Le Maître de la prairie - The Sea of grass - 1947 - Elia Kazan

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Jicarilla
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Le Maître de la prairie - The Sea of grass - 1947 - Elia Kazan

Message par Jicarilla »

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JIM BREWTON éleveur de bétail orgueilleux rentre en conflit avec son épouse dans les vastes prairies du Nouveau Mexique.
Si vous aimez les histoires d’amours il est pour vous.
Belle réunion de 2 monstres sacres du cinéma SPENCER TRACY et KATHERINE HEPBURN réunis pour l’unique incursion dans le western du réalisateur ELIA KAZAN.

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chip
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Re: Le maitre de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par chip »

Un western qui aurait pu être un grand film épique comme " Cimarron" ou "Canyon passage" ,Kazan a raté son film ,il le reconnait"....je n'ai pris aucun plaisir à réaliser ce film. Il n'a eu que ce qu'il méritait- peu de succés." (une odyssée américaine par Elia Kazan, Calmann-Levy)
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U.S. Marshal Cahill
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Re: Le maitre de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par U.S. Marshal Cahill »

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Jicarilla
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Re: Le maitre de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par Jicarilla »

:lol: Encore un sujet bien maigre ,le couple mythique SPENCER et KATHARINE non!!!...ils vous tentent pas... :oops: :oops:

OK bien..pas un chef d'œuvre !!!....un western tourné pratiquement en studio en plus.
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pass
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Re: Le maître de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par pass »

Première représentation à Paris le 27 Février 1948 au Napoléon , au Palace et au Delambre en version française et originale .
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U.S. Marshal Cahill
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Re: Le maître de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par U.S. Marshal Cahill »

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Fabbordelais
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Re: Le maître de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par Fabbordelais »

J'aime beaucoup Elia Kazan. Cependant, je trouve qu'un sujet de film comme Le Maître de la Prairie aurait davantage été pour le style de William Wyler ou de John Huston.

Pour le reste, je trouve les acteurs et actrices excellents. J'aime beaucoup le jeu de Robert Walker ainsi que Melvyn Douglas que je trouve impeccable dans le rôle qu'il tient dans ce film.
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lasso
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Re: Le maître de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par lasso »

C'est un Western dramatique familial qui se joue au Nouveau Mexique. Il se laisse voir sans problèmes, les acteurs bien connus ne se donnent
pas trop de peine. Bien que j'ai visité le NM en mai dernier, je n'ai pas vu d'herbe de prairie, comme en en voit dans le Montana. Il y a bien de
grands ranches au NM, aussi des vaches, mais pas cet haut herbe dont le titre du film parle. En mai, il faisait déjà plus de 40 C.

Un très riche Rancher se marie à une jolie femme de St. Louis, qui connaît guère les coutumes du pays. Elle se laisse influencer par un avocat
qui tient la partie des fermiers, qui veulent des bouts de terre promis par le gouvernement, afin de planter des céréales, terres qui montrent
qu'ils ne conviennent pas, à cause du climat au NM. L'avocat a aussi un oeil sur la belle dame. Après qu'elle a accouché d'une fille et d'un garçon, elle
quitte son mari, en lui laissant les enfants, quitte à les retrouver plus tard.....
Avec une perruque en noir, Spencer Tracy, m'aurait rappelé le physique de DSK. Dans certaines scènes Cathr. Hepburn est très jolie...


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Affiche allemande : Infini est la Prairie !
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U.S. Marshal Cahill
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Re: Le maître de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par U.S. Marshal Cahill »

metek a écrit :Spencer Tracy - Katharine Hepburn

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Abilène
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Re: Le maître de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par Abilène »

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lasbugas
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Re: Le maître de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par lasbugas »

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lasbugas
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Re: Le maître de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par lasbugas »

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Fabbordelais
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Re: Le maître de la prairie - The sea of grass - Elia Kazan - 1947

Message par Fabbordelais »

Comme je l'avais écrit, et malgré mon admiration pour Elia Kazan, je pense toujours que John Huston, ou William Wyler, aurait pu donner un autre relief à ce film.
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harry
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Re: Le Maître de la prairie - The Sea of grass - 1947 - Elia Kazan

Message par harry »

