Texas GUINAN (1884-1933)

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DEMERVAL
Colonel
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Texas GUINAN (1884-1933)

Message par DEMERVAL »

Texas Guinan, née le 12 janvier 1884 à Waco, Texas, fut l’un des sept enfants issus de l’union d’immigrants Irlando-Canadiens, Michael et Bessie (née Duffy) Guinan. Elle fréquenta l’école paroissiale au couvent de Loretta à Waco. Quand elle eut 16 ans, sa famille déménagea à Denver, Colorado où elle fut une actrice de théâtre amateur et joua de l’orgue à l’église. Texas Guinan épousa, le 2 décembre 1904, John Moynahan, un dessinateur de bandes dessinées pour le Rocky Mountain News. L’union resta stérile. La carrière de Moynahan les emmena à Chicago, où Guinan étudia la musique avant de divorcer et de débuter une carrière de chanteuse professionnelle. Elle participa avec un réel succès à des tournées régionales vaudevillesques, mais devint célèbre moins pour son chant que pour sa participation à une sorte de "Wild West” show.
En 1906 elle déménagea à New York City, où elle trouva du travail comme chorus girl avant de trouver sa voie dans une carrière nationale dans le vaudeville et sur les planches new-yorkaises. En 1917, "Texas" Guinan fit ses débuts cinématographiques dans un film muet intitulé The Wildcat. Elle devint la première cowgirl de l’écran aux Etats-Unis, surnommée "La Reine de l’Ouest." Elle affirma avoir séjourné en France, pour divertir les troupes durant la première guerre mondiale.
Elle fut l’une des premières maîtres de cérémonie féminines. Après l’introduction de la Prohibition, elle ouvrit un bar clandestin appelé le 300 Club au 151 W. 54ème rue à New York City (1920). Le club devint célèbre pour sa troupe de 40 danseuses peu vêtues et pour l’aplomb distinctif de Texas Guinan, qui en fit une célébrité. Arrêtée plusieurs fois pour avoir servi de l’alcool et avoir fourni du divertissement, elle affirma toujours que les clients avaient amené l’alcool avec eux et que le club était si petit que les filles devaient danser près des clients. Guinan maintint qu’elle n’avait jamais servi un verre d’alcool durant sa vie.
Dans ce lieu de prédilection d’une riche élite, George Gershwin interpréta souvent des impromptus au piano pour de riches invités comme Reggie Vanderbilt, Harry Payne Whitney, ou Walter Chrysler, et des célébrités comme Peggy Hopkins Joyce, Pola Negri, Al Jolson, Jeanne Eagels, Gloria Swanson, John Gilbert, Clara Bow, Hope Hampton, Irving Berlin, John Barrymore, Dolores Costello, Leatrice Joy et Rudolph Valentino, ainsi que des personnalités mondaines comme Gloria Morgan (mère de Gloria Vanderbilt) et sa soeur Thelma, Vicomtesse Furness.
Ruby Keeler et George Raft furent découverts parmi les danseurs du club par des découvreurs de talents de Broadway et Hollywood. Walter Winchell crédita Texas Guinan pour lui avoir ouvert l’accès aux initiés de Broadway et de la clientèle des cafés quand il commença sa carrière de chroniqueur. Guinan capitalisa sur sa notoriété, en amassant 700 000 dollars de gains en dix mois en 1926, alors que ses clubs étaient régulièrement contrôlés par la police.
Guinan a été créditée de la création d’un certain nombre de bons mots : elle se référait aux riches clients comme des "butter and egg men," (difficilement traductible) elle demandait souvent aux spectateurs de "donner aux jeunes filles un grand coup de main," et elle accueillait traditionnellement les clients avec, "Hello, Suckers!”
Elle était aussi une proche amie du légendaire illustrateur J. C. Leyendecker. Ils partagèrent un immeuble dans lequel elle installa un bar clandestin appelé Club Intime. Le premier étage était le studio de Leyendecker et à l’étage supérieur était caché le bar. Ensemble ils organisèrent des soirées fastueuses auxquelles l’élite de la société pouvait participer. Ils devaient, à l’époque, y façonner la culture et aider à définir une ère.
Guinan retourna devant le grand écran pour deux films sonores dans lesquels elle incarna des personnages de fiction légèrement inspirés de son propre statut de propriétaire de bar clandestin dans Queen of the Night Clubs (1929) et ensuite Broadway Through a Keyhole (1933, écrit par Winchell) et ce peu de temps avant sa mort.
