Les genres
Je n'ai sans doute pas vu
assez de films, mais il me semble qu'il doit exister des genres
différents dans toute la production de westerns, ou des
périodes.
Bon par exemple il y a le western "italien" années
1970 ? avec une bonne dose de dérision et une sorte d'emphase
dans la mise en scène. Ce n'est pas trop mon goût.
Avez vous d'autres exemples?
Ceci est peut-être un sujet un peu théorique sans grand
interêt, l'essentiel etant le plaisir que l'on a à regarder un
bon western ... mais cela peut aider les novices comme moi à se
situer et à sélectionner les films avec lesquels on aura le
plus de plaisir...
une idée comme ça en passant.
Colorado
pour te repondre le western est le western donc a part la fin des anneé 60 ou il est apparut un "western dit crepusculaire" un petit peu a la mode "iltaloche" je ne voit rien d'autre sauf aussi une gratuiteé dans la violence mais qui la aussi nous rapelle le genre "italoche"
james
Il existe pour résumer
deux genres de western : ceux qui font la part belle à un ouest
légendaire dans lequel l'homme blanc est le héros positif qui
apporte la civilisation et doit affronter l'indien, décrit comme
cruel et primitif ("apache" et "she wore a yellow
ribbon" de Ford, "North-west passage" de King
Vidor, "they died on their boots on" de Raoul Walsh) :
ce type de western épique, qui privilégie la légende à la
réalité historique, est majoritaire jusqu'au début des années
50.
Une évolution du genre se fait sentir en 1950 avec deux westerns
qui remettent en cause la vision idyllique de l'homme de l'ouest
et dénoncent le massacre des indiens ("Broken arrow"
de Delmer Daves et "Delvil's dorway" de Anthony Mann).
Les années 60-70 confirment le tendance du western à devenir
plus respectueuse de la réalité parfois douloureuse de la
conquête de l'ouest : c'est le cas de "the wild bunch"
de Sam Peckinpah, film violent qui dénonce le génocide indien,
tout comme "Soldier blue" de Ralph Nelson.
Bref on passe d'un western légendaire et épique (jusqu'aux
années 1950), à un western plus réaliste.
duke
Merci pour cet éclairage.
La flèche brisée est un des western que j'ai le plus envie de
voir à force d'en entendre parler.
Les westerns plus recents 1980 à nos jours sont réputés plus
violents. Est-ce le cas ? en dehors de qq exceptions (danse avec
les loups, ... autre genre)
Colorado
Le western crépusculaire
est (a mon avis) apparut bien plus tôt que la fin des années
60. Déjà à la fin des années 50 et début 60 alors
qu'Hollywood sentait le vent faiblir dans ce genre, des
réalisateurs s'exprimaient sur ce sujet dans un tout autre
registre que celui démontré jusque là. On pourrait qualifier
ceci de fin de mythe soft. Ainsi des westerns comme "L'HOMME
DE L'OUEST" dernier vrai western d'Anthony Mann (car
"LA RUEE VERS L'OUEST" réalisé après n'est qu'un
remake du "CIMARON" de Wesley Ruggles (1931)) où
"COUPS DE FEU DANS LA SIERRA" de Sam Peckinpah
brisaient la légende et montraient des héros fatigués ou
nostalgiques rattrapés par leur passé de Gunfighter ou bien
vieillissant n'ayant plus leur place dans un Ouest qui allait
basculer au 20ieme siecle. Le chant du cygne était annoncé.
Près de 10 ans plus tard "SOLDAT BLEU" et "LA
HORDE SAUVAGE" sont des westerns crépusculaires à l'état
brut, d'ailleur personne n'a fait mieux depuis. Sans être des
chefs-d'oeuvre visuels ils ont eut néamoins le culot (pas le
mérite) de montrer une chose que l'on sous-entendait jusque là,
à savoir la violence délibérée poussée jusqu'a son
paroxysme.
Etait ce une bonne solution ?
j'ai vu ces films a leur sortie dans les salles (interdit aux
moins de 18 ans et c'était bien la moindre des choses). Après
la projection des gens étaient dégoutés du western alors que
d'autres disaient "l'Amérique est en pleine guerre du
Viet-Nam et elle exorcise ses démons par le cinema". Ils
n'avaient pas tort mais ça ce n'était pas un phénomène
nouveau.
Le western restait un mythe pour beaucoup de passionnés de mon
âge, en deux films tout cette légende s'éffondrait comme un
chateau de carte. Bien sur tout ceci n'était pas étranger au
western italien qui avait pris le relais au milieu des années 60
avec tout son cortège de clichés et de violence gratuite, mais
il faut dire que le western américain s'épuisait et cherchait
un nouveau souffle. Les héros étaient fatigués quand ils
n'étaient pas mort (Gary Cooper, Errol Flynn). Le western
italien a sut relancer le genre avec des acteurs américains
très peu connus jusqu'a lors, transformant le bon héros
redresseur de tort en faux héros pas toujours très propre et le
méchant en brute sanguinaire. Tout ceci aida le western
américain à passer le cap, à rivaliser avec son homologue
italien pour le dépasser par la suite (le western italien
mourrut de ses propres excès et de ses scénarios baclés). Un
nouveau souffle lui fût donné.
Pourtant personne ne m'enpêchera de dire qu'actuellement le
western au cinéma n'est plus qu'un genre mineur et ce ne sont
pas quelques productions qui apparaissent de temps a autre dans
une décennie qui me feront penser le contraire. L'époque
glorieuse de la légende a vécu et il serait vain d'essayer de
lui faire retrouver son âme majestueuse et ses lettres de
noblesse. Heureusement il reste toute cette mémoire muette et
sonore accumulée pendant 70 ans, qui elle, sera éternelle et
fera rêver d'autres générations.
Longway