18 ans d’absence. Elle fut engagée par la Fox pour interpréter le rôle de la mère d’Elvis Presley dans le film Les rôdeurs de la plaine réalisé par Don Siegel. En 1961, elle apparut dans le film mexicain El pecado de una madre, dans lequel elle partageait l’affiche avec l’actrice argentine Libertad Lamarque. La même année, elle fit partie du jury du Festival du Film de San Sebastien et une année plus tard fut la vice-présidente du Festival du Film de Berlin (1962).
En 1964, elle apparut dans le film de John Ford, Les Cheyennes. En 1966, l’actrice retourna en Espagne, où elle tourna le film La Dama del Alba, réalisé par Francisco Rovira Beleta. L’année suivante, elle tourna son dernier film mexicain, Casa de Mujeres. La même année, le réalisateur italien Francesco Rosi la convia à faire partie du tournage de La belle et le cavalier avec Sophia Loren et Omar Sharif. Elle y incarnait la mère d’Omar Sharif. En 1978, elle apparut dans The Children of Sanchez, réalisé par Hall Bartlett avec en vedette, Anthony Quinn. Elle y fit une brève apparition dans le rôle de la grand-mère. Ce fut sa dernière prestation.
En 1955 Dolores Del Río ne tourna pas de film, aussi elle commença à s’intéresser de près aux offres théâtrales qui lui étaient proposées. Dolores Del Río pensait déjà que la pièce Anastacia de Marcelle Maurette, serait un bon choix pour ses débuts. C’était l’histoire d’une femme choisie par un groupe d’exilés pour personnifier la fille du Tsar Nicolas II de Russie, exécuté par les Bolcheviques en 1918. Pour se préparer à cette nouvelle facette de sa carrière, elle engagea les services de Stella Adler comme professeur d’art dramatique. Elle fit des débuts couronnés de succès à la Falmouth Playhouse du Massachusetts le 6 juillet 1956 et reprit le rôle au cours d’une tournée dans sept autres théâtres à travers la Nouvelle Angleterre.
Elle et son partenaire, Lew Riley, fondèrent leur propre société de production intitulée Producciones Visuales. L’écrivain mexicain Salvador Novo commença la traduction de ses pièces. Sa première production à Mexico City fut la pièce d’Oscar Wilde, Lady Windermere's Fan, qu’elle avait interprétée dans un film en Argentine plusieurs années plus tôt. Elle fit une tournée à travers le Mexique avec la pièce, une entreprise qui fut financièrement et critiquement favorable, et plus tard elle emmena sa pièce à Buenos Aires.
En juillet 1959, Dolores Del Río et Pedro Armendáriz commencèrent les répétitions de la pièce, The Road to Rome de Robert E. Sherwood, mais Armendariz eut un clash d’ego avec le directeur et se retira. Wolf Ruvinskis le remplaça. Le public n’aima pas la pièce et elle fut retirée des panneaux d’affichage. Au début 1962, Dolores se prépara pour la production théâtrale de Ghosts du dramaturge Henrik Ibsen. Elle y interpréta le rôle de Mrs. Alving, un examen de passage pour toute actrice. La première eut lieu le 4 mai 1962 et elle reçut une chaude ovation pour sa performance.
En 1963, Dolores Del Río acheta les droits de la pièce Dear Liar: A Comedy of Letters, de Jerome Kilty, basée sur la correspondance du romancier George Bernard Shaw et de l’actrice Stella Campbell. La première de la pièce eut lieu à la fin juin de cette année avec Dolores dans le rôle de Stella Campbell et Ignacio López Tarso dans celui de George Bernard Shaw. La pièce ne fut jouée que pendant une courte période en 1966. En août 1964, Dolores Del Río apparut dans la première de La Voyante, du français André Roussin. La pièce fut considérée comme étant l’un des projets les plus réussis au niveau de l’aspect purement théâtral, bien que l’actrice limita la saison à seulement 13 jours.
En 1967, Dolores Del Río retourna sur les planches avec une pièce du dramaturge italien Ugo Betti, The Queen and the Rebels, mais les commentaires prirent un tournant imprévu et scandaleux et quelques journaux publièrent des choses comme "Dolores Del Río dans une pièce communiste." La pièce divisa les critiques lors de sa première. En 1968, elle fut la vedette de La Dame aux Camélias, sous la direction du producteur de Broadway, Jose Quintero.
En 1957, elle apparut dans le rôle d’une dame espagnole dans la série américaine Schlitz Playhouse of Stars, face à César Romero. L’année suivante, elle apparut dans un épisode de The United States Steel Hour. En 1960 elle apparut dans un épisode de The Dinah Shore Chevy Show avec les acteurs mexicains Gilbert Roland, Ricardo Montalbán et Tito Guízar. En 1965 elle apparut dans le téléfilm The Man Who Bought Paradise avec Buster Keaton et Paul Lukas.
En 1966 elle apparut dans des épisodes de la série télévisée Les espions, face à Bill Cosby et Le proscrit face à Chuck Connors. En 1968, l’actrice se produisit pour la première fois à la télévision mexicaine pour un documentaire autobiographique narré par ses soins. Sa dernière apparition sur le petit écran eut lieu dans un épisode de Docteur Marcus Welby (1970).
A la fin des années 1950, elle devint le promoteur principal de l’Acapulco International Film Review, y servant d’animatrice à de nombreuses occasions. En 1966, Dolores Del Río fut la cofondatrice de la Society for the Protection of the Artistic Treasures of Mexico avec le philanthrope Felipe García Beraza. La société était responsable de la protection des immeubles, peintures et autres œuvres d’art au Mexique.
Le 8 janvier 1970, Dolores, en collaboration avec d’autres actrices mexicaines de renom, fonda le syndicat "Rosa Mexicano", qui créa une crèche pour les enfants des membres de la Mexican Actor's Guild. Dolores Del Río fut responsable de diverses activités visant à collecter des fonds pour le projet et elle prit des cours sur les techniques modernes d’enseignement. Elle fut la présidente de l’organisation de sa création à 1981. Après sa mort, la crèche adopta officiellement le nom d’Estancia Infantil Dolores del Río (La crèche Dolores Del Río) et existe toujours aujourd’hui.
