Titre original : Due volte Giuda, 1968, sorti en France le 3 juin 1970.
L’histoire : Antonio Sabato se réveille en plein désert, près d’un cadavre, il est lui-même blessé à la tête. Il finit tant bien que mal par rejoindre la ville où un individu lui demande « si le meurtre de demain est toujours prévu », et pourquoi il est venu seul. Sabato joue le jeu et finit par apprendre qu’il s’appelle Barrett et qu’il va tuer son frère. Il empêche le meurtre et rencontre Victor, son frère. Son but désormais, réapprendre à vivre et découvrir son passé…
Ce western italo-espagnol est réalisé par Nando Cicero, qui a su à travers trois westerns, à l’instar de Sollima, créer sa marque de fabrique : un scénario peu original, et tout le budget consacré au casting. Ici, il reprend le thème de l’amnésie, déjà développé dans plusieurs westerns, dont Ciakmull, le bâtard de Dodge City d’Enzo Barboni, et choisit Klaus Kinski pour jouer le frère ambiguë, et Antonio Sabato, qui bénéficiait à l’époque d’une bonne réputation de « fait vendre », par son côté beau gosse.
Côté petit rôle, le débonnaire José « Pepe » Calvo (l’aubergiste de Pour une poignée de dollars). Est de la partie en docteur alcoolique pathétique. Pour en finir avec le casting, sachez que Cicero reprend la même équipe ou presque que pour Professionnels pour un massacre (que je ne désespère pas de trouver un jour), citons Jaime Jesùs Balcazar au scénario, un habitué du western, qui a souvent compté dans la réussite de certains westerns peu connus : intéressez-vous au bonhomme ! Ou Carlo Pes à la musique, ici assez inspiré pour retranscrire l’atmosphère de mystères (ça rime ). Enfin, Joe D’Amato est chef opérateur…
L’enjeu du film est tout autre qu’une simple amnésie : Luke doit découvrir le coupable du meurtre de sa femme. Sa mère, devenue folle ne peut plus l’aider, son père est mort, bref… Personne ne sait plus rien ou refuse de parler. Il faut dire que le contexte y est pour beaucoup : il y a un affrontement entre le banquier de la ville et Kinski, l’un défendant les peones et voulant exproprier tous les paysans (Kinski), l’autre voulant expulser les mexicains et faire que tous les fermiers récupèrent leurs terres qu’ils ont vendues à Kinski sous la menace (le banquier).
Avec tous ces éléments, le film est un peu plus profond qu’il ne le paraît à première vue. Et même si on s’attend à la fin,
- Montrer les spoilers
Où le voir : Votre serviteur a fait une étude comparative :
il existe un DVD Trash Palace en anglais, l’image est ignoble et recadrée comme ça devrait pas être possible de l’être, mais le film est en version intégrale soit 1h32.
Il existe aussi un DVD allemand avec une image légèrement tronquée et brunie, mais la version est de 1h25 et des passages essentiels sont passés à la trappe
Conclusion : Seven 7 ! Reprenez Sartana dans la vallée des vautours et sortez-nous ce film ! Allez, y a Kinski, ça fera vendre !!
Ma petite note 8.5/10
Captures du DVD allemand (pleins avec Kinski parce que Sabato on s’en fout )... La dernière me fait déjà penser à Nosferatu, pas vous