Le poker dans les westerns
Ce poker qui a conquis l’Ouest
Tous nos remerciements à Poker Listing qui a élaboré ce document.
Dans l’imagerie commune du western, il y a des ces symboles inamovibles qui ont traversé les âges. En demandant au premier quidam venu ce qu’un film de ce genre lui évoque, à n’en pas douter l’on aura droit en réponse aux grands espaces, chevaux, chapeaux de cow-boy, colt, saloon, et… poker.
Si aujourd’hui le Texas Hold’em est devenu la variante la plus populaire, 5-card draw (poker fermé) et Stud ont été parmi celles ayant connu les plus grandes heures de noblesse depuis la création du jeu. Et c’est donc tout naturel que l’on les retrouve dans bon nombre de westerns des années 30 à nos jours.
Le Kid de Cincinnati (1965), mettant en scène Steve McQueen dans le rôle d’Eric Stoner, un champion de poker de la Nouvelle-Orléans, est sans doute l’un des monuments du cinéma de western, et surtout l’un de ceux faisant le plus la part belle au jeu de poker.
Car des parties de poker disputées aux grés des histoires des films du Grand Ouest, ce sont sans doute des centaines à s’être disputées, jusque dans des grands classiques tels qu’Il était une fois dans l’Ouest (1969), Et pour quelques dollars de plus, ou encore quelques westerns spaghetti sauce Terence Hill, intégrant tous la leur.
Parfois c’est même une partie de poker qui est à l’origine de l’histoire toute entière, tel que Gentleman killer (1968) de George Finley ou dans Cinq cartes à abattre (5 card stud, 1968) avec Dean Martin et Robert Mitchum, où c’est le lynchage d’un tricheur qui met le feu aux poudres.
Plus récemment les cinéphiles se seront sans doute arrêtés sur Maverick de Richard Donner (1994) avec Mel Gibson et Jodie Foster, les aventures d’un joueur de poker professionnel sur la route du tournoi de poker du siècle, remake de la série télévisée de 1957 en cinq saisons mettant en scène les pacifistes frères Bret et Bart (incarnés par James Garner et Jack Kelly), joueurs émérites de 5 card Stud.
Mais s’il est un western qui se consacre tout entier au jeu, c’est bien Gros coup à Dodge City (A Big hand for the little lady, 1966), avec Henry Fonda, proposant près d’1h30 de poker nourri de ressorts dramatique intenses.
Quand la réalité rejoint la fiction, c’est même parfois la grande histoire du poker qui s’est retrouvée portée à l’écran. Telle la légende de Wild Bill Hickok, ce joueur assassiné en 1876 au cours d’une partie alors en possession d’une double paire A8 (de couleurs noires), depuis surnommée la main de l’homme mort. On retrouve évocation de toute ou partie de la fameuse histoire dans le film éponyme Wild Bill avec Jeff Bridges (1995), la série Deadwood, et surtout dans Aces and eights en 1936.
Un tour d’horizon complet de ces mémorables parties de cartes est à l’image du Grand Ouest, semé d’embûches, vaste, inépuisable. Beaucoup y ayant perdu plus que leur argent, nous vous laisseront poursuivre seul l’aventure. Alors un conseil : sortez les bonnes cartes, mais gardez votre pistolet bien attaché au ceinturon et surveillez vos arrières !