June ALLYSON (1917-2006)

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DEMERVAL
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June ALLYSON (1917-2006)

Message par DEMERVAL »

June Allyson naquit Eleanor Geisman, surnommée "Ella," le 7 octobre 1917 dans le Bronx, New York City. Elle était la fille de Clara Provost et Robert Geisman. Elle avait un frère, Henry, qui était de deux ans son aîné. Elle affirma qu’elle avait été élevée dans la religion catholique, mais il y a des divergences au sujet de textes relatant sa jeunesse et sa biographie émise par le studio prête à confusion. Ses grand-parents paternels, Harry Geisman et Anna Hafner étaient des immigrants allemands, bien que June affirma que son vrai nom était Van Geisman et qu’elle était d’origine néerlandaise. Les biographies dispensées par les studios affirment qu’elle s’appelait "Jan Allyson" et qu’elle était née de parents franco-britanniques. A sa mort, sa fille dit que sa mère était née "Eleanor Geisman d’une mère française et d’un père néerlandais. »
En avril 1918 (quand June Allyson eut six mois) son père alcoolique, qui avait travaillé comme concierge, abandonna la famille. June Allyson fut élevée dans la pauvreté, vivant chez ses grand-parents maternels. Pour boucler les fins de mois, sa mère travaillait comme opératrice téléphonique et caissière dans un restaurant. Quand elle avait assez d’argent, elle réunissait occasionnellement la famille, mais la plupart du temps, June était cantonnée à la ferme de ses grand-parents ou autres parents.
En 1925 (quand June Allyson eut 8 ans) la branche d’un arbre lui tomba dessus alors qu’elle était sur son tricycle avec son chiot terrier sur ses genoux. June Allyson souffrit d’une fracture du crane et d’une rupture du dos et son chiot fut tué. Ses docteurs affirmèrent qu’elle ne marcherait plus jamais et la confinèrent dans un carcan en acier de la tête aux hanches pendant 4 ans, mais elle finit par guérir. Quand June Allyson fut devenue une star, elle resta terrifiée à l’idée que les gens puissent découvrir l’historique de sa jeunesse issue des bas-fonds de New York et c’est consciemment qu’elle accepta que les studios embellissent sa jeunesse en concoctant une histoire selon laquelle elle s’était entraînée pendant des mois à la natation afin de devenir une star de ce sport. Dans ses mémoires, June Allyson décrivit effectivement un programme estival basé sur la natation qui aida à la guérir.
Après être progressivement passée d’une chaise roulante aux béquilles puis aux bretelles, le seul véritable échappatoire de June pour oublier cette pauvre vie, fut d’aller au cinéma, où elle se captiva pour les films de Ginger Rogers et Fred Astaire. Adolescente, June mémorisa les pas de danse qui étaient la marque de fabrique de Ginger Rogers ; elle dira plus tard qu’elle avait visionné La Joyeuse Divorcée à dix-sept reprises. Elle essaya aussi d’imiter les styles de chant des stars du cinéma, bien qu’elle ne maîtrisa jamais le solfège. Quand sa mère se remaria et que la famille fut réunifiée avec une assise financière plus stable, June Allyson fut enrôlée à la Ned Wayburn Dancing Academy et elle commença à participer à des compétitions de danse sous le nom d’ "Elaine Peters." Avec la mort de son beau-père et le sombre futur qui s’annonçait, elle quitta le collège après deux à trois ans d’études pour rechercher du travail comme chanteuse. Son premier boulot à 60 dollars la semaine fut celui d’une danseuse de claquettes au Lido Club de Montreal. De retour à New York, elle trouva du travail comme actrice dans des courts métrages filmés par Educational Pictures dans ses studios d’Astoria, Long Island. Férocement ambitieuse, June Allyson s’essaya au mannequinat, mais, à sa consternation, devint la "triste figure d’avant-programme" dans un supplément de magazine de maillots de bains traitant de l’avant et de l’après baignade. Son premier "break" survint quand Educational Pictures la casta dans le rôle d’une ingénue face au chanteur Lee Sullivan, aux danseurs comiques Herman Timberg, Jr. et Pat Rooney, Jr. et à la future star de la comédie, Danny Kaye. Quand Educational Pictures cessa ses activités, June Allyson muta pour Vitaphone à Brooklyn et devint la vedette ou la co vedette (avec le danseur Hal Le Roy) de courts métrages.
