L'Homme l'orgueil et la vengeance - L'Uomo, l'orgoglio, la vendetta - 1967 - Luigi Bazzoni
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L'Homme l'orgueil et la vengeance - L'Uomo, l'orgoglio, la vendetta - 1967 - Luigi Bazzoni
Vendu comme un western spaghetti c'est en fait une superbe adaptation de "carmen" de mérimé, réalisé de façon très flamboyante dans les paysages arides espagnol; avec une superbe musique qui laisse bizet de côté pour la guitare andalouse; niveau distribution tina aumont est une carmen émouvante et sexy a la fois , l'immense franco nero a abandonné la mitrailleuse de django pour incarner un timide don josé et on retrouve la tronche de klaus kinski qui rajoute un peu de folie; on peut le trouver en kiosque pour pas 10 euros, n'hésitez pas a découvrir cette curiosité
Je l'ai vu en dvd qualité VHS usée "grâce" à Evidis.
J'ai été déçu.
De gros problèmes de transitions et de rythme plombent toute la première partie de cette relecture de Carmen. Comme si le montage avait été finalisé en 10 minutes.
Le dernier tiers rehausse le niveau mais il est trop tard.
Visuellement inégal et peu aidé par un casting finalement décevant (F.Nero en très petite forme, Kinski peu présent, Tina Aumont insupportable) L'Homme, L'orgueil... n'évite pas l'ennui au spectateur.
Une curiosité, dispensable.
4/10
J'ai été déçu.
De gros problèmes de transitions et de rythme plombent toute la première partie de cette relecture de Carmen. Comme si le montage avait été finalisé en 10 minutes.
Le dernier tiers rehausse le niveau mais il est trop tard.
Visuellement inégal et peu aidé par un casting finalement décevant (F.Nero en très petite forme, Kinski peu présent, Tina Aumont insupportable) L'Homme, L'orgueil... n'évite pas l'ennui au spectateur.
Une curiosité, dispensable.
4/10
Re: L'Homme l'orgueil et la vengeance - L'Uomo, l'orgoglio, la vendetta - 1967 - Luigi Bazzoni
Il manquait une affiche de la collection metek!
Re: L'Homme l'orgueil et la vengeance - L'Uomo, l'orgoglio, la vendetta - 1967 - Luigi Bazzoni
HELLO les spaghettis pour vous faire plaisir et réveiller le sujet ...sujet bien maigre d'ailleurs
Aller hop une fiche TV
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PARTI VERS D'AUTRES ESPACES
http://western-mood.blogspot.fr/
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Re: L'Homme l'orgueil et la vengeance - L'Uomo, l'orgoglio, la vendetta - 1967 - Luigi Bazzoni
T'as raison, hop, je recycle ce que j'avais écrit sur mon blog à l'époque :
Une affiche dans le plus pur style spaghetti, des acteurs de western spaghetti, des paysages désertiques de western spaghetti, une année de production en plein boum spaghetti, des chapeaux partout, mais L’Homme, l’Orgueil et la Vengeance n’est pas un western spaghetti. Il s’agit d’une libre adaptation de Carmen, la nouvelle de Prosper Mérimée.
Le western avait-il à ce point le vent en poupe en 1968 qu’il était impossible de tourner autre chose que des westerns, au point de tenter de faire passer l’espagnolade de Mérimée en western ? Peu importe, une fois la surprise passée, on retrouve assez fidèlement la trame de la nouvelle, qui a été un peu supplantée malgré-elle par le bel opéra-comique de Bizet. Pas de toréador ici, donc, juste un picador qui l’espace d’une scène distrait un peu la belle Carmen. Qui est donc cette Carmen me demandez vous, les deux cancres du fond, qui ne connaissez ni l’opéra, ni la nouvelle, ni l’adaptation cinématographique de Rosi ?
Un rustre qui dit tout fort ce que tout le monde pense tout bas dirait que Carmen est une salope qui se sert de l’amour qu’elle inspire chez les hommes pour mener un beau brigadier à sa perte. Un élève passant le bac de français serait plus avisé d’écrire que Carmen est une femme libre, en avance sur son temps, qui ne veut pas vivre sous le joug de la jalousie masculine, telle une Manon Lescaut bohémienne du XIXe siècle.
