Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
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Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Viva Zapata, 1952, noir et blanc, (FOX) durée: 113 minutes.
Marlon Brando, Anthonny Quinn, Jean Peters, Lou Gilbert, Joseph Wiseman, Arnold Moss, Alan Reed. Realisé par:Elia Kazan.
Sujet:
Le film d'Elia Kazan, sur un scénario écrit par John Steinbeck (qui comparait Zapata à Jeanne d'Arc et au Christ), reste très fidèle à l'histoire du révolutionnaire mexicain malgré quelques (inévitables) raccourcis ou simplifications. Appuyé sur une photographie (noir et blanc) somptueuse, il réussit à faire passer le souffle de la Révolution et l'âme aussi pure que déterminée de Zapata. Dans le rôle, il bénéficie d'une formidable interprétation de Marlon Brando dont les yeux de braise (et artificiellement bridés) rappellent bien ceux du chef de l'Armée de Libération du Sud. Sa prestance emplie l'écran et elle n'est pas due qu'à la taille de l'acteur, bien plus imposante que celle de son modèle ! Sa performance reste sans doute l'une des meilleures et des plus spectaculaires de sa carrière, récompensée par un Prix d'interprétation au Festival de Cannes 1952 et une nomination à l'Oscar.
A ses côtés, dans le rôle de son frère, Anthony Quinn est tout aussi remarquable, ce qui lui valut un Oscar du meilleur second rôle.
VIVA ZAPATA ! est un excellent film à ne pas rater.
"Mieux vaut mourir debout sur ses pieds que vivre à genoux"
(Emiliano Zapata, 1879-1919)
On ne se bouscule pas au panthéon des révolutionnaires purs, intègres, ceux que le temps n'a jamais entachés d'un quelconque soupçon au fil des années qui passent. S'il ne doit en rester qu'un, alors que l'élu soit Emiliano Zapata !
Zapata, excellent dresseur de chevaux, est élu chef de son village en 1909. Bien qu'illettré, son intelligence naturelle et son charisme lui attire une grande popularité et il commence à assembler autour de lui l'embryon d'une armée de rebelles contre la sanglante dictature du tyran Porfirio Diaz, au pouvoir depuis 1876...
En 1909 (là où commence le film d'Elia Kazan), Francisco Madero, opposant politique à Diaz, en exil aux USA décide d'attaquer le pouvoir de Mexico. Il contacte Zapata pour s'assurer de son soutien armé dans le sud du pays. Zapata accepte et la révolution triomphe, envoyant le dictateur à son tour en exil à Paris.
Zapata se rend alors à Mexico et exige de Madero qu'il fasse pression sur le Président provisoire afin que celui-ci tienne immédiatement la promesse de rendre aux paysans leurs terres selon le principe des ejidos (système traditionnel indien de gestion des terres). Madero demande du temps et le désarmement des groupes révolutionnaires dont celui de Zapata. Il propose en échange à Emiliano un ranch pour ses besoins personnels, offre que Zapata rejette. Ce dernier accepte cependant de commencer à désarmer avant de s'apercevoir à temps que l'armée a été envoyée pour écraser les guérilleros.
Zapata qui a instauré dans les territoires sous son contrôle la répartition des terres, la création de coopératives et de conseils de villages démocratiquement élus, reprend donc les armes tandis que le pays tout entier sombre dans le chaos... En novembre 1911, il a établi le "Plan d'Ayala" (rédigé par un instituteur du nom de Otilio Montafio, plus tard fusillé sur l'ordre de Zapata pour trahison), le projet de réforme le plus radical de l'histoire du Mexique et qui popularise son cri de ralliement "Tierra y Libertad ! " (Terre et Liberté)..
Madero se fait assassiner par le Général Huerta (1913) lequel se retrouve face à une coalition formée de Zapata, Pancho Villa (son alter-ego au nord), du général Obregon et Venustiano Carranza (coalition dite des "Constitutionnalistes"). Huerta prend la fuite (1914) mais le combat n'est pas terminé, Zapata et Villa affrontant maintenant Obregon. Les deux chefs guérilleros l'emportent et entrent ensemble à Mexico où, refusant d'exercer le pouvoir, ils aident à l'installation à la tête de l'Etat de Carranza. Mais celui-ci défend une vision bourgeoise de la Révolution et n'hésite à avoir recours à des moyens dignes d'un tyran pour détruire ses opposants.
La guerre civile va se poursuivre plusieurs années. Tandis que Pancho Villa rentre sagement dans le rang, Zapata continue à s'opposer seul avec ses fidèles... Il va le payer de sa vie le 10 avril 1919 lorsque, se rendant à un rendez-vous fixé par le colonel Colonel Jesus Guajardo soi-disant rallié à sa cause, il tombe dans un piège bien monté à l'hacienda de Chinameca au Morelos...
Mais l'homme criblé de balles et photographié mort (afin de convaincre ses partisans) est-il bien Zapata ?
