Marjorie DEANNE (1917-1994)

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DEMERVAL
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Marjorie DEANNE (1917-1994)

Message par DEMERVAL »

Clara Pauline Boughton naquit le 28 janvier 1917 à Brownsville, Texas, de Walter M. Boughton et Catherine Lieb. Son père était un chef de pompier. La famille vécut à Meridian, Mississippi pendant un moment après la naissance de Clara, et son frère Edwin y naquit en 1922. La famille déménagea à Memphis, Tennessee, au milieu des années 1920. Clara y fut scolarisée mais fut très impliquée avec la branche texane de la famille et lui rendit souvent visite à Corpus Christi.
Clara était une beauté naturelle et dès ses années de lycée, elle participa à des concours de beauté et remporta des titres comme celui de “Miss Southwest Texas” etc. Après son baccalauréat, elle décida de ne pas poursuivre ses études et de faire carrière dans le show business.
Après avoir remporté un voyage à Hollywood grâce au concours de beauté organisé en 1935 dans le cadre du Corpus Christi’s Splash Day, la carrière d’actrice de Clara était censée démarrer. Quand elle arriva à Hollywood pour la première fois en 1935, Clara espérait vraiment que quelque chose arriverait, qu’elle décrocherait un petit rôle, qu’elle pourrait danser, enfin qu’elle ferait quelque chose. Mais malheureusement, cela ne devait pas se passer ainsi. Elle passa 12 mois à frapper vainement aux portes des studios, son compte en banques s’asséchant peu à peu et son courage s’épuisant pour finalement se retrouver à vendre des tickets d’entrée dans un cinéma d’Hollywood. Elle eut néanmoins l’habituelle chance des lauréates de concours de beauté et finalement trouva un boulot d’ouvreuse au Grauman’s Egyptian theater. A un moment, poursuivant sa tâche journalière, Marjorie installa un homme dans son fauteuil. C’était le réalisateur John Farrow. Il décida que Marjorie correspondait au type qu’il se faisait de l’actrice de cinéma et établit des plans pour en faire une actrice à part entière. Malheureusement, comme dans bien d’autres cas, rien ne se passa et Marjorie se retrouva à la case départ.
Ayant décidé d’essayer d’autres options de travail à un âge où les opportunités étaient très limitées, elle devint salariée d’une agence de voyages. Après avoir remarqué que le secteur de la bonneterie était en pleine expansion, elle commença à vendre des chemises pour hommes et des chaussettes. Rapidement, elle commença une entreprise rentable à Hollywood comme représentante d’un chemisier de l’Est et d’une bonneterie. Le business était bon et elle embaucha un vendeur. Les affaires continuant d’être florissantes, elle en embaucha d’autres. A la tête maintenant de 40 vendeurs, elle put vivre chichement pendant qu’elle écumait les bureaux de castings. Elle décrocha même quelques petits rôles.
Marjorie, riche assez pour ne pas travailler que pour l’argent, décrocha un boulot à l’Earl Carroll Theater en tant qu’une de ses beautés. Elle fit quelques tournées avec la troupe dont New York en 1939, puis revint à Hollywood pour finalement démarrer une carrière d’actrice.
Marjorie est surtout connue aujourd’hui pour ses apparitions dans quelques courts métrages des Three Stooges – Violent Is the Word for Curly, Dutiful But Dumb, Matri-Phony, Three Smart Saps . Elle apparut aussi dans d’autres courts métrages comiques – The Nightshirt Bandit, Mutiny on the Body, The Sap Takes a Wrap et autres.
Et puis un jour, les longs métrages survinrent et Marjorie fit ses débuts en 1938 dans Hollywood en folie, puis poursuivit immédiatement avec Freshman Year et Pensionnat de jeunes filles. Ces trois films ont des constructions similaires à savori celle typique des doucereux films des années 1930 sans réelle profondeur en dehors de quelques scènes comiques. Alors qu’Hollywood en folie n’a pas d’intrigue mais comporte de bons moments musicaux, Freshman Year, est ouvertement une comédie musicale et Pensionnat de jeunes filles, une histoire juvénile se passant dans un lycée de filles avec la radieuse Anne Shirley dans le rôle principal. Le seul rôle dans un long métrage de Marjorie en 1939 survint dans Les as d’Oxford, un film de Laurel et Hardy. Marjorie fit ensuite une parenthèse dans sa vie d’actrice de cinéma pour effectuer une tournée avec l’Earl Carroll Theater.