Dans le rôle, Tina Aumont fait merveille, parce qu’elle apporte une fraîcheur très « années 60 » au personnage, accentuant le coté « femme libre » qui commençait alors à être de plus en plus d’actualité dans les sociétés occidentales. Cet aspect transparait dans son maquillage, très typé de ces années là, comme celui de Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l'Ouest avec cet épais trait d'eyeliner noir autour des yeux, destiné à cacher la colle des faux cils. Klaus Kinski joue Klaus Kinski avec sa folie habituelle, et, si on ne s’en lasse pas, il ne tient pas là le rôle de sa vie.
La surprise vient plutôt de Franco Nero, glabre, en jeune premier gauche et naïf, qui parvient à faire oublier totalement ses Django et autres Burt Sullivan. Poli, les yeux bleus pétillants, l’uniforme bien repassé, Franco Nero change totalement de registre. A cause de Carmen, l’officier tue un supérieur, devient bandit et se laisse pousser la barbe, ce qui ne lui ôte pas sa belle fragilité. Les diverses péripéties de notre héros que l’amour rend aveugle se déroulent par la suite sans ennui et offrent une nouvelle fois l’occasion d’admirer les montagnes du désert espagnol d’Almeria, la trogne de Kinski, et un joli combat au couteau avec caméra subjective, 25 ans avant Doom.
Le final, tragique au possible, arrachera une larme aux plus sensibles et aux moins exigeants en ce qui concerne la qualité de l’image, car comme de coutume avec les DVD Evidis, aucun travail de restauration ne vient rendre hommage au travail de Luigi Bazzoni et de son équipe. Si Evidis ne cherche pas spécialement à dissimuler sur la jaquette qu’il s’agit d’une adaptation de Carmen, le camouflage « western » est tout de même laissé en avant pour peut-être attraper le gogo. Peut-être aurait-il été plus judicieux de donner une seconde chance à ce film en le vendant pour ce qu’il est vraiment.
Une affiche dans le plus pur style spaghetti, des acteurs de western spaghetti, des paysages désertiques de western spaghetti, une année de production en plein boum spaghetti, des chapeaux partout, mais L’Homme, l’Orgueil et la Vengeance n’est pas un western spaghetti. Il s’agit d’une libre adaptation de Carmen, la nouvelle de Prosper Mérimée.
Le western avait-il à ce point le vent en poupe en 1968 qu’il était impossible de tourner autre chose que des westerns, au point de tenter de faire passer l’espagnolade de Mérimée en western ? Peu importe, une fois la surprise passée, on retrouve assez fidèlement la trame de la nouvelle, qui a été un peu supplantée malgré-elle par le bel opéra-comique de Bizet. Pas de toréador ici, donc, juste un picador qui l’espace d’une scène distrait un peu la belle Carmen. Qui est donc cette Carmen me demandez vous, les deux cancres du fond, qui ne connaissez ni l’opéra, ni la nouvelle, ni l’adaptation cinématographique de Rosi ?
Un rustre qui dit tout fort ce que tout le monde pense tout bas dirait que Carmen est une salope qui se sert de l’amour qu’elle inspire chez les hommes pour mener un beau brigadier à sa perte. Un élève passant le bac de français serait plus avisé d’écrire que Carmen est une femme libre, en avance sur son temps, qui ne veut pas vivre sous le joug de la jalousie masculine, telle une Manon Lescaut bohémienne du XIXe siècle.
Dans le rôle, Tina Aumont fait merveille, parce qu’elle apporte une fraîcheur très « années 60 » au personnage, accentuant le coté « femme libre » qui commençait alors à être de plus en plus d’actualité dans les sociétés occidentales. Cet aspect transparait dans son maquillage, très typé de ces années là, comme celui de Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l'Ouest avec cet épais trait d'eyeliner noir autour des yeux, destiné à cacher la colle des faux cils. Klaus Kinski joue Klaus Kinski avec sa folie habituelle, et, si on ne s’en lasse pas, il ne tient pas là le rôle de sa vie.