Alternant les boulots dans des chœurs au Copacabana Club avec des rôles pour Vitaphone, la menue rousse (1.55 m), ne pesant pas plus de 45 kilos, décrocha un job dans un chœur pour une comédie musicale de Broadway, Sing out the News en 1938. La légende veut que le chorégraphe lui donna le boulot et un nouveau nom de famille : June Allyson, bien que, comme ce sera le cas dans beaucoup d’aspects de sa carrière et de sa vie, les avis divergent car selon d’aucuns, elle s’intitulait elle-même June Allyson, avant qu’elle ne vienne à Broadway et selon d’autres, le nom de June Allyson, lui aurait été donné plus tard par un réalisateur. Par la suite, June Allyson apparut dans le chœur de la comédie musicale de Jerome Kern et Oscar Hammerstein II, Very Warm for May (1939).
Quand Vitaphone interrompit les tournages en 1940, June Allyson retourna sur les planches new-yorkaises pour accumuler les rôles dans des chœurs comme Higher and Higher de Rodgers et Hart (1940) et Panama Hattie de Cole Porter (1940). Ses talents de danseuse et de chanteuse l’amenèrent à devenir la doublure de Betty Hutton, et quand celle-ci contracta la rougeole, June Allyson apparut à 5 reprises dans Panama Hattie. Le réalisateur de Broadway, George Abbott, assista à l’une de ces représentations en question et offrit à June un des rôles principaux de sa production Best Foot Forward (1941).
Après ses apparitions dans l’univers musical de Broadway, June Allyson fut sélectionnée pour la version cinématographique de 1943 de Best Foot Forward. Quand elle arriva à Hollywood, le tournage n’avait pas commencé aussi la MGM "la plaça sur la feuille d’émargement" de Girl Crazy (1943). Bien que n’ayant qu’un petit rôle, June Allyson reçut de bonnes critiques comme faire-valoir de la star de Best Foot Forward, à savoir Lucille Ball, mais fut malgré tout placée sur la liste des indésirables. Le superviseur musical de la MGM, Arthur Freed, vit le bout d’essai qu’un agent lui avait envoyé et insista pour que June Allyson signât immédiatement un contrat. Une autre comédie musicale, La Parade aux Etoiles (1943), fut de nouveau une occasion pour qu’elle puisse montrer ses talents de danseuse et de chanteuse, bien que ce fut encore pour un rôle mineur. En tant que nouvelle starlette, bien que June Allyson se soit déjà produite sur les planches et sur le grand écran, elle fut présentée comme une « sensation de la nuit," avec la cavalerie des agents d’ Hollywood tentant de la faire passer pour une ingénue, en rabotant sciemment son âge de quelques années. C’est ainsi que les studios situèrent son année de naissance à 1922, voire 1923.
Le déclic pour June Allyson survint avec le tournage de Deux Jeunes filles et un marin (1944) où son image de la "fille d’ à côté », dessinée par le studio, " fut encouragée par son utilisation aux côtés de l’acteur vétéran Van Johnson, la quintessence même du "garçon d’à côté." Représentant le "couple d’amoureux" par excellence, Van Johnson et June Allyson allaient apparaître ensemble à quatre reprises.
Les premiers succès de June Allyson comme star de la comédie musicale l’amenèrent à tourner plusieurs autres comédies du genre après la guerre, dont Du Burlesque à l’Opéra (1946) et Vive l’Amour (1947). Son “Thou Swell” , interprété avec les Blackburn Twins dans l’épisode « A Connecticut Yankee” fut un des points d’orgue du biopic de Rodgers et Hart, Words and Music (1948). June Allyson interpréta aussi de simples rôles comme celui de Constance dans Les Trois Mousquetaires (1948), le garçon manqué Jo March dans Les Quatre filles du Dr March (1949) et l’infirmière dans Le cirque infernal (1953). Elle s’y entendait à merveille pour faire pleurer les spectateurs et nombre de ses films comprennent une scène de pleurs. Sa partenaire de la MGM, l’actrice Margaret O'Brien se rappela qu’elle et June étaient surnommées "les pleureuses du village."
En 1950, June Allyson avait signé pour apparaître aux côtés de l’idole de sa jeunesse, Fred Astaire pour Mariage Royal, mais elle dût renoncer à la production pour grossesse. (Elle fut initialement remplacée par Judy Garland, puis par Jane Powell.) En 1956, elle fut la vedette d’une comédie musicale, L’Extravagante Héritière, face à une jeune star montante, Jack Lemmon. En dehors de Van Johnson, James Stewart fut un autre de ses fréquents partenaires. Ils apparurent ensemble dans trois longs métrages populaires, Romance Inachevée, Un Homme change son Destin et Strategic Air Command.