Très étonné pour le peu d'intérêt pour ce beau western dramatique , est-ce parce que Kazan a dit qu'il était raté et qu'il s'était ennuyé à le tourner ? , je ne voit pas ce qui cloche ?
Quel que soit les reproches j'ai revu ce film avec grand plaisir et le jeu des acteurs est exceptionnel , du magistral Spencer Tracy et une Katharine Hepburn formidable , un remarquable Melvyn Douglas , un rôle court et bon de Robert Walker et un Edgar Buchanan merveilleux dans un registre peu courant pour lui ! , d'accord cela ne suffit pas pour faire un chef- d'œuvre mais c'est dramatique parce que cette histoire d'amour est basé sur l'entêtement d'un baron du bétail qui sait que son océan d'herbe ne peut être cultivé par les fermiers si un détournement de l'eau n'est pas fait en cas d'années sèches , il va avoir raison mais sa femme ne le comprendra jamais , sauf à la fin !
L'histoire de détourner l'eau ou d'établir des barrages n'est pas dit par Jim , on le devine quand après de belles récoltes prometteuses , la sécheresse persistante a raison des fermiers !
Après le premier retour de Lutie , on comprend que le deuxième enfant du couple ne peut être du Colonel ! et là Spencer Tracy est fermé et sa femme a fauté et à qui la faute ?
Vraiment un un western que j'aime et les scènes de studio nombreuses , l'action arrive dans la dernière demi-heure , mais j'accepte de lire avec plaisir pourquoi ce n'est pas un grand film ? , me concernant ce " The sea of grass " , ça c'est du western :!:
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Jim montre The sea of grass et entend des bruits que Lutie n'entend pas ...
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La fille renoue avec la maman "indigne "
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Un cuisinier et ami formidable pour Lutie
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Le papa garde son " demi-fils "
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JoDel
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Re: Le Maître de la prairie - The Sea of grass - 1947 - Elia Kazan

Message par JoDel »

Je suis je dois dire moi aussi très étonné de voir le peu de pages et de commentaires concernant ce western que j’ai trouvé pour ma part très bon, et plutôt peu conventionnel.

On est en effet loin des codes du western, pas de duel au revolver, pas de braquage de diligence, de hors la loi, ni même de cactus. Non, ici on est plutôt sur un drame romantique, et le héros n’est pas vraiment un cow-boy mais plutôt un riche propriétaire terrien.
Personnellement c’est justement ce qui m’a plu, ce côté atypique, car si l’on a déjà vu de riches propriétaires dans l’univers du western, comme des Donald Crisp ou Charles Bickford, il est plutôt rare que ces personnages soient au cœur d’une intrigue amoureuse. Et quelle intrigue ! Une vraie tragédie même.

Le casting est tout aussi alléchant, et c’est un autre point fort du western. Qui mieux que Spencer Tracy et Katharine Hepburn auraient pu interpréter les rôles de Jim et Lutie, quel couple de star aurait pu faire transparaître à l’écran à la fois une telle alchimie mais aussi une telle incompréhension entre les personnages, jusqu’à leur éloignement, leur séparation même. Et nous sommes en présence d’une fresque qui s’étend sur plusieurs décennies, donc il fallait deux solides paires d’épaules pour porter un tel projet. Ici, à mon sens, c’est un pari gagnant.

C’est une fresque familiale mais complètement désenchantée, quasi triste, loin du beau cow-boy chevaleresque qui sauve sa promise pour convoler des jours heureux dans les plaines arides de l’Ouest, nous sommes ici en présence de deux âmes sœurs qui se déchirent peu à peu, séparées par les grandes étendues d’herbe, par leur incapacité à se comprendre l’un l’autre, à se parler.
Et cette tragédie ne se limite pas qu’aux deux membre du couple mais touche également les autres personnages qui gravitent autour, les enfants, l’amant, l’ami.