La surprise vient plutôt de Franco Nero, glabre, en jeune premier gauche et naïf, qui parvient à faire oublier totalement ses Django et autres Burt Sullivan. Poli, les yeux bleus pétillants, l’uniforme bien repassé, Franco Nero change totalement de registre. A cause de Carmen, l’officier tue un supérieur, devient bandit et se laisse pousser la barbe, ce qui ne lui ôte pas sa belle fragilité. Les diverses péripéties de notre héros que l’amour rend aveugle se déroulent par la suite sans ennui et offrent une nouvelle fois l’occasion d’admirer les montagnes du désert espagnol d’Almeria, la trogne de Kinski, et un joli combat au couteau avec caméra subjective, 25 ans avant Doom.
Le final, tragique au possible, arrachera une larme aux plus sensibles et aux moins exigeants en ce qui concerne la qualité de l’image, car comme de coutume avec les DVD Evidis, aucun travail de restauration ne vient rendre hommage au travail de Luigi Bazzoni et de son équipe. Si Evidis ne cherche pas spécialement à dissimuler sur la jaquette qu’il s’agit d’une adaptation de Carmen, le camouflage « western » est tout de même laissé en avant pour peut-être attraper le gogo. Peut-être aurait-il été plus judicieux de donner une seconde chance à ce film en le vendant pour ce qu’il est vraiment.
Re: L'Homme l'orgueil et la vengeance - L'Uomo, l'orgoglio, la vendetta - 1967 - Luigi Bazzoni
Si je comprends bien TEPEPA ce western tourne autour de cela:
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour
L'amour est enfant de bohème
Il n'a jamais jamais connu de lois
Si tu ne m'aimes pas je t'aime
Si je t'aime prend garde à toi
Si tu ne m'aimes pas
Si tu ne m'aimes pas je t'aime
Mais si je t'aime, si je t'aime
Prends garde à toi
L'amour, l'amour, l'amour, l'amour
L'amour est enfant de bohème
Il n'a jamais jamais connu de lois
Si tu ne m'aimes pas je t'aime
Si je t'aime prend garde à toi
Si tu ne m'aimes pas
Si tu ne m'aimes pas je t'aime
Mais si je t'aime, si je t'aime
Prends garde à toi
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Re: L'Homme l'orgueil et la vengeance - L'Uomo, l'orgoglio, la vendetta - 1967 - Luigi Bazzoni
Pour ma part j'avais bien aimé même si en effet ce n'est pas un vrai western (exception faite de l'attaque la diligence du dignitaire par Kinski ignoble comme d'habitude) mais bon...
Je préfère encore Django...
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Re: L'Homme l'orgueil et la vengeance - L'Uomo, l'orgoglio, la vendetta - 1967 - Luigi Bazzoni
Découverte du dvd en brocante cet apm. Je me demandais si c'était un western ou pas et le sujet me disait quelque chose. Ayant lu les messages ici, j'ai eu la réponse. Je reviendrai en dire un mot quand je l'aurai vu. J'ai apprécié l'analyse de Tepepa.
Re: L'Homme l'orgueil et la vengeance - L'Uomo, l'orgoglio, la vendetta - 1967 - Luigi Bazzoni
C'est une adaptation de Carmen écrite par la scénariste de Luchino Visconti et magnifiquement photographiée.
Le DVD français est un repiquage de la VHS, mais les BR allemand et américain sont remarquables. (Je ne me souviens plus si les sous-titres français sont disponibles sur le BR américain.)
C'est Jean-Claude Missiaen qui en avait fait le présentation (deux pages illustrées) dans Cinémonde (tourné en 67 à Ronda et Almeria, sorti en France vers 1969).
Tina Aumont, Franco Nero, L'homme l'orgueil la vengeance, Luigi Bazzoni, 1967 : San Miguel de Cabo de Gata, juillet/août 1967.
(Photographie d'exploitation, Constantin Film Verleih, R.F.A.)
(Cliquer sur la photographie pour l'afficher en grand.)
Le film reste profondément marqué par les oeuvres de Visconti (dans Le Guépard, Claudia Cardinale ruine Tancrède -Alain Delon-, encore plus sensible dans le roman, où son personnage finit effectivement en prostituée, ) et surtout Mauro Bolognini, qui reprend plusieurs fois ce type de personnage (Bubu de Montparnasse). Leone dans Il était une fois dans l'Ouest à son tour puise chez Bolognini et Visconti, puis reprend explicitement ce thème de la prostitution dans la production de Un génie deux associés une cloche.