Durant la Grande Dépression (période durant laquelle elle perdit une partie importante de son potentiel santé), elle emmena son spectacle sur les routes. Elle prépara un voyage en Europe mais sa réputation la précéda et de nombreux ports européens lui refusèrent l’entrée. Elle tourna cela à son avantage en lançant une revue satirique, Too Hot For Paris.
Alors qu’elle était sur les routes avec Too Hot For Paris, elle contracta une dysenterie amibienne à Vancouver, Columbie Britannique et décéda le 5 novembre 1933 à 49 ans, exactement un mois avant que la Prohibition soit supprimée; 7 500 personnes assistèrent à ses funérailles. Le chef d’orchestre Paul Whiteman fut l’un des porteurs de cercueil de même que deux de ses ex avocats et l’écrivain Heywood Broun.
Ses deux parents lui survécurent. Sa mère décéda à 101 ans en 1959 et son père avait 79 ans à sa mort en 1935. Sa famille érigea un tabernacle à son nom à l’église St. Patrick à Vancouver en reconnaissance des attentions que le Père Louis Forget lui prodigua durant ses dernières heures. Quand l’église originale fut détruite en 2004, le tabernacle fut préservé pour la nouvelle église qui fut construite au même endroit. Texas Guinan est enterrée au Calvary Cemetery, Queens, New York.
L’actuelle renommée de Texas Guinan dérive de son règne en tant que “reine des boîtes de nuit,” du New York de la Prohibition, qui accueillait ses clients de la célèbre formule, “Hello, sucker!” C’est le personnage affiché dans La blonde incendiaire (1945), le tapageur biopic hollywoodien au sujet de Texas Guinan interprété par Betty Hutton, et par Texas Guinan elle-même dans quelques-uns des premiers films parlants dont le désormais perdu Queen of the Night Clubs (1929). Mais Texas Guinan, née à Waco, Texas, manifestement la source de son surnom, acquit d’abord une popularité nationale dans le domaine ostensiblement très masculin des westerns muets, où elle fut promue comme “la William S. Hart au féminin.” “Texas Guinan caractérise l’Ouest” promit une précoce campagne publicitaire lancée pour une série de ses films et, en interprétant une rude “pistolera” plutôt qu’une timide maîtresse d’école nécessitant du secours, Guinan adapta son image provocativement sans séduction en celle d’une bagarreuse cowgirl qui mate les hommes aussi facilement que les chevaux. De plus, son succès comme performeuse lui permit de contrôler sa carrière à l’écran, d’abord comme directrice du département de l’unité de production produisant ses films pour Bull’s Eye/Reelcraft en 1919, et de manière plus significative en formant en 1921 la Texas Guinan Productions, sa propre compagnie indépendante, pour faire The Code of the West (1921) etTexas of the Mounted (1921), son ultime film muet avant sa brillante reconversion en hôtesse de boîtes de nuit. Quelques preuves suggèrent que la compagnie produisit quelques films supplémentaires. Selon sa biographe Louise Berliner, Texas Guinan était une productrice innovante et énergique, choisissant le casting de chaque film plutôt que de faire appel à une compagnie anonyme, aidant à l’établissement des droits de distribution de ses films et en supervisant les campagnes publicitaires pour sa nouvelle compagnie.
Bien que le Western est souvent considéré comme le genre le plus masculin, cette caractérisation ne s’applique pas facilement à la période muette, alors que quelques femmes interprétèrent des rôles proéminents dans leurs productions. Louise Lester fut la vedette d’une douzaine de films de “Calamity Anne” pour American Film Company entre 1912 et 1914, et en 1919 Marie Walcamp incarna Tempest Cody dans neuf films de la série d’Universal “Spur and Saddle”. De telles cowgirls populaires de l’écran trouvent leurs racines dans les media pré-cinématiques, dont les romans de gare, les mélodrames théâtraux et les spectacles du Wild West comme celui de “Buffalo Bill” Cody dans lequel figurait la tireuse d’élite, Annie Oakley. La prolifique Bertha Muzzy Bower, sous l’obscur pseudonyme asexué de B. M. Bower, publia les romans westerniens les plus vendus entre 1904 et 1914 qui furent souvent adaptés en films à succès. Dans ce contexte, Texas Guinan fut peut-être la femme la plus significative des débuts du cinéma à combattre l’assertion que les femmes ne pouvaient occuper que des rôles secondaires ou conventionnellement féminins dans le populaire western. Adorant tirer au révolver et monter à cheval, Guinan établit la présence d’un profil de garçon manqué qui ne correspondait pas aux rôles traditionnels de femmes de l’Est raffinées ou de prostituées des saloons westerniens qui délimitaient alors les rôles de femmes matures du genre. Ayant peut-être perçu l’ambiguité de la position qu’elle occupait aussi bien à l’écran que dans l’industrie du film, dans le premier film qu’elle produisit avec sa propre compagnie, Texas of the Mounted, elle incarna un double rôle, celui de deux jumeaux, l’un masculin et l’autre féminin: quand le jumeau mâle est tué, elle le vengeait alors en endossant ses vêtements.