Actrice éclectique, June Allyson apparut aussi à la radio, et une fois sa carrière cinématographique terminée, elle se produisit vocalement dans de nombreuses boîtes de nuit. Les dernières années, June Allyson apparut à la télévision, non seulement dans sa propre série mais aussi dans des programmes populaires tels, La Croisière s’amuse et Arabesque. Le DuPont Show with June Allyson fut diffusé pendant deux saisons sur CBS et fut l’occasion de présenter une émission à gros budget. Ses efforts furent éreintés par le responsable de la rubrique divertissement du LA Examiner comme "touchant le niveau le plus bas d’un magazine de fiction." Cependant, TV Guide et autres magazines de TV considérèrent l’incursion de June Allyson à la télévision comme revitalisant sa renommée et sa carrière pour une nouvelle frange de téléspectateurs plus jeunes et fit la remarque que sa banalisation par les studios de cinéma dans la peau de la "fille d’à côté" fut du "gâchis et une négligence d’un talent à sa propre porte."
A son arrivée à Hollywood, les patrons du studio tentèrent de mettre en valeur le duo Van Johnson-June Allyson en faisant croire, à grand renfort de publicité, que les deux artistes sous contrat avaient une complicité qui était mue par autre chose de plus puissant qu’une simple amitié. Bien qu’ayant eu des aventures avec David Rose, Peter Lawford et John F. Kennedy, June Allyson était assidûment courtisée par la puissante idole d’Hollywood, Dick Powell, qui était de 13 ans son aîné et qui avait précédemment été marié à Mildred Maund et Joan Blondell.
Le 19 août 1945, June Allyson consterna le patron de la MGM, Louis B. Mayer en épousant Dick Powell. Après l’avoir défié en refusant par deux fois d’arrêter de voir Dick Powell, elle joua un coup de maître en demandant à Louis B. Mayer de la conduire à l’autel pour la cérémonie du mariage. Il fut si étonné qu’il accepta mais il la suspendit quand même. Les Powells eurent deux enfants, Pamela Allyson Powell (adoptée en 1948 auprès de la Tennessee Children's Home Society grâce à Georgia Tann) et Richard Powell, Jr. (né le 24 décembre 1950). En 1961, June Allyson subit une opération rénale et plus tard, une chirurgie à la gorge, ce qui compromit pendant quelques temps sa carrière de chanteuse. Le couple se sépara brièvement en 1961, mais ils se réconcilièrent et restèrent unis jusqu’à la mort de Dick, le 2 janvier 1963. Elle dut aussi ester en justice contre sa mère au sujet de la garde des enfants qu’elle avait eu avec Dick. Des rapports de cette époque révélèrent que le réalisateur Dirk Summers, avec qui June avait été romantiquement impliquée de 1963 à 1975, avait été désigné comme tuteur légal de Ricky et Pamela suite à une décision de justice. Des membres de la jet-set naissante, June Allyson et Dirk Summers, étaient fréquemment vues au Cap d'Antibes, Madrid, Rome et Londres. Cependant, Dirk Summers refusa de l’épouser et leur relation ne dura pas.
Suite à sa séparation d’avec Dirk Summers, June Allyson se maria à deux reprises et divorça deux fois de l’homme d’affaires Alfred Glenn Maxwell, qui possédait une chaîne de magasins de coiffure et avait été le barbier de Dick Powell. Durant cette époque, June Allyson était aux prises avec l’alcool, qu’elle abandonna vers le milieu des années 1970. En 1976, elle épousa David Ashrow, un dentiste devenu acteur. Le couple se produisit occasionnellement sur les planches des théâtres régionaux et, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, fit une tournée aux Etats-Unis avec la pièce, My Daughter, Your Son. Ils apparurent aussi à l’occasion de croisières sur le Royal Viking Sky, dans un programme qui reprenait les grands moments de la carrière de June Allyson.
Après la mort de Dick Powell, June Allyson s’investit dans les œuvres de charité, finançant notamment la recherche médicale sur les maladies urologiques et gynécologiques de seniors, et en représentant la Kimberly-Clark Corporation dans des spots publicitaires pour vanter les produits destinés à lutter contre l’incontinence. Afin d’aller au bout de son engagement pour la santé et la recherche médicale (June Allyson avait initialement voulu utiliser sa carrière pour financer sa propre scolarité de médecin), elle contribua à la création de la June Allyson Foundation for Public Awareness and Medical Research. June Allyson finança aussi les frais de scolarité de son frère, le Dr. Arthur Peters qui devint un otorhinolaryngologiste.