Ne s'est-il pas plutôt enfui sur son fameux cheval blanc dans la montagne comme le chantent les Indiens ? Zapata pas mort, il reviendra ! Et le soulèvement aussi spectaculaire qu'inattendue de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale au Chiapas le 1er janvier 1994 avec à leur tête le mythique Sous-commandant Marcos ("Nous voici, nous sommes la dignité rebelle, le coeur oublié de la patrie "), semble avoir donné raison à la légende et au mythe. Non, Zapata n'est pas mort, il vit encore et se bat... Viva Zapata !
Marlon Brando, Anthonny Quinn, Jean Peters, Lou Gilbert, Joseph Wiseman, Arnold Moss, Alan Reed. Realisé par:Elia Kazan.
Sujet:
Le film d'Elia Kazan, sur un scénario écrit par John Steinbeck (qui comparait Zapata à Jeanne d'Arc et au Christ), reste très fidèle à l'histoire du révolutionnaire mexicain malgré quelques (inévitables) raccourcis ou simplifications. Appuyé sur une photographie (noir et blanc) somptueuse, il réussit à faire passer le souffle de la Révolution et l'âme aussi pure que déterminée de Zapata. Dans le rôle, il bénéficie d'une formidable interprétation de Marlon Brando dont les yeux de braise (et artificiellement bridés) rappellent bien ceux du chef de l'Armée de Libération du Sud. Sa prestance emplie l'écran et elle n'est pas due qu'à la taille de l'acteur, bien plus imposante que celle de son modèle ! Sa performance reste sans doute l'une des meilleures et des plus spectaculaires de sa carrière, récompensée par un Prix d'interprétation au Festival de Cannes 1952 et une nomination à l'Oscar.
A ses côtés, dans le rôle de son frère, Anthony Quinn est tout aussi remarquable, ce qui lui valut un Oscar du meilleur second rôle.
VIVA ZAPATA ! est un excellent film à ne pas rater.
"Mieux vaut mourir debout sur ses pieds que vivre à genoux"
(Emiliano Zapata, 1879-1919)
On ne se bouscule pas au panthéon des révolutionnaires purs, intègres, ceux que le temps n'a jamais entachés d'un quelconque soupçon au fil des années qui passent. S'il ne doit en rester qu'un, alors que l'élu soit Emiliano Zapata !
Zapata, excellent dresseur de chevaux, est élu chef de son village en 1909. Bien qu'illettré, son intelligence naturelle et son charisme lui attire une grande popularité et il commence à assembler autour de lui l'embryon d'une armée de rebelles contre la sanglante dictature du tyran Porfirio Diaz, au pouvoir depuis 1876...
En 1909 (là où commence le film d'Elia Kazan), Francisco Madero, opposant politique à Diaz, en exil aux USA décide d'attaquer le pouvoir de Mexico. Il contacte Zapata pour s'assurer de son soutien armé dans le sud du pays. Zapata accepte et la révolution triomphe, envoyant le dictateur à son tour en exil à Paris.
Zapata se rend alors à Mexico et exige de Madero qu'il fasse pression sur le Président provisoire afin que celui-ci tienne immédiatement la promesse de rendre aux paysans leurs terres selon le principe des ejidos (système traditionnel indien de gestion des terres). Madero demande du temps et le désarmement des groupes révolutionnaires dont celui de Zapata. Il propose en échange à Emiliano un ranch pour ses besoins personnels, offre que Zapata rejette. Ce dernier accepte cependant de commencer à désarmer avant de s'apercevoir à temps que l'armée a été envoyée pour écraser les guérilleros.
Zapata qui a instauré dans les territoires sous son contrôle la répartition des terres, la création de coopératives et de conseils de villages démocratiquement élus, reprend donc les armes tandis que le pays tout entier sombre dans le chaos... En novembre 1911, il a établi le "Plan d'Ayala" (rédigé par un instituteur du nom de Otilio Montafio, plus tard fusillé sur l'ordre de Zapata pour trahison), le projet de réforme le plus radical de l'histoire du Mexique et qui popularise son cri de ralliement "Tierra y Libertad ! " (Terre et Liberté)..
Madero se fait assassiner par le Général Huerta (1913) lequel se retrouve face à une coalition formée de Zapata, Pancho Villa (son alter-ego au nord), du général Obregon et Venustiano Carranza (coalition dite des "Constitutionnalistes"). Huerta prend la fuite (1914) mais le combat n'est pas terminé, Zapata et Villa affrontant maintenant Obregon. Les deux chefs guérilleros l'emportent et entrent ensemble à Mexico où, refusant d'exercer le pouvoir, ils aident à l'installation à la tête de l'Etat de Carranza. Mais celui-ci défend une vision bourgeoise de la Révolution et n'hésite à avoir recours à des moyens dignes d'un tyran pour détruire ses opposants.