En 1972, elle aida à la création du Festival Culturel Cervantino à Guanajuato. Sa santé chancelante l’amena à annuler deux projets télévisuels en 1975 : la série américaine, Who'll See the Children? et la télénovela mexicaine Ven Amigo. Afin d’aider les enfants, elle devint porte-parole de l’UNICEF en Amérique Latine et enregistra une série de spots commerciaux télévisés pour l’organisation. En 1976 elle fut la présidente du jury du Festival du Film de San Sebastien.
En 1978 l’Institut des Relations Culturelles Americano-Mexicaines et la Maison Blanche attribuèrent un diplôme à Dolores et une plaque d’argent pour son travail dans le cinéma comme ambassadrice culturelle du Mexique aux Etats-Unis. Durant la cérémonie, elle rappela qu’elle avait été une victime du MacCarthysme.
A 76 ans, Dolores apparut sur les planches du théâtre, le Palace of Fine Arts, le 11 octobre 1981 pour un hommage qui lui fut rendu lors du 25ème festival du film de San Francisco. Durant la cérémonie, les réalisateurs Francis Ford Coppola, Mervyn LeRoy et George Cukor prirent la parole, George Cukor déclarant Dolores Del Rio la "Première Lady du Cinéma Américain". Ce fut sa dernière apparition publique connue. En 1982, elle reçut un George Eastman Award, attribué par la George Eastman House pour sa contribution à l’art du film.
Sans tenir compte de ses mariages à différents moments de sa vie, elle fut romantiquement impliquée avec l’acteur Errol Flynn, le réalisateur John Farrow, l’écrivain Erich Maria Remarque, le producteur de film Archibaldo Burns et l’acteur Tito Junco.
Sa relation avec Orson Welles (1939-1943) prit fin après quatre ans surtout à cause de ses infidélités. Rebecca Welles, la fille d’Orson et de Rita Hayworth, exprima son désir de voyager avec Dolores au Mexique. En 1954, Dolores la reçut chez elle à Acapulco. Après cette rencontre, Rebecca dit : Mon père considérait Dolores comme l’amour de sa vie. C’est une légende vivante dans l’histoire de ma famille. Selon Rebecca, jusqu’à la fin de sa vie, Welles ressentit une sorte d’obsession pour Dolores Del Rio.
Le réalisateur mexicain Emilio Fernández était un de ses admirateurs. Il dit qu’il était apparu comme figurant dans de nombreux films de Dolores à Hollywood juste pour être près d’elle. La beauté et l’élégance de Dolores l’avaient profondément impressionné. Emilio Fernández dit:"Je suis tombé amoureux d’elle, mais elle l’ignora toujours. Je l’adorais…réellement je l’adorais".
La maison de Dolores Del Rio à Coyoacán s’appelait "La Escondida" mais Dolores passait aussi du temps à Acapulco, les deux maisons étant devenues des lieux de rencontre pour des personnalités comme Diego Rivera, Frida Kahlo, María Felix, Merle Oberon, John Wayne, Edgar Neville, Begum Om Habibeh Aga Khan, Nelson Rockefeller, le Duc de Windsor et Wallis Simpson, la princesse Soraya d’Iran et autres.
Il y a de nombreuses anecdotes sur sa rivalité avec Lupe Vélez. Dolores ne comprit jamais l’animosité que Lupe entretint avec elle. Lupe s’inquiéta d’une éventuelle rencontre avec Dolores parce ce qu’elle craignait d’être ridicule face au Mexican Spitfire. Mais le prestige de Dolores était reconnu et respecté et Lupe ne pouvait pas l’ignorer. Lupe Vélez portait des tenues spectaculaires mais n’égalait jamais la suprême élégance de Dolores. Lupe Velez était populaire, avait de nombreux amis et était entourée d’admirateurs, mais ne fit jamais partie du cercle social d’Hollywood, où Dolores Del Río était acceptée sans réserves. Lupe Vélez parlait en mal de Dolores Del Río, mais elle ne mentionna jamais son nom de manière offensive. Lupe Vélez ressentit évidemment le succès de Dolores durant les années où toutes deux étaient actives à Hollywood.
Les media spéculèrent beaucoup au sujet de la forte rivalité existant entre Dolores et María Félix, une autre diva du cinéma mexicain. Maria Félix dit dans son autobiographie: "Avec Dolores je n’avais aucune rivalité. Au contraire. Nous étions amies et on se respectait l’une l’autre. Nous étions complètement différentes. Elle était raffinée, intéressante, facile d’abord, et je suis plus énergique, arrogante et autoritaire". Maria Félix dit dans une autre interview: "Dolores Del Río était une grande dame. Elle se comportait comme une princesse. Une personne très intelligente et très marrante. Je l’ai beaucoup appréciée et j’ai de très bons souvenirs d’elle".
Elle est considérée comme étant la pionnière du port du costume de bains en deux pièces. Après sa mort, l’acteur Vincent Price prit l’habitude de signer ses autographes "Dolores Del Río". Quand on lui demanda pourquoi, l’acteur répondit : "J’ai promis à Dolores sur son lit de mort que je ne laisserai pas les gens l’oublier."
En 1978, on lui diagnostiqua une ostéomyélite et en 1981 une hépatite B suite à une contamination par une injection de vitamines. Elle souffrit aussi d’arthrite. En 1982, Dolores fut admise à l’hôpital Scripps de La Jolla, Californie où l’hépatite se transforma en cirrhose.
Le 11 avril 1983, Dolores Del Río décéda d’une insuffisance hépatique, à 78 ans, à Newport Beach, Californie. On affirma que le jour de son décès, elle reçut une invitation pour assister à la cérémonie des Oscars. Après sa mort, elle fut incinérée et ses cendres ramenées des Etats-Unis au Mexique où elle fut enterrée au Cimetière Dolores de Mexico City, Mexique, dans le carré Rotunda réservé aux personnes illustres.

