Le Ranch Diavolo - Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
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Le Ranch Diavolo - Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
Il était perdu à jamais, on l’a retrouvé en 1966 en Tchécoslovaquie. C’est le premier « long métrage » officiel de John Ford. Et c’est un western ! Youpi !
Alors bien sûr tous les yeux experts tentent de trouver les prémices des œuvres futures du maître, certains comptent le nombre de plans tournés à travers une porte, d’autres soulignent le sens du cadrage du bonhomme, d’autres trouvent mille et une ressemblances avec La Prisonnière du désert, par exemple l’homme qui n’a pas sa place dans la famille qu’il vient de sauver. Certains chuchotent même que le happy end final ne serait pas la fin voulue par John Ford, et qu’il aurait voulu un Cheyenne Harry s’éloignant vers sa destinée comme Ethan Edwards à la fin de La Prisonnière du désert.
D’autres (comme moi) relèveront que l’ensemble n’est quand même pas vraiment formidable. L’histoire était déjà archi-convenue à l’époque, puisque William S. Hart avait déjà utilisé la trame du bandit qui « se range » par amour à maintes reprises. La bataille finale manque franchement de souffle, avec une succession de plans fixes avec des cavaliers entrant dans le cadre et chutant spectaculairement (il n’y avait pas que Yakima Canutt capable de faire des prouesses), et une succession de plans du même type filmés dans l’autre sens. La scène de beuverie dans le saloon manque également de clarté narrative, on ne comprend pas bien sur qui Cheyenne Harry et son pote se mettent à tirer.
Restent tout de même deux éléments essentiels : l’acteur Harry Carey (jouant le personnage récurrent de Cheyenne Harry), que je découvre enfin dans un rôle muet, le fameux Harry Carey qui était une star immense du muet (une de plus entends-je dire au fond), qui fut beaucoup dans la réussite de la carrière de John Ford, et auquel John Wayne rendit hommage à la fin de La Prisonnière du désert. Petite déception : Harry Carey ne fait pas son fameux geste dans Straight Shooting. Mais on peut admirer ses talents d’acteur, l’expressivité de son visage et de son jeu, à mille lieux des sourires monolithiques des stars des B-westerns des années 30. Et puis on trouve également dans Straight Shooting un duel à la winchester remarquable, avec gros plans sur les yeux, panique de la populace, tension palpable, mort « sale » et tout le toutim. Il faut absolument voir ça!
Vous pouvez trouver le fameux duel dans cet extrait de documentaire :
Alors bien sûr tous les yeux experts tentent de trouver les prémices des œuvres futures du maître, certains comptent le nombre de plans tournés à travers une porte, d’autres soulignent le sens du cadrage du bonhomme, d’autres trouvent mille et une ressemblances avec La Prisonnière du désert, par exemple l’homme qui n’a pas sa place dans la famille qu’il vient de sauver. Certains chuchotent même que le happy end final ne serait pas la fin voulue par John Ford, et qu’il aurait voulu un Cheyenne Harry s’éloignant vers sa destinée comme Ethan Edwards à la fin de La Prisonnière du désert.
D’autres (comme moi) relèveront que l’ensemble n’est quand même pas vraiment formidable. L’histoire était déjà archi-convenue à l’époque, puisque William S. Hart avait déjà utilisé la trame du bandit qui « se range » par amour à maintes reprises. La bataille finale manque franchement de souffle, avec une succession de plans fixes avec des cavaliers entrant dans le cadre et chutant spectaculairement (il n’y avait pas que Yakima Canutt capable de faire des prouesses), et une succession de plans du même type filmés dans l’autre sens. La scène de beuverie dans le saloon manque également de clarté narrative, on ne comprend pas bien sur qui Cheyenne Harry et son pote se mettent à tirer.
Restent tout de même deux éléments essentiels : l’acteur Harry Carey (jouant le personnage récurrent de Cheyenne Harry), que je découvre enfin dans un rôle muet, le fameux Harry Carey qui était une star immense du muet (une de plus entends-je dire au fond), qui fut beaucoup dans la réussite de la carrière de John Ford, et auquel John Wayne rendit hommage à la fin de La Prisonnière du désert. Petite déception : Harry Carey ne fait pas son fameux geste dans Straight Shooting. Mais on peut admirer ses talents d’acteur, l’expressivité de son visage et de son jeu, à mille lieux des sourires monolithiques des stars des B-westerns des années 30. Et puis on trouve également dans Straight Shooting un duel à la winchester remarquable, avec gros plans sur les yeux, panique de la populace, tension palpable, mort « sale » et tout le toutim. Il faut absolument voir ça!
Vous pouvez trouver le fameux duel dans cet extrait de documentaire :
Re: Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
Un formidable acteur du muet et de l'après muet
PARTI VERS D'AUTRES ESPACES
http://western-mood.blogspot.fr/
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Re: Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
Merci Jica ! Tu en as toi des westerns muets avec Harry Carey?
Sur la photo il a l'air un peu plus vieux
Sur la photo il a l'air un peu plus vieux
Re: Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
tepepa a écrit :Merci Jica ! Tu en as toi des westerns muets avec Harry Carey?
Sur la photo il a l'air un peu plus vieux
HELLO TEPEPA
Voici ma fortune de films sur HARRY en tant acteur principal
Il a plus d'une centaine de westerns à son actif
BUCKING BROADWAY 1917
LAST OF THE MOHICANS 1932
LAW WEST OF TOMBSTONE 1938
NIGHT RIDER the 1932
STRAIGHT SHOOTING 1917
TRAIL OF 98 the 1929
VANISHING LEGION 1931
WAGON TRAIL 1935
WITHOUT HONOR 1932
Pour la photo elle est des années 20
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Re: Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
Il date de quand le reportage?