La guerre civile va se poursuivre plusieurs années. Tandis que Pancho Villa rentre sagement dans le rang, Zapata continue à s'opposer seul avec ses fidèles... Il va le payer de sa vie le 10 avril 1919 lorsque, se rendant à un rendez-vous fixé par le colonel Colonel Jesus Guajardo soi-disant rallié à sa cause, il tombe dans un piège bien monté à l'hacienda de Chinameca au Morelos...
Mais l'homme criblé de balles et photographié mort (afin de convaincre ses partisans) est-il bien Zapata ?
Ne s'est-il pas plutôt enfui sur son fameux cheval blanc dans la montagne comme le chantent les Indiens ? Zapata pas mort, il reviendra ! Et le soulèvement aussi spectaculaire qu'inattendue de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale au Chiapas le 1er janvier 1994 avec à leur tête le mythique Sous-commandant Marcos ("Nous voici, nous sommes la dignité rebelle, le coeur oublié de la patrie "), semble avoir donné raison à la légende et au mythe. Non, Zapata n'est pas mort, il vit encore et se bat... Viva Zapata !
Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Voici un tres grand film que j'ai decouvert cette semaine dans mes anciennes collections sur vhs avec publicités sa ma pris plus de 9 heures le transferer sur dvd en coupant les pubs image par image, enfin un bon resultat ave un beau 8 1/2 /10 qualité image.
Bien content pour Quinn qui a eu un oscar pour meilleur second role masculin dans ce film il la bien merité super prestation
Jaquette (Montage Metek)
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Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
J'ai eu le plaisir de le voir il y a quelques mois sur la chaîne Histoire, bien que ça fasse un moment je garde le très bon souvenir d'un film que j'ai beaucoup apprécié. Kazan ne tombe pas non plus dans la facilité puisque les façettes un peu moins "jolies" du personnage ne sont pas vraiment ommises ( référence à l'avant dernière image de la superbe collection de de Metek ou à l'execution de son ami révolutionnaire dont j'ai oublié le nom ). Une interprétation de grande classe pour un film touchant qui vaut vraiment le détour !
" Leboeuf j'te conseille de pas te trouver sur ma route ou tu t'rendras compte que j'suis pas encore fini et que j'ai encore une bonne dose de dynamite dans les poings !"
Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Un bon film souvent diffusé sur nos chaînes TV et un dvd zone 2 chez Fox en 2003.
Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Un film que j'ai bien aimé.
Brando ne "surjoue" pas, Quinn non plus.
L'engagement politique en faveur des paysans est bien restitué (avec Steinbeck, logique).
Sur le plan historique, c'est plutôt assez fidèle, malgré quelques arrangements romantiques: Zapata n'était pas le paysan pauvre décrit dans le film,ce qui d'ailleurs constitue un bon point pour lui, la "Revolucion" n'était pas en ce qui le concerne un moyen de survivre.
Il a eu une trentaine de femmes,constituées en harem, avec lesquelles il avait parfois la main un peu lourde.
Bref, pas un chef-d'oeuvre, mais un film agréable, même si d'emblée on en connait l'issue.
Brando ne "surjoue" pas, Quinn non plus.
L'engagement politique en faveur des paysans est bien restitué (avec Steinbeck, logique).
Sur le plan historique, c'est plutôt assez fidèle, malgré quelques arrangements romantiques: Zapata n'était pas le paysan pauvre décrit dans le film,ce qui d'ailleurs constitue un bon point pour lui, la "Revolucion" n'était pas en ce qui le concerne un moyen de survivre.
Il a eu une trentaine de femmes,constituées en harem, avec lesquelles il avait parfois la main un peu lourde.
Bref, pas un chef-d'oeuvre, mais un film agréable, même si d'emblée on en connait l'issue.
Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Tres rare photo, d'apres l'interview d'Anthonny Quinn par Robert Osborne: Anthonny dit qu'il admirai Marlon Brando et que ce film etait son preferé!
- U.S. Marshal Cahill
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Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Il n'etait pas sur un vrai cheval pour la photo (voir en tete du topic) :
CAHILL, UNITED STATES MARSHAL
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Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Voici la fiche TV de Viva Zapata extraite de ma collection et d'un Télé 7 jours, date de diffusion années 80
Auteur de L'Inconnu oublié - Éditions Publibook http://forum.westernmovies.fr/viewtopic ... 14&t=10165
"Quelle ingratitude ! Quand je pense au nombre de fois où je t'ai sauvé la vie..." Clint Eastwood - Le bon, la brute et le truand
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Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Pas mal la photo de Brando sur une armature en bois.René
Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
je ne suis pas riche en photo mais elle vaut son coup
PARTI VERS D'AUTRES ESPACES
http://western-mood.blogspot.fr/
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Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Ah oui, magnifique photo.
Merci pour Madame, fan de Brando
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- Rancher
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Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Que de belles photos inédites. René
Modifié en dernier par lerebelle le 12 nov. 2010 22:46, modifié 1 fois.
Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
Modifié en dernier par metek le 19 mai 2013 0:21, modifié 1 fois.
- U.S. Marshal Cahill
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Re: Viva Zapata! - 1952 - Elia Kazan
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