L'autre modèle, c'est évidemment le Carmen La De Ronda, de Tulio Demicheli (Espagne, 1959), avec Sara Montiel et Maurice Ronet, une adaptation particulièrement réussie, que le public espagnol -et italien, très probablement- connaissait très bien...
Maurice Ronet et Sara Montiel dans les rues de Ronda.
Tulio Demicheli, cinéaste argentin réfugié dans l'Espagne franquiste, a d'ailleurs co-produit (avec la PEA) et réalisé des westerns. (Colorado, Un homme un colt etc...)
Dans La Colère du vent, Mario Camus (1970), Maria Grazia Buccella et Terence Hill rejouent le même couple, charnellement fusionnel et tragique. Maria Grazia ancienne maîtresse de Fernando Rey, convoitée par son fils, donc ex-femme de mauvaise vie, oeuvrant -ici malgré elle, nuance- à la destruction de Marco (Terence Hill), qui , par son amour pour elle , retourne sa veste de tueur contre son employeur, Fernando Rey.
viewtopic.php?f=10&t=7102&start=30#p278786
Le DVD français est un repiquage de la VHS, mais les BR allemand et américain sont remarquables. (Je ne me souviens plus si les sous-titres français sont disponibles sur le BR américain.)
C'est Jean-Claude Missiaen qui en avait fait le présentation (deux pages illustrées) dans Cinémonde (tourné en 67 à Ronda et Almeria, sorti en France vers 1969).
Tina Aumont, Franco Nero, L'homme l'orgueil la vengeance, Luigi Bazzoni, 1967 : San Miguel de Cabo de Gata, juillet/août 1967.
(Photographie d'exploitation, Constantin Film Verleih, R.F.A.)
(Cliquer sur la photographie pour l'afficher en grand.)
Le modèle serait plutôt celui de la prostituée, effectivement jouée par Claudia Cardinale dans La viaccia de Mauro Bolognini, avec Jean-Paul Belmondo, (1961).tepepa a écrit :
Dans le rôle, Tina Aumont fait merveille, parce qu’elle apporte une fraîcheur très « années 60 » au personnage, accentuant le coté « femme libre » qui commençait alors à être de plus en plus d’actualité dans les sociétés occidentales. Cet aspect transparait dans son maquillage, très typé de ces années là, comme celui de Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l'Ouest avec cet épais trait d'eyeliner noir autour des yeux, destiné à cacher la colle des faux cils.
Le film reste profondément marqué par les oeuvres de Visconti (dans Le Guépard, Claudia Cardinale ruine Tancrède -Alain Delon-, encore plus sensible dans le roman, où son personnage finit effectivement en prostituée, ) et surtout Mauro Bolognini, qui reprend plusieurs fois ce type de personnage (Bubu de Montparnasse). Leone dans Il était une fois dans l'Ouest à son tour puise chez Bolognini et Visconti, puis reprend explicitement ce thème de la prostitution dans la production de Un génie deux associés une cloche.
L'autre modèle, c'est évidemment le Carmen La De Ronda, de Tulio Demicheli (Espagne, 1959), avec Sara Montiel et Maurice Ronet, une adaptation particulièrement réussie, que le public espagnol -et italien, très probablement- connaissait très bien...
Maurice Ronet et Sara Montiel dans les rues de Ronda.
Tulio Demicheli, cinéaste argentin réfugié dans l'Espagne franquiste, a d'ailleurs co-produit (avec la PEA) et réalisé des westerns. (Colorado, Un homme un colt etc...)
Dans La Colère du vent, Mario Camus (1970), Maria Grazia Buccella et Terence Hill rejouent le même couple, charnellement fusionnel et tragique. Maria Grazia ancienne maîtresse de Fernando Rey, convoitée par son fils, donc ex-femme de mauvaise vie, oeuvrant -ici malgré elle, nuance- à la destruction de Marco (Terence Hill), qui , par son amour pour elle , retourne sa veste de tueur contre son employeur, Fernando Rey.
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