Le Dernier des géants - The Shootist - 1976 - Don Siegel
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Re: Le dernier des géants - The Shootist - 1976 - Don Siegel
Quand je vois cette photo, j'ai l'impression d'avoir deux grands pères de plus que les autres, pas vous ?
Re:
Ce film ne peut pas être vu sans tenir compte de son "passif": testament du Duke, présence de nombreux survivants de la "grande époque", accessoirement dernière présence du très très grand James Stewart dans un western et pratiquement au cinéma, on ne peut pas non plus rester calme devant la problématique du cancer...Ma note est de 7 car en tant que western il est moyen, mais incontournable pour mes 65 ans..
tietie007 a écrit :Western testament, qui marque la fin d'une époque. John Wayne, joue quasiment son propre rôle, un vieux pistolero atteint d'un cancer et qui vit ses derniers jours (un peu la même chose dans la vraie vie ...). Il est entouré par James Stewart, et son vieux compagnon de John Carradine, déjà présent sur Stagecoach, sans oublier Lauren Bacall.
Je pense qu'il faut avoir été baigné dans le western classique pour apprécier ce film. Les jeunes pourraient le trouver lent et bavard, c'est peut-être vrai, mais il reste, pour les anciens, chargé d'émotion, en voyant tous ces vieux de la vieille qui lancent leur dernier feu. Crépusculaire !
Un homme qui a réussi est un homme qui gagne plus d'argent que sa femme n'en dépense. Et une femme qui a réussi est une femme qui a trouvé un tel homme. (Lana Turner)
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Re: Le dernier des géants - The Shootist - 1976 - Don Siegel
Un des premiers westerns acheté en brocante vhs neuve(Editions King Video)...J'ai eu beaucoup de peine en voyant combien la fiction était proche de la réalité...Oui,je le pense(les stock-shots Noir et Blanc Rio Bravo and co)...
Le cancer...La fin du parcours...Mais je crois que cela est ensuite question d'opinion...DUKE génial jusqu'au bout néanmoins...
La scène où il meurt devant Ron Howard... ET
Le cancer...La fin du parcours...Mais je crois que cela est ensuite question d'opinion...DUKE génial jusqu'au bout néanmoins...
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Re: Le dernier des géants - The Shootist - 1976 - Don Siegel
Du coup après avoir mis la fiche TV, j'ai décidé de le revoir cet après-midi, ma foi bon film, surtout quand on aime le Duke.
Un film testament, avec la p'tite rétro en N&B au début, le ton mélodramatique ne gâche pas l'ensemble du film.
L'occasion de revoir James Stewart, Ron Howard à une autre époque qu'"American Graffiti" ou de devenir le réalisateur que l'on connaît.
Bref, un agréable moment légèrement tristounet à la fin, forcément.
Un film testament, avec la p'tite rétro en N&B au début, le ton mélodramatique ne gâche pas l'ensemble du film.
L'occasion de revoir James Stewart, Ron Howard à une autre époque qu'"American Graffiti" ou de devenir le réalisateur que l'on connaît.
Bref, un agréable moment légèrement tristounet à la fin, forcément.
Re: Le dernier des géants - The Shootist - 1976 - Don Siegel
Le dernier des géants émeut tout le monde à cause de la résonance entre le destin de l’acteur et celui du personnage mais ne fonctionne que par ce biais là. En effet, pour le reste, il faut bien dire que les derniers instants d’un vieux pistolero atteint d’un cancer ne sont guère passionnants. C’est Wayne que l’on regarde mourir, et non pas John Bernard Books. Le film en devient sordide et voyeuriste, même si en réalité, Wayne n’avait pas encore fait sa rechute quand il a tourné ce film.
La patte de Siegel ne se reconnaît qu’à la toute fin, sinon c’est filmé de façon plate et conventionnelle. Tué dans le dos de deux coups de shotgun, notre héros a le temps d’acquiescer lorsqu’il voit Ron Howard jeter au loin son arme avec dégout, faisant suite à une thématique à peine esquissée du gamin qui veut se mesurer à la légende. Si j’en crois imdb, cela aurait dû être le personnage de Ron Howard lui-même qui tuait J.B. Books, dégoûté ensuite par son acte. Wayne a demandé à rajouter le barman en intermédiaire, allez savoir pourquoi.