Etablir une image précise de la carrière cinématographique de Texas Quinan, ou de sa supposée vie privée remplie de rumeurs, est une chose difficile. Nombre de ses films furent raccourcis plus tard par Melody Productions et réédités avec des bandes-sons sous de multiples titres et peut-être que seuls une demi-douzaine de ces films ont survécu, certains étant incomplets. Malheureusement, tous les films qu’elle produisit, dont le nombre varie selon les rapports de deux à quatorze, sont perdus, même si quelques-uns des deux bobines qu’elle supervisa pour Bull’s Eye/Reelcraft sont disponibles. Selon une estimation prudente, Texas Guinan fut la vedette d’approximativement 33 films muets produits par une poignée de compagnies, dont la Triangle Film Corporation de Mack Sennett (quatre films en 1917–1918), Frohman Amusement Corporation (treize deux bobines en 1919), Bull’s Eye/Reelcraft Film Company (douze deux bobines en 1920) et Victor Kremer Productions (deux films en 1921). Ces compagnies sont peut-être moins familières aux yeux des experts en cinéma que quelques-uns des réalisateurs notables qui dirigèrent Guinan: Frank Borzage réalisa son premier film majeur, The Gun Woman (1918), et Francis Ford, frère ainé du réalisateur mythique de westerns, John Ford, la dirigea dans I Am the Woman et The Stampede, tous deux de 1921.
Bien que des supports publicitaires tentèrent de rendre Texas Guinan glamour, son corps trapu, son large visage et son insistance à interpréter les héroines l’empêchèrent d’être castée dans des rôles féminins conventionnels. Travaillant presqu’exclusivement dans un genre cinématographique qui semblait le moins accueillant pour les femmes que ce soit comme performeuse ou productrice, son évidente popularité et son succès suggèrent que notre propre compréhension des premiers films du genre western mérite d’être reconsidérée en prenant en compte sa contribution, mais aussi commence à réfléchir sur les fantaisies que la turbulente cowgirl incarna aux premières spectateurs du cinéma.
Sa contribution au western fut la suivante :
The Gun Woman de Frank Borzage (1918), La tigresse
La bête féroce de Reginald Barker (1918), rôle indéterminé
Two-Gun Girl de ???? (1918), ????
The Gun Girl de ???? (1918), ????
The She Wolf de Clifford Smith (1919), The She Wolf
South of Santa Fé de Clifford Smith (1919), Jessie Kennedy
Malamute Meg de Clifford Smith (1919), Malamute Meg
Some Gal de Clifford Smith (1919), ????
The Girl of Hell’s Agony de Clifford Smith (1919), ????
Little Miss Deputy de ???? (1919), ????
The Dangerous Little Devil de ???? (1919), ????
The Dead Man’s Hand de Frank McDonald (1919), ????
The Sacrifice de ???? (1919), ????
The Call of Rob White de ???? (1919), ????
The Heart of Texas de ???? (1919), ????
The Girl of the Rancho de Jay Hunt (1919), Texas Carroll
The Desert Vulture de ???? (1919), ????
Outwitted de ???? (1919), ????
My Lady Robin Hood de Jay Hunt (1919), ????
The Spirit of Cabin Mine de ???? (1919), ????
The Lady of the Law de ???? (1919), ????
The Boss of the Rancho de E.A. Middleton (1919), ????
Not Guilty de ???? (1919), ????
Letters of Fire de ???? (1919), ????
Just Bill de ???? (1919), ????
Fighting the Vigilantes de ???? (1919), ????
The Wildcat de Jay Hunt (1920), ????
The White Squaw de Jay Hunt (1920), Texas Caswell
The Night Rider de Jay Hunt (1920), ????
The Code of the West de ???? (1920), ????
The Stampede de Francis Ford (1920), Tex Henderson
Texas of the Mounted de ???? (1920), Texas of the Mounted
I Am the Woman de Francis Ford (1921), ????
Vengeance of Texas Grey de ???? (1921), ????
The Soul of Texas de ???? (1921), ????
The Girl of the Border de ???? (1921), ????
The Claws of Texas de ???? (1921), ????
Spitfire de ???? (1921), ????
Code of the West de ???? (1921), ????
Code of Texas Storm de ???? (1921), Texas Storm
DEMERVAL
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Re: Texas GUINAN (1884-1933)

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