La richesse de Dick Powell permit à June Allyson de se retirer définitivement du show business après sa mort, ne faisant plus que quelques apparitions dans des talk-shows ou des programmes de variétés. June Allyson fit un retour sur Broadway en 1970 pour la pièce Forty Carats et fit plus tard une tournée avec No, No Nanette.
Son autobiographie, June Allyson by June Allyson (1982) reçut généralement de solides critiques grâce à sa vision de l’intérieur du Hollywood de l’âge d’or du cinéma. Un compliment encore plus appuyé vint de Janet Maslin du New York Times dans sa revue, "Hollywood Leaves Its Imprint on Its Chroniclers", qui nota: “Melle Allyson se présente avec le même visage ensoleillé et masculin qu’elle avait sur l’écran à Hollywood... comme quelqu’un qui personnifie les mythes qu’elle a aidés à créer à l’écran." En privé, June Allyson admit que ses premières apparitions à l’écran l’avaient laissée mal à l’aise pour discuter du stéréotype de la "gentille épouse" qu’elle avait incarné.
En tant qu’amie personnelle du Président et de Mrs. Reagan, elle fut invitée à de nombreuses réceptions à la Maison Blanche, et en 1988, le Président Reagan la nomma au “Federal Council of Aging”. June Allyson et son dernier époux, le Dr. Ashrow, participèrent activement à lever des fonds pour les musées James Stewart et Judy Garland ; James Stewart et Judy Garland avaient été de proches amis.
En 1993, son nom fit aussi les gros titres des journaux quand l’acteur devenu agent, Marty Ingels accusa publiquement June Allyson d’avoir refusé de payer ses larges commissions dues quant à la campagne menée sur le problème de l’incontinence. June Allyson dénia lui devoir de l’argent et elle et son mari estèrent en justice pour diffamation et torture morale, arguant du fait que Marty Ingels les harcelait et les menaçait et en affirmant que ce dernier leur avait téléphoné 138 fois sur une période de 8 heures. Plus tôt la même année, Marty Ingels avait plaidé ne jamais les avoir importunés au téléphone.
En décembre 1993, June Allyson baptisa le Holland America Maasdam, un des liners de la Holland America line. Malgré toutes les divergences existant sur ses origines, June Allyson avait toujours clamé être fière de ses racines néerlandaises.
June Allyson fit une apparition spéciale en 1994 dans That's Entertainment III, en étant une des narratrices. Elle s’exprima au sujet de l’âge d’or du cinéma et introduisit des bandes annonces de films de l’époque. En 1996, elle fut la première récipiendaire d’un Harvey Award, alloué par la James M. Stewart Museum Foundation, en reconnaissance de son importante contribution à l’industrie du divertissement. Jusque 2003, June Allyson resta occupée à effectuer des tournées destinées à faire des apparitions et des conférences pour Kimberly-Clark, pour lequel elle eut un long intérêt. L’American Urogynecologic Society établit la June Allyson Foundation en 1998 grâce à des fonds de Kimberly-Clark. Etant la première célébrité à se charger d’être le porte-parole pour la promotion de sous-vêtements destinés aux incontinents, June Allyson fit "plus que n’importe quelle autre personne publique pour encourager et persuader les incontinents de vivre pleinement et plus activement leurs vies."
Suite à une opération destinée à remplacer une hanche en 2003, la santé de June Allyson commença à se détériorer. Avec son mari à ses côtés, elle s’éteignit le 8 juillet 2006, à 88 ans, en son domicile d’Ojai, Californie. Sa mort résulta de problèmes respiratoires survenus à la suite d’une bronchite. A sa mort, la Kimberly-Clark Corporation (NYSE: KMB) attribua 25,000 dollars à la June Allyson Foundation pour financer les recherches pour soigner et guérir l’incontinence urinaire.

Sa contribution au western se cantonne à un long métrage assimilable à un film du genre, eu égard à l’époque où il se situe (1860), Les Quatre filles du Dr March de Mervyn Le Roy (1949) et à un épisode de Zane Grey Theater, intitulé Cry Hope ! Cry Hate ! (1960) dans lequel elle était Stella.

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LordDécadent
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