Du coup, plus rien ne fait sens, on ne comprend pas pourquoi le barman tue Books, on ne comprends pas trop non plus pourquoi le personnage de Ron Howard est si dégoûté de son acte qui est pourtant plus un réflexe qu’un assassinat délibéré. En bref, Wayne a perverti le film.
Admiratif de Don Siegel et de son Dirty Harry, il rend le travail de celui-ci impersonnel à force d’exigences ajoutées les unes après les autres (il a aussi fait supprimer une scène où il abat un homme dans le dos). Sans doute l’une des raisons pour lesquelles tous ses westerns tardifs sont relativement fades et sans saveur, la star imposant une routine standardisée et une norme aseptisée à ses réalisateurs.
La patte de Siegel ne se reconnaît qu’à la toute fin, sinon c’est filmé de façon plate et conventionnelle. Tué dans le dos de deux coups de shotgun, notre héros a le temps d’acquiescer lorsqu’il voit Ron Howard jeter au loin son arme avec dégout, faisant suite à une thématique à peine esquissée du gamin qui veut se mesurer à la légende. Si j’en crois imdb, cela aurait dû être le personnage de Ron Howard lui-même qui tuait J.B. Books, dégoûté ensuite par son acte. Wayne a demandé à rajouter le barman en intermédiaire, allez savoir pourquoi.
Du coup, plus rien ne fait sens, on ne comprend pas pourquoi le barman tue Books, on ne comprends pas trop non plus pourquoi le personnage de Ron Howard est si dégoûté de son acte qui est pourtant plus un réflexe qu’un assassinat délibéré. En bref, Wayne a perverti le film.
Admiratif de Don Siegel et de son Dirty Harry, il rend le travail de celui-ci impersonnel à force d’exigences ajoutées les unes après les autres (il a aussi fait supprimer une scène où il abat un homme dans le dos). Sans doute l’une des raisons pour lesquelles tous ses westerns tardifs sont relativement fades et sans saveur, la star imposant une routine standardisée et une norme aseptisée à ses réalisateurs.
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Re: Le dernier des géants - The Shootist - 1976 - Don Siegel
Aurais-je aimé ce film si je n’étais pas avant tout un amoureux du western ? Un amoureux du western et donc bien sûr de John Wayne, de James Stewart, de ces lieux, de ces gunfights ?...
Car oui, ce film est un beau film devant lequel je me suis régalé et qui m’a ému, mais c’est un film qui touche surtout, je pense, des passionnés comme nous du genre western. Je ne vais pas parler à la place de ceux qui n’en sont pas bien entendu, mais ce film sur la mort, les morts plutôt… celle d’un as de la gâchette, celle du Duke et celle du western en fait est une révérence à cet acteur que nous aimons tant. Une révérence magnifique en forme de « salut l’artiste » qui lui offre une fin chargée d’honneur et d’humilité.
Books échappera à la mort par déchéance que lui réserve la maladie, il choisira quasiment la date de son départ en préparant à l’avance sa pierre tombale, il partira par les armes.
Pour autant, il se fera abattre dans le dos par un barman planqué durant le gunfight qui précède et qui aura laissé trois types sur le carreau.
Une mort qui échappe à toute grandiloquence, presque une esquive en fait, un saut de côté pour éviter la maladie mais sur la trajectoire d‘une balle perdue qui sifflait par là.
C’est une fin magnifique, sans boursouflure, sans haine, sans préciosité.
Une fin toute d’humanité, faite de courage, de défi et de lâcheté bien sûr.
La fin qui lui fallait pour clore cet immense parcours.
Comment voir The shootist, sans que ne reviennent les images du jeune Wayne des séries B ou Z des tous premiers débuts (je pense aux films des années 30 réalisés par Harry L. Fraser, Robert North Bradbury, Armand Schaefer…) ?
Au-delà de la mort, c’est une vie qui nous est rappelée ici, dans cette retraite.
Une retraite en termes de lieu, une maison confortable et peu animée, et une retraite en termes temporels durant laquelle s’égrainent les derniers jours qui précèdent la mort.
Ces derniers instants lentement consommés, se passent en compagnie d’une belle femme âgée, Mrs Rogers. Une femme aux sentiments contrastés à son égard mais dont on perçoit rapidement une attirance pour cet homme. Une femme qui sait (et nous le savons aussi) qu’elle ne finira pas sa vie au bras de cet homme et qui ne se prend sans-doute même plus à l’imaginer.
