Fay Bainter (1893-1968)

[DEMERVAL]

Fille des comédiens Charles F. Bainter et Mary Okell, Fay Okell Bainter naquit le 7 décembre 1893 à Los Angeles, Californie. Poussée par sa mère, la petite fille fit ses débuts sur scène vers six ans. À dix ans, elle intègra une troupe de théâtre itinérant avant d’être engagée, en 1908, au Théâtre Morosco de Burbank poula pièce The County Chairman. Quatre ans plus tard, elle joua à Broadway dans la pièce musicale «The Rose of Panama» dans une mise en scène de Frank Smithson au Daly’s Theatre, elle y interprétait Celine Marinter. Pendant vingt ans, elle produira dans une quinzaine de pièces à New York et autant en tournée à travers les Etats-Unis, dont par exemple : East is West, The Willow Tree. Entre-temps, la comédienne épousa le capitaine de Corvette Reginald Sidney Venable le 8 juin 1921, à Riverside, en Californie. Le couple eut un fils, Reginald Venable (1926-1974), qui deviendra lui aussi acteur.
En 1933, alors que Fay Bainter était en pleine répétition de la pièce «Dodsworth» tirée de l’œuvre de Sinclair Lewis, qu’elle devait jouer avec Walter Huston à Broadway, la MGM la persuada de faire ses débuts au cinéma à Hollywood. Elle apparut pour la première fois dans «This Side of heaven» où elle était covedette avec Lionel Barrymore. Il fallut attendre 1937, le temps qu’elle honora tous ses contrats théâtraux, pour la revoir à l’écran dans trois films: «Les aventures de Michel Strogoff» avec Anton Walbrook, «Pour un baiser» de George Stevens et «Place aux jeunes» de Leo McCarey. Le 23 février 1939, elle fut nominée pour l’Oscar de la meilleure actrice pour «White banner» (1938) de Edmund Goulding et dans la catégorie du meilleur second rôle féminin pour «L’insoumise» (1938) de William Wyler. Elle rata le premier au profit de Bette Davis pour «L’insoumise» mais remporta le second. En 1938, elle fut exceptionnellement tête d’affiche de «The lady and the mob» une comédie avec Ida Lupino et Lee Bowman, où elle interprètait une femme de la bonne société qui devenait chef de gang.
Dès lors, Fay Bainter allait s’imposer comme l’une des meilleures actrices de second plan du cinéma américain dans une trentaine d’autres productions où elle joua souvent des personnages antipathiques. Elle fut, entre-autres, la despotique belle-sœur de Joan Crawford dans «L’ensorceleuse» (1938), la riche et égoïste matrone de «The war against Mrs. Hadley» (1942), la tante excentrique de Merle Oberon dans «Eaux dormantes» (1944) ou la mère autoritaire de Danny Kaye dans «La vie secrète de Walter Mitty» (1947). Elle décrocha une deuxième nomination à l’Oscar du meilleur second rôle pour un personnage plus sympathique dans «La rumeur» (1961) qui marqua également la fin de sa carrière au cinéma. Tout en poursuivant son parcours sur scène, Fay Bainter travailla aussi beaucoup pour la télévision, elle intervint en tant que vedette invitée dans des émissions ou des shows télévisés et apparut dans des épisodes de séries à succès, telles que: «Danger» (1950), «Robert Montgomery presents» (1952/55), «Suspense» (1953), «Boris Karloff’s Thriller» (1960) ou «Dr. Kildare» (1963)
Veuve en 1964, Fay Bainter se retira définitivement, l’année suivante, après une dernière apparition dans un épisode de la série «Suspicion» créée par Alfred Hitchcock. L’actrice s’éteignit le 16 avril 1968 à Los Angeles, emportée par une pneumonie. Son corps fut transféré quelques jours plus tard au cimetière militaire d’Arlington en Virginie où elle repose désormais aux côtés de son mari. Elle était la tante de l’actrice Dorothy Burgess
Elle ne tourna qu’un seul western, Le Traître du Far West de Stuart Gilmore (1946), dans le rôle de Mme Taylor.

[DEMERVAL]

[LordDécadent]

http://www.carnet-noir-des-acteurs.com/1968

[LordDécadent]

"The Virginian/Le Traître du Far-West" en 1945.

https://fr.findagrave.com/memorial/4788/fay-bainter

[harry]

Dans The President's lady ( 1953 )

[lasbugas]