Elle revint devant les caméras en 1941 qui fut finalement l’année la plus productive de Marjorie, avec des apparitions dans 10 films. I’ll Wait for You est un film conventionnel au sujet de la rédemption d’un mauvais gars qui survient après avoir rencontré des gens décents travaillant dur. Puis vint West Point Widow, une autre comédie oubliée d’Anne Shirley et Vedette à tout prix, une comédie musicale basée sur une pièce de Clare Boothe Luce qui s’inspira pour l’écriture de son livre de la recherche de l’actrice devant incarner Scarlett O’Hara dans Autant en emporte le vent. La pièce originale dut être édulcorée au maximum et l’alchimie fonctionne bien pour Mary Martin. Buy Me That Town fut aussi basé sur du matériel supérieur – une histoire de Damon Runyon au sujet d’un escroc qui veut meetre une ville sur la paille pour poursuivre ses propres desseins néfastes. Le film est malheureusement complètement oublié aujourd’hui mais en dehors d’un bon scénario, il met en scène un bon casting avec Loyd Nolan et Albert Dekker. Puis vint Niagara Falls, une comédie complètement débile avec la prétendue remplaçante de Jean Harlow, Marjorie Woodward et une autre semi-comédie musicale de Mary Martin, . New York Town.
En 1942, Marjorie apparut dans huit films dont, pour les plus connus: Les aventures de Tarzan à New York et le patriotique Au pays du rythme.
En 1943 Marjorie apparut finalement dans quelques films beaucoup plus solides. Le premier d’entre eux fut La boule de cristal, une comédie légère mais marrante avec Paulette Goddard et Ray Milland, qui formèrent, en cette occasion, un couple efficient. Puis ce fut Salute for Three, une comédie musicale complètement oubliée et une comédie westernienne de Jimmy Rogers, Prairie Chickens. Le meilleur film de l’année fut sans conteste, Pour qui sonne le glas. Marjorie apparut ensuite dans Let’s Face It, qui ne vaut le coup d’œil que pour Bob Hope et Betty Hutton. De même facture fut Riding High, un film prévu pour Bob Hope qui échut à Dick Powell : un train arrive dans l’ouest et dépose une fille de revue (Dorothy Lamour), un célibataire (Dick Powell) et un escroc (Victor Moore) et la comédie débute. Dick Powell et sa partenaire féminine, Dorothy Lamour, sont complètement éclipsés par les seconds rôles comiques (Victor Moore, Cass Daley et autres). Heureusement, Marjorie apparut ensuite dans True to Life, son ultime film, une comédie au-dessus de la moyenne. L’intrigue, sans être spéciale, est jouissive avec des acteurs au top de leur forme comme Dick Powell, Franchot Tone et Mary Martin.
Pendant un moment, Marjorie sortit avec l’acteur Alexander D’Arcy, et entretenait des relations amicales avec Frank Feltrop, un tennisman professionnel, et l’actrice Movita, qui épousera plus tard Marlon Brando.
Puis, le 9 mars 1944, Marjorie s’envola pour la Nouvelle Orléans, Louisiane, pour épouser la capitaine Abraham Albert Manuck, attaché au personnel dentaire du Lifegarde General hospital. Abraham Albert Manuck était né le 4 octobre 1900, à Ehaterinslov, Empire Russe, de Benjamin Manuck et Rachael Sperans. Il immigra aux Etats-Unis, où il finit dans une école de chirurgie dentaire et commença à bosser comme dentiste. Il déménagea à San Francisco et fit facilement son trou dans la haute société locale. Manuck fut marié à deux reprises – à Alba Baglione, dont il divorça en 1936 à Reno, Nevada et Alla Manuck, dont il divorça en 1941 à Reno, Nevada.
Même avant son mariage, Marjorie annonça aux journaux qu’elle ne reviendrait pas à Hollywood et elle coupa effectivement les liens à l’industrie du film. Elle avait obtenu sa sortie de l’Actors guild et de Paramount, en rachetant son contrat. En fait, elle ne devait jamais retourner à Hollywood, optant pour sa vie de famille.
Après la guerre, la famille déménagea à Santa Clara, Californie. Le couple eut trois enfants : Richard Albert, né le 8 octobre 1945, Stephen Bennett, né le 3 décembre 1948 et Denise Cheryl, née le 19 juin 1951. Les trois enfants naquirent à San Francisco. Les Manucks vécurent une vie paisible à Santa Clara, et furent des membres actifs de la société locale, participant à des œuvres de charité et civiques.
Marjorie Deanne est décédée le 21 mai 1994 à Redwood City, Californie. Son mari quitta, lui, ce monde en 2000, à presque 100 ans.

Sa seule contribution au western fut Prairie Chickens de Hal Roach Jr (1943) dans lequel elle incarna une fille dans un bus.
DEMERVAL
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Re: Marjorie DEANNE (1917-1994)

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