C’est peut-être cela, en fait, qui la fait pleurer, de ne plus s’autoriser au simple droit de rêver.
Et alors, nous, qui avons passé tant d’heures face à ce héros, sans-doute n’avions nous jamais imaginé qu’un jour, tout simplement, il mourrait.
Un film qu’on aime comme on peut aimer un acteur et comme on peut aimer le genre auquel il a tant donné.
Yo.
Car oui, ce film est un beau film devant lequel je me suis régalé et qui m’a ému, mais c’est un film qui touche surtout, je pense, des passionnés comme nous du genre western. Je ne vais pas parler à la place de ceux qui n’en sont pas bien entendu, mais ce film sur la mort, les morts plutôt… celle d’un as de la gâchette, celle du Duke et celle du western en fait est une révérence à cet acteur que nous aimons tant. Une révérence magnifique en forme de « salut l’artiste » qui lui offre une fin chargée d’honneur et d’humilité.
Books échappera à la mort par déchéance que lui réserve la maladie, il choisira quasiment la date de son départ en préparant à l’avance sa pierre tombale, il partira par les armes.
Pour autant, il se fera abattre dans le dos par un barman planqué durant le gunfight qui précède et qui aura laissé trois types sur le carreau.
Une mort qui échappe à toute grandiloquence, presque une esquive en fait, un saut de côté pour éviter la maladie mais sur la trajectoire d‘une balle perdue qui sifflait par là.
C’est une fin magnifique, sans boursouflure, sans haine, sans préciosité.
Une fin toute d’humanité, faite de courage, de défi et de lâcheté bien sûr.
La fin qui lui fallait pour clore cet immense parcours.
Comment voir The shootist, sans que ne reviennent les images du jeune Wayne des séries B ou Z des tous premiers débuts (je pense aux films des années 30 réalisés par Harry L. Fraser, Robert North Bradbury, Armand Schaefer…) ?
Au-delà de la mort, c’est une vie qui nous est rappelée ici, dans cette retraite.
Une retraite en termes de lieu, une maison confortable et peu animée, et une retraite en termes temporels durant laquelle s’égrainent les derniers jours qui précèdent la mort.
Ces derniers instants lentement consommés, se passent en compagnie d’une belle femme âgée, Mrs Rogers. Une femme aux sentiments contrastés à son égard mais dont on perçoit rapidement une attirance pour cet homme. Une femme qui sait (et nous le savons aussi) qu’elle ne finira pas sa vie au bras de cet homme et qui ne se prend sans-doute même plus à l’imaginer.
C’est peut-être cela, en fait, qui la fait pleurer, de ne plus s’autoriser au simple droit de rêver.
Et alors, nous, qui avons passé tant d’heures face à ce héros, sans-doute n’avions nous jamais imaginé qu’un jour, tout simplement, il mourrait.
Un film qu’on aime comme on peut aimer un acteur et comme on peut aimer le genre auquel il a tant donné.
Yo.
Modifié en dernier par Yosemite le 27 avr. 2012 23:02, modifié 1 fois.
Re: Le dernier des géants - The Shootist - 1976 - Don Siegel
Juste une question a propos du film:"le dernier des géants".Ou peut on voir le making of:"the shootist,the legend lives on"? .D'après mes souvenirs,il n'est pas dans les bonus du dvd édité par seven sept,qui par ailleurs est épuisé.
- Yosemite
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Re: Le dernier des géants - The Shootist - 1976 - Don Siegel
Il est disponible sur la version dont je dispose intitulée "The John Wayne collection" Widescreen.
Personnellement je ne comprends pas grand chose à la masse d'informations qui sont indiquées sur la jaquette, c'est pire que les paquets de corn flakes...
Je joins ici une photo de la première de couverture, cela pourra peut-être te renseigner.
Si tu as besoin d'informations précises qui pourraient être mentionnées dessus, n'hésite pas à me contacter par MP.
Yo.
Chapeau !
Yo.
Personnellement je ne comprends pas grand chose à la masse d'informations qui sont indiquées sur la jaquette, c'est pire que les paquets de corn flakes...
Je joins ici une photo de la première de couverture, cela pourra peut-être te renseigner.
Si tu as besoin d'informations précises qui pourraient être mentionnées dessus, n'hésite pas à me contacter par MP.
Yo.
Chapeau !
Yo.
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