Les personnages sont crédibles car on dirait que les rôles ont été écrits spécialement pour leurs interprètes. Spencer Tracy campe Jim, le Colonel, le riche propriétaire qui pèche par orgueil, le roc inflexible incapable de faire la moindre concession que ce soit sur ses terres ou dans son couple, et qui de ce fait passera sa vie seul, s’endurcissant encore davantage et se refermant sur lui même. Un rôle qui m’a fait penser à celui qu’il campera dans Broken Lance sept ans plus tard, patriarche autoritaire quoi que plus conciliant en amour.
Katharine Hepburn est rayonnant, dans le rôle de Lutie, l’épouse incomprise qui ne sait jamais sur quel pied danser, partagée entre l’envie de partir, l’amour, l’amour de l’homme qu’elle a épousé, l’amour de ses enfants. Son envie de s’évader, ou de faire payer à son époux sa rudesse, la conduira dans un autre péché, l’adultère, mais lui donnera un fils, et comme sentence, alors qu’elle choisira finalement de rester, sera contrainte à l’exil, loin des siens.
Melvyn Douglas, amoureux depuis la première heure de Lutie, pèche par convoitise, et s’il assouvira son désir il n’en récoltera rien de moins que de voir grandir un fils qu’il sait sien mais auquel il ne peux révéler la vérité, et vivre seul, loin de celle qu’il aime, sans jamais n’avoir plus de ses nouvelles pendant de longues années.
Harry Carey, l’ami qui se mure dans un silence, n’ayant jamais le courage de s’opposer de front à celui qui est pourtant son meilleur ami, et qui de ce fait passera le reste de sa vie au milieu de cette situation corrosive, renseignant de loin la mère, veillant d’un œil sur les enfants, et sera le témoin silencieux du repli sur soi du Colonel.
Enfin Jeff le cuisinier bourru qui au départ était hostile à l’arrivée de Lutie, s’ouvrira peu à peu, montrant le côté attachant de son personnage, mais finalement se retrouvera seul au départ de la maîtresse de maison.
Le destin des enfants n’est pas plus glorieux, grandissant loin de leur mère, élevés dès leur enfance dans une colère envers celle qu’ils pensent les avoir abandonné, mais aussi meurtris par cette absence de l’amour maternel que rien ne peut remplacer.

Oui, pour moi c’est vraiment un western tragique, comme on en fait peu.

Alors je comprends un peu dans un certain sens qu’il ne soit pas considéré comme un chef d’œuvre car il y a pour moi une chose qui cloche, c’est je dirais un manque de prise de position. Je m’explique. Sur l’histoire on est sur un scénario un peu intimiste avec l’histoire de cette famille et des personnages du Doc, de Jeff et de Chamberlain qui gravitent autour, mais c’est contrebalancé par le côté gros propriétaire, donc grands espaces, grosse exploitation, et beaucoup d’employés. On se trouve donc avec des scènes avec beaucoup de personnages, comme les hommes du Colonel ou ses amis, campé par des acteurs charismatiques comme Glenn Strange, Robert Barrat et autres. Sauf que ces personnages sont quasi inexistants, exception faite pour celui d’Edgar Buchanan mais qui a mon sens aurait mérité encore plus d’approfondissement. Et finalement ces grands espaces on les voit peu, car visiblement de ce que j’en lis, beaucoup de scènes sont tournées en studio, et il nous manque donc ce côté épique, qu’on sent en toile de fond mais qui n’est pas mis à profit. Il m’a manqué ce côté à moi aussi, dans un sens, peut être davantage de scènes comme celle du repas avec les hommes, plus de scènes extérieur où on pourrait capter le côté grandiose de cette fameuse ‘Mer de prairie’ et de l’amour du Colonel pour ses terres.
C’est un peu deux ambiances qui se côtoient mais qui n’arrivent jamais vraiment à se marier, à se fondre l’une avec l’autre… Un peu comme le couple finalement, et ironiquement.

Après s’il n’est pas un chef d’œuvre, pour moi ça reste un grand film, je suis de l’avis d’Harry, un qui mérite d’être vu et qui en plus n’est pas uniquement destiné aux amateurs de western, car peut toucher n’importe quel spectateur. L’histoire et les sujets qu’elle traite valent vraiment le coup, et pour un film de 1947 je le trouve même plutôt précurseur. Pour ma part c’est sur, un western que je reverrai avec plaisir.
C est comme ce gars que j ai connu à El Paso, un jour il s'est jeté dans les cactus après s'être mis tout nu, je lui ai demandé moi aussi pourquoi... Il m'a dit qu'à ce moment là, l'idée l avait tenté

S. McQueen, Les Sept Mercenaires
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