Car le Duke ne semblait pas dans une forme olympique
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Re: Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
la fiche TV
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CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
Re: Le Ranch Diavolo - Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
Grace à ta fiche, USMC (en majuscule), je viens de rajouter le titre Français!
Re: Le Ranch Diavolo - Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
Merci USMC pour cette fiche TV et celle de Bucking Broadway!
Comme je le fais remarquer dans mon avis, la critique des vieux Ford ne se fait que par références anachroniques à ses chef d'œuvre à venir plutôt que par étude du contexte de l'époque. On veut y voir des embryons, alors qu'à mon avis il s'agit plus d'un artisanat déjà extrêmement rodé, ni pire ni meilleur que la production moyenne de l'époque, et qui aurait très bien pu s'éteindre tranquillement comme celui de tant d'artisans de cette période. Le déclic est sans-doute plus à chercher dans les années 20 ?
Comme je le fais remarquer dans mon avis, la critique des vieux Ford ne se fait que par références anachroniques à ses chef d'œuvre à venir plutôt que par étude du contexte de l'époque. On veut y voir des embryons, alors qu'à mon avis il s'agit plus d'un artisanat déjà extrêmement rodé, ni pire ni meilleur que la production moyenne de l'époque, et qui aurait très bien pu s'éteindre tranquillement comme celui de tant d'artisans de cette période. Le déclic est sans-doute plus à chercher dans les années 20 ?
Re: Le Ranch Diavolo - Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
Vu ce bon western en qualité restaurée remarquable , les commentaires des programmes TV de ce film lors de la diffusion ci-dessus me paraissent excellents : Un film modeste mais enlevé qui reflétait déjà le goût pour John Ford ,des situations authentiques et des personnages sincères .
Scène de duel au fusil , colon tué lâchement par un tueur des éleveurs , fusillades et chevauchées , amour , empathie , presque tout y est dans ce film muet super où la force des images du muet accentue la qualité et la prestation de chaque acteur !
Une scène m'a vraiment touchée quand la jeune fille range avec délicatesse l'assiette de son jeune frère abattu .
Sans être un expert des chevaux , ceux-ci sont souvent maigrichons et de taille plus modeste que par la suite des westerns années 1930 et plus .
Donc belle découverte que ce premier western du maître John Ford
Scène de duel au fusil , colon tué lâchement par un tueur des éleveurs , fusillades et chevauchées , amour , empathie , presque tout y est dans ce film muet super où la force des images du muet accentue la qualité et la prestation de chaque acteur !
Une scène m'a vraiment touchée quand la jeune fille range avec délicatesse l'assiette de son jeune frère abattu .
Sans être un expert des chevaux , ceux-ci sont souvent maigrichons et de taille plus modeste que par la suite des westerns années 1930 et plus .
Donc belle découverte que ce premier western du maître John Ford
Re: Le Ranch Diavolo - Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
C'est pas juste!!!!! Des mois que je l'ai pré-commandé!!! Mais comme j'habite dans la Pampa le facteur n'est pas encore arrivé à la maison!!!
Veinard
(Normalement c'est pour demain)
Veinard
(Normalement c'est pour demain)
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté
S. McQueen, Les Sept Mercenaires
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Re: Le Ranch Diavolo - Straight shooting - 1917 - John Ford avec Harry Carey
Tout comme Harry j'ai débuté mon cycle "westerns muets de Ford" par ce Ranch Diavolo ... Qui d'ailleurs dans le film s'écrie Diabolo.
Une belle découverte pour moi aussi, j'ai particulièrement été séduit par la musique. C'est un univers tout à fait différent des westerns que je vois habituellement donc j'ai été enchanté de sortir un peu de mes habitudes, et de retrouver un acteur que j'aime beaucoup, Harry Carey bien sur.
Donc ravi moi aussi de compter ce western dans ma collection, surtout que comme l'a précisé Harry avant moi, la restauration est parfaite et nous offre des images magnifiques.
Harry Carey................... Cheyenne Harry
Duke R. Lee................... Thunder Flint
Molly Malone.................. Joan Sims
George Berrell................ Sweet Water Sims
Hoot Gibson................... Sam Turner
Ted Brooks.................... Ted Sims
Milton Brown.................. Black-Eye Pete
Vester Pegg.................... Placer Fremont
William Steele................. Shérif Connors
Et j'ai quand même débusqué un acteur non répertorié :
Steve Clemente .................. Un homme de main
Une belle découverte pour moi aussi, j'ai particulièrement été séduit par la musique. C'est un univers tout à fait différent des westerns que je vois habituellement donc j'ai été enchanté de sortir un peu de mes habitudes, et de retrouver un acteur que j'aime beaucoup, Harry Carey bien sur.
Donc ravi moi aussi de compter ce western dans ma collection, surtout que comme l'a précisé Harry avant moi, la restauration est parfaite et nous offre des images magnifiques.
Harry Carey................... Cheyenne Harry
Duke R. Lee................... Thunder Flint
Molly Malone.................. Joan Sims
George Berrell................ Sweet Water Sims
Hoot Gibson................... Sam Turner
Ted Brooks.................... Ted Sims
Milton Brown.................. Black-Eye Pete
Vester Pegg.................... Placer Fremont
William Steele................. Shérif Connors
Et j'ai quand même débusqué un acteur non répertorié :
Steve Clemente .................. Un homme de main
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté
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