Sa contribution au western fut la suivante :

La piste de 98 de Clarence Brown (1928), Berna
L’homme du Dakota de Leslie Fenton (1940), Eugenia ‘Jenny’ Sanford
Dieu est mort de John Ford (1947), The Woman
La mal aimée d’Emilio Fernandez (1949), Raimunda
La cucaracha d’Ismael Rodriguez (1959), Isabel
Les rôdeurs de la plaine de Don Siegel (1960), Neddy Burton
Les Cheyennes de John Ford (1960), une espagnole
Le proscrit, un épisode, Antonia Molinera dans « The Ghost fo Murietta » (1966)
Rio blanco de Roberto Gavaldon (1967), une révolutionnaire
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LordDécadent
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Re: Dolores Del RIO (1904-1983)

Message par LordDécadent »

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"Wonder Bar" en 1933.

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"The Man from Dakota" en 1939.

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"The Fugitive/Dieu est Mort" en 1947.

https://fr.findagrave.com/memorial/6156 ... es-del_rio
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JoDel
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Re: Dolores Del RIO (1904-1983)

Message par JoDel »

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"Cheyenne Autumn/Les Cheyennes" en 1964
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté

S. McQueen, Les Sept Mercenaires
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Re: Dolores Del RIO (1904-1983)

Message par lasbugas »

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